Les migrations, la mondialisation et le communautarisme qui se développent en Europe sapent la participation classique, notamment aux élections qui touchent de moins en moins de personnes. Les tentatives des États nationaux et de l'UE pour enrayer le phénomène échouent toutes. Pourtant, la baisse de la participation met en danger l'ensemble de la communauté.
Actuellement les sociétés européennes prennent beaucoup de risques. Elles mettent surtout en jeu leurs droits et leurs libertés, pour lesquels leurs ancêtres ont lutté depuis le siècle des Lumières. Qu’est devenu l’animal politique, comme Aristote désignait autrefois l’homme dans la société ? Pourquoi assiste-t-il à la mise en œuvre de mesures drastiques par ses dirigeants, limitant ainsi ses droits fondamentaux ? Pourquoi reste-t-il inactif lorsqu’on porte atteinte à ses droits de propriété, lorsqu’on l’exproprie insidieusement ? Pourquoi se tait-il lorsque les règles du jeu démocratique sont ignorées, lorsque les principes de l’État de droit sont bafoués ?
Où est-il passé, le citoyen autrefois si fier, le citoyen privilégié du Contrat social de Jean Jacques Rousseau ? Pourquoi renonce-t-il à ses privilèges de citoyen de l’État, de citoyen du monde, pourquoi foule-t-il aux pieds son attribut le plus précieux, l’idée de liberté absolue, et se laisse-t-il rabaisser au rang de « sujet » ?
Le désintérêt est-il la seule raison de la faible participation ?
Notre recherche des causes s’articule autour de trois points : la participation, la démocratie et l’État de droit, qui feront chacun l’objet d’un article. Après m’être exprimée sur les formes non conventionnelles (non constituées) de la participation politique, c’est-à-dire la résistance politique, nous nous pencherons aujourd’hui sur les formes conventionnelles (constituées, garanties par la loi et réglementées), dont tout d’abord la participation aux élections et aux votations. La participation aux élections – et donc la sélection des dirigeants politiques – aux différents niveaux constitue l’élément central du rôle de citoyen et la forme de participation la plus simple et la plus égalitaire du système représentatif.
Mais attendons ! N’est-ce pas précisément cette forme de participation qui est vouée à disparaître ? Éric Verhaeghe n’a-t-il pas récemment décrit la crise de la démocratie représentative ? [1] Une fois de plus, le taux de participation des Français aux élections législatives n’a pas été fameux, à l’instar des élections régionales en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, où le taux de participation a été le plus bas depuis 1950 (55,5%).[2] Mi-juin, les électeurs italiens ont fait échouer un référendum sur les modifications du système judiciaire : seuls 20,9 % des électeurs ont voté, soit le taux de participation le plus faible jamais enregistré lors d’un référendum en Italie, et bien en dessous du seuil de 50 % requis pour que le résultat soit valable.[3] Cette liste peut être poursuivie à volonté.
Mais, non, nous ne voulons pas tant nous occuper aujourd’hui du désenchantement politique, qui existe sans aucun doute à travers l’Europe. Ce désenchantement politique est à la fois la cause et le résultat d’une crise de la démocratie représentative. Ce qui nous intéresse davantage, c’est de savoir quels groupes de la société ne peuvent plus du tout être atteints par cette forme de participation.
Des millions de personnes ne votent pas, pourquoi ?
Prenons l’exemple des deux plus grandes économies de l’UE, la France et l’Allemagne. En France, sur une population totale d’à peu près 67 millions d’habitants, la proportion d’adultes est d’environ 54 millions (données 2019[4]). En Allemagne, ils étaient 83,2 millions au total fin 2020, dont près de 70 millions d’adultes.[5]
Pour avoir le droit de vote dans les pays européens, il faut être citoyen du pays en question.[6] Selon l’article 3 de la Constitution française, sont électeurs, dans les conditions prévues par la loi, tous les nationaux français majeurs des deux sexes, jouissant de leurs droits civils et civiques.
En Allemagne, 61,2 millions de citoyens étaient inscrits sur les listes électorales pour les élections législatives de 2021[7], avec un taux de participation de 76,6%[8]. En France, 48,7 millions de citoyens étaient inscrits pour les élections présidentielles de 2022[9], avec un taux de participation moyen de 64% à deux tours. [10] Selon ces chiffres, 14,3 millions de personnes en Allemagne et 17,5 millions en France n’ont manifestement pas voté.
On peut douter que le désintérêt pour la politique puisse à lui seul expliquer l’absence aux urnes. Qu’en est-il des citoyens qui ont le droit de vote, mais qui n’ont pas la permission de voter ? Les détenus par exemple, ou les personnes qui ont une procédure judiciaire en cours ? Ou ceux qui ont le droit de vote mais ne peuvent pas voter ? Les personnes nécessitant des soins et les personnes hospitalisées, par exemple, ou les personnes souffrant de problèmes psychiques ?
Lorsqu’Éric Verhaeghe évoque la prévalence de l’illettrisme au moment de l’instauration de la démocratie représentative moderne, nous devons nous rappeler qu’aujourd’hui en France, 2,5 millions de personnes, soit 7 % de la population âgée de 18 à 65 ans, sont en situation d’illettrisme.[11] En Allemagne, environ 6,2 millions d’adultes ne savent pas lire et écrire correctement.[12]
Cela serait déjà remarquable en soi, mais on ne peut pas en déduire que 10 % des électeurs allemands ne savent pas lire et écrire correctement. En effet, les groupes qui ne sont pas autorisés à voter parce qu’ils n’ont pas la citoyenneté requise sont aujourd’hui bien plus nombreux.
Des mondes parallèles à l’écart du droit de vote ?
En 2021, 23,7 millions de ressortissants de pays tiers vivaient dans les États membres de l’UE, soit 5,3 % de la population de l’UE. En outre, 13,7 millions de personnes ayant la nationalité d’un autre État membre de l’UE vivaient dans l’un des États membres de l’UE. En chiffres absolus, le plus grand nombre d’étrangers vivant dans les États membres de l’UE se trouvait en Allemagne (10,6 millions de personnes), en Espagne (5,4 millions), en France et en Italie (5,2 millions chacun). La population étrangère vivant en France représentait 7,7 % de la population totale. [13][14]. Si nous considérons qu’environ un tiers de ces personnes ne sont pas adultes (les sources statistiques sont assez rares), nous pouvons constater que plus de 20 millions d’adultes ne participent pas à la vie politique en Allemagne et en France (j’ai additionné ici ceux qui n’ont pas le droit de voter et ceux qui ne sont pas allés voter récemment).
Il serait également faux de croire que la majorité de ces personnes sont politiquement indifférentes ou se soumettent docilement. En témoignent les débats passionnés sur l’intégration, les sociétés parallèles ou le droit de la charia. Là encore, il existe des parallèles intéressants entre les États européens concernés, où l’on s’efforce, dans les milieux politiques et médiatiques, d’assurer que la jurisprudence de l’islam n’entrera pas dans la juridiction de l’État.[15] D’innombrables exemples prouvent que ce n’est pas le cas. En Allemagne, par exemple, les femmes iraniennes doivent encore aujourd’hui présenter à l’état civil un certificat de consentement au mariage du père. Cela remonte à la convention d’établissement germano-iranienne de 1929, dont la validité pour la République fédérale d’Allemagne a été confirmée le 4 novembre 1954. [16]
Mais nous pouvons aller encore plus loin : le droit international privé, qui est appliqué dans les différents États européens, s’occupe de la question de savoir quel ordre juridique national doit être appliqué à une situation juridique qui présente des liens avec les ordres juridiques de plusieurs États. En l’occurrence, c’est surtout dans le droit matrimonial et familial, mais aussi dans le droit successoral, que la pratique est vécue depuis des années : partout où il existe des liens de rattachement et où il n’y a pas de violation de l’ordre public [17], le droit de la charia doit bien entendu être appliqué.
Le manque de participation met la communauté en danger !
Nous voyons donc que, ne serait-ce qu’en raison de la migration, de la mondialisation et de la propension communautariste encouragée par l’Union européenne, la participation classique sous forme d’élections n’est plus adaptée à notre époque et touche de moins en moins de personnes. Nous voyons également que les tentatives, tant des États-nations que de l’UE, de remédier à ces dysfonctionnements sont en demi-teinte, voire impuissantes. La « réforme » des élections au Parlement européen consisterait en 28 députés supplémentaires, un vote par correspondance dans tous les États membres et des quotas pour garantir l’égalité des sexes.[18] Je trouve cette approche embarrassante, pour ne pas dire agaçante.
Si j’ai écrit au début que les sociétés européennes prennent actuellement beaucoup de risques, rappelons pour finir la fable d’Agrippa : en 494 av. J.-C., celui-ci a été envoyé par le Sénat sur le Mont Sacré (ou Aventin), où les plébéiens s’étaient réfugiés lors d’une révolte. Comme Agrippa avait le devoir de rétablir la concorde entre patriciens et plébéiens, il a utilisé le fameux apologue des membres et de l’estomac, par lequel il a tenté de prouver que la cité ne peut exister sans les plébéiens, mais qu’en même temps, les plébéiens ne peuvent pas vivre sans la cité :
« Les membres du corps humain, voyant que l’estomac restait oisif, séparèrent leur cause de la sienne, et lui refusèrent leur office. Mais cette conspiration les fit bientôt tomber eux-mêmes en langueur ; ils comprirent alors que l’estomac distribuait à chacun d’eux la nourriture qu’il avait reçue, et rentrèrent en grâce avec lui. Ainsi le sénat et le peuple, qui sont comme un seul corps, périssent par la désunion, et vivent pleins de force par la concorde. »
Quel est le lien entre la crise de la participation et la fable d’Agrippa ? D’un point de vue global, tous les êtres humains vivent dans des États plus ou moins organisés et « constitués », qui forcent leurs citoyens à respecter leurs obligations et les soumettent au système juridique de l’État. La participation signifie que ces personnes devraient pouvoir participer de manière aliquote. D’un point de vue historique, cela correspond entre autres à l’idée du contrat social : tout ordre social qui fonctionne est précédé d’un large accord entre tous les citoyens sur le fait que l’ordre commun est l’ordre qu’ils souhaitent. Ce contrat nécessite la participation.
P.S. : ce qu’Agrippa ne pouvait toutefois pas savoir, mais qui doit nous préoccuper d’autant plus : si la technostructure prend de plus en plus en charge la gestion des sociétés et que notre participation se limite à utiliser leurs applications, nous aurons définitivement perdu nos droits de citoyens.
[1] https://migrate.lecourrierdesstrateges.fr/2022/06/13/cet-obscur-chemin-que-le-rejet-de-la-caste-trace-vers-la-democratie-liquide/
[2] https://www1.wdr.de/nachrichten/landespolitik/landtagswahl-2022/nrw-wahl-wahlbeteiligung-100.html
[3] https://www.reuters.com/world/europe/referendum-flop-italys-salvini-right-eyes-local-gains-2022-06-13/
[4] https://www.insee.fr/en/statistiques/2382597?sommaire=2382613
[5] https://de.statista.com/statistik/daten/studie/1365/umfrage/bevoelkerung-deutschlands-nach-altersgruppen/
[6] Lors des élections locales, les ressortissants de l’UE peuvent voter dans n’importe quel pays de l’UE.
[7] https://de.statista.com/statistik/daten/studie/3936/umfrage/wahlberechtigte-fuer-die-bundestagswahl-im-jahr-2009/
[8] https://de.statista.com/statistik/daten/studie/2274/umfrage/entwicklung-der-wahlbeteiligung-bei-bundestagswahlen-seit-1949/
[9] https://www.insee.fr/fr/statistiques/6322895
[10] https://www.interieur.gouv.fr/actualites/actu-du-ministere/election-presidentielle-2022-taux-de-participation-a-12h-et-17h
[11] https://www.ouest-france.fr/education/2-5-millions-de-personnes-souffrent-d-illettrisme-en-france-c2c00590-0f21-11ec-9a44-75f6deb9d765
[12] https://www.handelsblatt.com/politik/deutschland/lese-und-schreibschwaeche-studie-6-2-millionen-de-facto-analphabeten-in-deutschland/24311850.html
[13] https://ec.europa.eu/eurostat/web/products-eurostat-news/-/ddn-20220330-2
[14] https://www.insee.fr/fr/statistiques/3633212
[15] https://www.thelocal.fr/20220414/it-will-divide-the-country-french-muslims-fears-over-a-le-pen-presidency/
[16] https://www.dw.com/de/iranerinnen-scharia-und-deutsches-standesamt/a-61663943
[17] Par ordre public, on entend en droit international privé et en droit international public ce qui est fondamental dans les valeurs nationales
[18] https://www.europarl.europa.eu/news/en/press-room/20220429IPR28242/meps-begin-revising-rules-on-eu-elections-calling-for-pan-european-constituency
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Le pouvoir politique tel qu’il apparaît aujourd’hui est en réalité un artefact de pouvoir, il est entièrement dévoué au véritable pouvoir, le pouvoir économique.
Nous sommes ici, avec le principe du « mandat représentatif » en pleine tartufferie institutionnelle !
Aussi, l’augmentation systématique du taux d’abstention, que nos « élites » tentent d’ailleurs de plus en plus à compenser par un possible abaissement de l’âge du droit de vote, n’est-elle pas la conséquence directe du fait que les électeurs, de plus en plus nombreux, s’aperçoivent qu’après chaque élection, l’élu se retourne contre eux et ne s’occupe plus, finalement, que de ses propres intérêts mais aussi, et surtout, de ceux, particuliers, qui sont derrière le financement de sa campagne ?
Cette situation explique aussi le grand mouvement des Gilets Jaunes, dont la seule réelle revendication est de récupérer le contrôle politique que les Français, certains d’entre eux, de plus en plus nombreux, ont compris avoir perdu.
Nous venons de parler de « tartufferie institutionnelle ». Est-il besoin de rappeler que le suffrage universel est cette subtile INVENTION de l’oligarchie pour faire croire aux masses naïves et ignorantes que la démocratie existe ?
Blog : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/
Les gens ne votent pas parce qu’ils n’ont personne pour les représenter. Le choix en France se limite à la même chose: des étatistes ou des étatistes. Fillon dont le programme rendait un peu de liberté à la société civile a été vite liquidé par le système pour être sorti du rang.
En écho à cet article, celui de Dedefensa : https://www.dedefensa.org/article/un-desert-deserte
Bien qu’il faudrait peut-être avoir lu les trois articles annoncés pour réagir, Mme Reisner pointe du doigt, mais à mon avis avec un contresens, un facteur juste expliquant la baisse de la participation aux élections en Europe, et particulièrement en Allemagne et en France, c’est l’immigration. Non pas qu’une partie de ces populations immigrées est exclue du processus électoral mais par cette immigration massive, les populations des pays d’Europe ne font plus peuple mais des clients potentiels installés pour beaucoup dans une logique de communautarisation.
Imaginer que depuis plus de trente ans la vie publique française est polluée par le problème de la place que l’islam doit avoir dans notre pays, c’est dire à quel point le peuple français n’existe plus dans l’esprit de nos prétendues élites et qu’elles se payent de mots autour du concept de « république », qui, grâce à elles, est de moins en moins la « chose publique » mais un slogan mercantile. Dans un pays où vous pouvez être à la fois français et une autre nationalité, où nous avons subi un premier ministre franco-espagnol et des candidates à l’élection présidentielles franco-norvégienne et franco-espagnole, et des ministres franco-marocain, franco-cap-verdien et j’en oublie, comment voulez-vous que le malheureux Français français puisse croire qu’il appartient encore à un peuple, qu’il existe encore une civilisation française et que sa voix va changer grand-chose dans la grande supercherie des élections ? Soumis aux appareils des partis, lesquels s’entendent très bien entre eux au Parlement pour s’attribuer les subventions, les émoluements en constante augmentation et les parachutages juteux, un candidat aux législatives ne représente aucun intérêt général mais juste quelques intérêts particuliers conformes aux objectifs de son parti. Que croyez-vous qu’il se passera si je vais voir mon député local pour lui dire que j’en ai assez des mensonges que l’on nous débite sur la guerre en Ukraine ou sur la Covid et que j’aimerai qu’il fasse entendre une autre voix au Parlement ? Au mieux, il hochera de la tête pour ne pas me vexer, au pire il me dénoncera à la DGSI.
De plus, beaucoup de gens ne vont pas voter parce qu’ils ne sont pas dupes de la réalité du pouvoir : celui-ci, législatif comme exécutif, est entre les mains de la Commission européenne. Nos dirigeants s’agitent pour donner le change, justifier leurs place mais en fait, qui dirige sinon la Commission européenne c’est-à-dire au final, les Etats-Unis.
J’ai hâte de lire les deux autres articles de Mme Reisner.
Incohérent, cet article qui prétend expliquer l’abstention par l’immigration ou l’illétrisme. Non seulement, il montre lui-même qu’il y a bien moins d’immigrés et d’illétrès que d’abstentionnistes, mais surtout évacue les raisons réelles et sérieuses de l’abstention. Au premier rang desquelles : le dévoiement des politiques, menteurs et soumis à des intérêts privés, et la dépossession continue des peuples de leurs institutions et des moyens de peser tout au long d’un mandat sur les élus et leurs décisions – RIC. Cette chercheuse non seul est faible intelleectuellement, mais très orientée vers des causes fumeuses ou idéologiques – Zemmour – aux phénomènes qu’elle « étudie ».
Voter est un droit et un devoir, devoir civique déjà.
Les USA nous ont montré, preuves à l’appui, les fraudes liées au vote informatique et était donc un danger pour la démocratie. Biden n’aurait jamais dû passer. Autant les bourrages d’urnes papiers existent et sont décelables, autant le vote informatique est actuellement indétectable immédiatement. Nous en avons un début de preuve avec la réélection de Macron; comment un homme autant décrié, détesté qui depuis 2016 rabaisse systématiquement les français, les insultent régulièrement, sans compter toutes les affaires de corruption dans lesquelles ses ministres ont trempés. Comment un président qui détruit les institutions les unes après les autres, qui a mené une politique anti covid aussi inhumaine, qui a mis sur la touche des milliers de soignants en apesanteur, encore maintenant comme tout le monde le sait, qui a empêcher les médecins de faire leur travail concernant le covid alors que très vite nombreux dans le corps médical se sont rendus compte que quelques médocs pouvaient enrayés ce rhume, sans oublier l’euthanasie active dans les hôpitaux …
Notre pays est en réalité géré depuis maintenant au moins 5 ans par un cabinet étranger, Mac Kinsey, c’est au moins de l’ingérence dans notre pays voir de la trahison au plus haut niveau !
Comment un homme avec une gestion aussi calamiteuse peut avoir été naturellement réélu !?
La réponse est simple pour les gens éclairés et voilà pourquoi les français n’ont plus envie de voter. Il faut arrêter de nous prendre pour des demeurés !
L’article est intéressant à lire pour ses données statistiques placées en deux parties. La première partie est idéologique et déplaisante pour moi. Je reprends les assertions.
« La baisse de la participation met en danger l’ensemble de la communauté. » Pourquoi dire cela ? Des élus gouvernent ou croient gouverner avec des LBD et des mesures de confinement.
« Leurs droits et leurs libertés, pour lesquels leurs ancêtres ont lutté depuis le siècle des Lumières. » Ah bon ! Il n’y avait pas d’Histoire de France, de Droit, de droits et de libertés avant les lumignons. Et l’auteur poursuit avec Aristote qui n’a pas connu les lumignons : « Qu’est devenu l’animal politique, comme Aristote désignait autrefois l’homme … »
Lorsque les principes de l’État de droit sont bafoués ? Faites-moi la liste de ces principes ! Le droit à la vie de l’enfant in utero fait-il partie de vos principes ?
« Le citoyen privilégié du Contrat social de Jean Jacques Rousseau » Je n’ai jamais signé de contrat social, je suis né dans une famille puis j’ai eu le droit de vote.
« Ses privilèges de citoyen de l’État, de citoyen du monde » Nous ne devons pas être dans le même monde, cher auteur lettré, trans-national probablement, nowhere peut-être avec cartes d’embarquement.
« son attribut le plus précieux, l’idée de liberté absolue » Je rêve en lisant cela sous la plume d’un lettré. Cela sent la plaidoirie d’avocat.
« rabaisser au rang de « sujet » » Je veux très bien devenir ‘sujet de sa gracieuse majesté’. Nom d’une pipe, mes aïeux étaient ‘sujet du roi de France’ et ces ignorants ne savaient pas qu’ils vivaient dans une condition ‘rabaissée’. Quels obscurantistes ? Et la lumière fut !
« Ce désenchantement politique est à la fois la cause et le résultat d’une crise de la démocratie représentative. » La cause et le résultat d’une crise va nécessiter une explication de contorsionniste placé dans l’éternel retour. Wait and see.
« sur le Mont Sacré (ou Aventin), où les plébéiens s’étaient réfugiés lors d’une révolte » Le mont était sacré pour les plébéiens et les non plébéiens. Nous avons affaire maintenant à une perte du sacré, tout est profane, sauf le messie ‘vaccin’ pour tous. Ces romains avaient une unité autour du respect de ce sacré. Or ce qui est sacré pour un membre de l’oumma est non sacré pour un universitaire laïciste qui est lui-même en opposition avec les dix commandements et son ‘tu ne tueras pas l’innocent’. Nous assistons à la révolte des élites oligarchiques contre l’homme social d’Aristote, précisément à cause de l’invention idéologique rousseauiste et crédule d’un contrat social édifié, monté du rationalisme terrestre démiurgique. Ce qui n’est pas raisonnable.
« sont comme un seul corps, périssent par la désunion, et vivent pleins de force par la concorde. » Dans notre archipel français, il y a ‘l’obligatoire’ numéro de sécurité sociale ou de ‘carte vitale’ qui nous unit numériquement, électroniquement. Il y a aussi notre numéro d’imposition fiscale. La notion de corps social n’est plus performative. Imaginons un conflit armé et une conscription, il n’y aurait pas beaucoup de fleurs au fusil et beaucoup de retour au bled sans bescherelle.
« l’idée du contrat social : tout ordre social qui fonctionne est précédé d’un large accord entre tous les citoyens sur le fait que l’ordre commun est l’ordre qu’ils souhaitent. Ce contrat nécessite la participation. » Merci de nous dire que cette assertion est une idée et même de préciser que c’est une idée en l’air. ‘Liberté, égalité, fraternité, ou la mort.’ est concret et sans révisionnisme au moment des ‘mariages républicains’.
« Note [17] Par ordre public, on entend en droit international privé et en droit international public ce qui est fondamental dans les valeurs nationales » Deuxième liste après celle des principes, celle des valeurs nationales : à fournir svp.
Le commentaire de ANNWN est excellent. C’est du concret.
L’abstention est un pourcentage entre les votants et les inscrits . Or dans cet article il me semble que l’on parle surtout des non inscrits qui font partie de la population française. C’est intéressant mais c’est un autre sujet. Mais peut-être ai-je lu trop vite ou n’ai je rien compris
En 1860 les 200 familles bourgeoises qui faisaient la fortune économique de la France avaient leurs activités principalement en France où elles vivaient, et cherchaient des marchés d’exportation dans le monde entier. Elles étaient aussi actionnaires de la banque de France.
Galbraith montre comment ces managers capitalistes propriétaires ont été progressivement remplacés par des technocrates sans âme à la recherche du profit pour eux-mêmes et leurs actionnaires. Aujourd’hui, non seulement les entreprises multinationales, mais aussi les états sont tenus par des technostructures qui prospèrent sur la bête qu’est le peuple des travailleurs.
Les 200 oligarques globalistes se font une concurrence acharnée pour capter les dividendes des technostructures installées. Par exemple une entreprise française florissante peut se voir rachetée par un oligarque habitant en Suisse avec des financements obtenus d’une une banque d’affaires américaine à travers les marchés mondiaux de capitaux. Les fruits du travail du peuple français vont se trouver ainsi captés par un oligarque opportuniste et de nombreux actionnaires disséminés dans le monde.
Nos politiques sont devenus simples vendeurs du pouvoir demandé par les technocrates gardiens du peuple.
Il est paradoxal que Mme Ulrike Reisner s’appuie sur la fable d’Agrippa pour tenter de sauver le modèle politique actuel qui, à force de se fissurer, se rapproche de l’effondrement. En effet, la fable d’Agrippa renvoie à une tout autre conception du corps politique, fondée sur l’idée d’interrelations données entre les membres qui le constituent. Selon celle-ci, ce sont les relations internes qui, dans leur complexité, font exister le corps. Dans ce contexte, on peut donc résoudre certains déséquilibres en exhortant les groupes internes à se montrer solidaires entre eux. Dans les systèmes politiques actuels, ce dispositif ancien subsiste, mais il est nettement dominé par un autre dispositif selon lequel le corps politique existerait d’abord sui generis, sans considération des liens spécifiques existant entre ses composantes, lesquelles pourraient donc être remplacées à merci. C’est un contenant sans contenu déterminé. Telle est la « persona artificialis » de Hobbes, qui repose sur une autre fable que celle d’Agrippa : le prétendu état de nature, auquel est censé remédier le contrat social. Il faut bien voir qu’un corps politique ainsi défini ne peut avoir de volonté réelle que celle de « représentants », lesquels sont avec ceux qui les élisent dans une position de tuteurs plus que de mandataires, comme l’avait fort bien vu Tocqueville, avec sa vision anthropologique du droit. Il faut en prendre acte, nous sommes parvenus au bout d’un long cycle historique, au cours duquel les deux dispositifs ont longtemps co-existé vaille que vaille mais s’opposent maintenant sous la pression accrue de la dynamique artificielle du second. Oui, la crise de la représentation est une crise de la participation, comme le dit Ulrike Reisner. Mais elle l’est dans le sens où les « participants » sont en train de prendre conscience de leur situation réelle : non celle de citoyens-mandants conférant un mandat effectif à ceux qu’ils désignent, mais celle de mineurs politiques sous tutelle, auxquels le système demande une validation à intervalles réguliers. Une telle situation est longtemps restée dans le flou, pour ne pas dire niée, parce qu’elle était largement compensée par la solidarité de l’ancien dispositif, alors toujours à l’oeuvre. Aujourd’hui, les choses ont évolué et les failles de l’édifice apparaissent. On peut se demander si ce n’est pas désormais l’heure de la refondation plutôt que du replâtrage.
Pertinente réflexion. Les citoyens comme sujets d’une technostructure de ‘sachants’, d’experts, délite auto-désignée. ‘Le tout sauf Macron’ ou le ‘Pas de majorité absolue pour LREM’ a fonctionné ce 19 juin 2022.
la technocratie a pris le pouvoir, quel que soit le résultat des élections.
donc à moins de virer la technocratie, voter ne change plus grand chose.
« 2,5 millions de personnes, soit 7 % de la population âgée de 18 à 65 ans, sont en situation d’illettrisme. »
J’en doute fort, ne serait-ce que parce que le rapport OCDE que Yoyo a fait enterrer fissa-presto indiquait déjà un taux de 40 % à la sortie du collège – au vu des perfs de l’ednat depuis +30 ans, gageons que ce taux se situe aujourd’hui aux alentours de 60-70 % ce qui, rapporté à la population, nous envoie plutôt vers les 25-40 % en proportion globale.
Votre approche est à manipuler avec plus de précautions que cela d’autant qu’il y a déjà des gens comme Aymeric Caron qui sont capables de parler de « permis de voter »: derrière l’absence de programme ou le délire du programme de nombre rassemblements dits « politiques » et bien sûr « forcément démocratiques » on sent déjà suffisamment l’odeur de la ploutocratie technocratique qui s’échappe parfois de façon incontrôlée dans des expressions comme » gens de rien » ou « sans dents » pour ne pas prendre le risque d’en rajoutez une loupe ici.
Pour vous armer un peu dans ce sens je laisse à méditer une donnée ponctuelle et une ligne de philosophie démocratique à retravailler
donnée ponctuelle; dans ma commune de moins de 200 habitants, taux de participation aux élections municipales il y a 2 ans = pratiquement 80%, taux de suffrages exprimés au 1° tour des législatives dimanche dernier = juste un peu plus de 45 %. A chacun de conclure et il n’ y a aucun immigré je ne pense pas qu’on puisse compter plus de 50% d’illettrés
Une ligne de philosophie politique à retravailler; allez donc voir ou revoir la notion orwellienne de « décence ordinaire »… elle servait de fil rouge à G. Orwell quand il essayait de dénoncer la montée des totalitarismes dans la première moitié du 20° siècle…