Officiellement, la Commission Européenne engage contre la France une procédure pour déficit excessif. Dans la pratique, l’approche est un peu différente. Au mois de juin, par exemple, l’Union a opportunément versé 7,5 milliards € à la France qui font miraculeusement croire à une amélioration des comptes publics. En réalité, le gouvernement ne fait rien pour juguler les déficits, et tout indique que celui-ci sera, en volume, aussi élevé que l’an dernier. Le pays s’endort dans un train de vie qui dépasse ses moyens.
Le ministère des Finances a publié début août la situation mensuelle du budget de l’Etat pour le mois de juin, mois charnière de l’année budgétaire. Et le moins que l’on puisse dire est qu’il s’agit d’une construction en trompe-l’oeil qui prête, pour ceux qui font l’effort de la lire, à des conclusions aussi anxiogènes que prévisibles : l’Etat ne fait pas le moindre effort pour réduire son déficit.
Cette situation est navrante, puisqu’elle intervient à un moment où les recettes fiscales sont en augmentation sensible :
Autrement dit, alors que l’Etat a empoché 2 milliards d’impôts en plus en un an, essentiellement grâce à la TVA, à l’impôt sur le revenu et à l’impôt sur les sociétés, il n’a consenti aucun effort pour diminuer ses dépenses.
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