Selon les prévisions d’Atradius, l’année 2024 verra une augmentation significative des faillites à l’échelle mondiale, avec une hausse moyenne de 23 %. Toutefois, la situation varie fortement selon les régions, certaines pays enregistrant des baisses, tandis que d’autres continuent de faire face à des difficultés économiques. Les perspectives pour 2025, elles, s’annoncent plus optimistes grâce à une amélioration des conditions économiques mondiales.
La crise économique persistante, exacerbée par des taux d’intérêt élevés et une inflation galopante, entraîne une recrudescence des faillites dans plusieurs pays. En Australie, Nouvelle-Zélande et Suède, on prévoit une augmentation alarmante de 34 % du nombre de faillites. Le Canada et les Pays-Bas ne sont pas loin derrière, avec des hausses attendues de 31 %, suivis de 29 % aux États-Unis.
Une situation contrastée dans certains pays
Ces augmentations témoignent de la vulnérabilité de certaines économies face aux perturbations mondiales récentes. Des secteurs tels que la construction, l’immobilier et les petites entreprises sont particulièrement touchés par ces hausses, amplifiées par des politiques monétaires restrictives.
À l’opposé de cette tendance, certains pays parviennent à maintenir un contrôle sur la situation économique, voire à enregistrer des baisses de faillites. Le Danemark se distingue avec une diminution significative de 18 % des faillites. Des pays comme la Tchéquie, la Finlande et le Portugal connaissent quant à eux une relative stabilité, avec des fluctuations mineures de leurs chiffres de faillites. Cette résistance économique peut s’expliquer par des mesures gouvernementales efficaces et une meilleure gestion des ressources locales.
Au Royaume-Uni, bien que les faillites restent à un niveau élevé, leur nombre se stabilise. Cependant, cette stabilité masque une faiblesse sous-jacente, conséquence directe du Brexit, qui continue d’affecter l’économie britannique avec une croissance toujours en demi-teinte.
Un horizon plus dégagé pour 2025
Pour l’année 2025, les experts d’Atradius prévoient un climat économique globalement plus favorable. Les économies mondiales devraient bénéficier d’une baisse de l’inflation et d’une réduction des taux d’intérêt par la Banque centrale européenne et la Réserve fédérale américaine. Cette politique monétaire plus souple devrait encourager la reprise et améliorer les conditions pour les entreprises.
Les plus grandes baisses du nombre de faillites sont attendues dans des pays comme l’Autriche, la Suède, le Canada, la Corée du Sud et l’Australie, des nations qui auront enregistré des pics en 2024. Cette amélioration sera rendue possible grâce à des réformes économiques et une meilleure maîtrise de l’inflation.
Cependant, tout n’est pas encore rose pour certaines régions. Des pays tels que les Pays-Bas, l’Italie, Singapour et les États-Unis pourraient voir leurs chiffres de faillites continuer à augmenter en 2025. Ces économies n’auront pas encore complètement récupéré des bouleversements engendrés par la pandémie de COVID-19 et doivent encore affronter des défis structurels qui retardent leur retour à une stabilité économique.
Bonjour,
Il y a aussi un autre point qu’il faut surveiller, je pense, qui est évoqué par M. Artus :
Pourquoi la croissance est-elle si faible dans la zone euro ? ==> https://t.co/dZ6VMTLuUh
Cause principale : “Faiblesse des dépenses de Recherche-Développement en Europe (les dépenses de R&D en 2023 atteignent 3,5% du PIB aux Etats-Unis et 2,2% du PIB dans la zone euro)” (cf doc)
De plus j’ai des doutes sur l’efficacité de ces dépenses dans la zone Euro surtout en France où je soupçonne un “capitalisme de connivence” ==> cette remarque est purement subjective : il serait intéressant de mesurer l’efficacité de ces dépenses R&D si cela est possible.
Cordialement