Ce contenu est réservé aux abonnés
Pour profiter pleinement de l'ensemble de nos contenus, nous vous proposons de découvrir nos offres d'abonnement.
Connectez-vous si vous avez acheté un abonnement et/ou ce contenu.
Le Pape n’a toujours pas reçu la commission Sauvé. A vrai dire une visite au Saint-Père semble avoir été repoussé aux calendes. Une audience avait bien été prévu à l’hiver dernier. Et puis des personnalités respectées de l’Académie Catholique ont mis en cause la méthodologie du rapport. En particulier deux points: la manière dont le rapport passe d’une série de cas réels à une évaluation statistique sans rigueur méthodologique; et d’autre part, la prétension des membres de la Commission à apporter leurs propres réponses théologiques, philosophiques ou sociologiques aux abus qu’ils dénoncent.
D’après nos informations, le Pape avait d’abord réagi favorablement à la publication du rapport. Mais une analyse détaillée du rapport, rédigée par le nonce en France, Monseigneur Celestino Migliore, et largement appuyé sur le rapport de l’Académie Catholique, aurait donné à penser au Souverain Pontife que toute l’opération avait échappé à la Conférence des Evêques de France. Selon mon interlocuteur romain, le Pape serait encore très mécontent: cela serait la raison pour laquelle Monseigneur de Moulins-Beaufort, président de la CEF et ancien évêque auxiliaire de Paris, n’aurait eu aucune chance de succéder à Monseigneur Aupetit comme archevêque de Paris. Lors d’une audience accordée à Monseigneur de Moulins-Beaufort, fin avril, le Saint-Père lui a en tout cas donné à comprendre qu’il n’était pas pressé de recevoir Jean-Marc Sauvé.
Pour profiter pleinement de l'ensemble de nos contenus, nous vous proposons de découvrir nos offres d'abonnement.
Edouard Husson est directeur de la rédaction. Ancien élève de l'Ecole Normale Supérieure, agrégé et docteur en histoire, professeur des universités, ancien vice-chancelier des universités de Paris. Spécialiste de l'Allemagne.
© 2023 Le Courrier des Stratèges