Il a fallu attendre le 17 juin à 18h, c'est-à-dire une heure où les rédactions étaient fermées, pour l'essentiel, pour que la Conseil de l'Union se décide à publier des documents datant du début de la semaine. Ce manque d'empressement amuse car, effectivement, ces documents ne sont rien d'autre que les recommandations de la Commission Européenne aux Etats-membres sur leur politique budgétaire. Et s'agissant de la France, le document est explosif, car il enjoint noir sur blanc à Macron de diminuer les dépenses en matière de retraites.
Chaque semestre, la Commission Européenne passe en revue les politiques budgétaires des pays européens pour s’assurer qu’ils respectent les critères de Maastricht, et pour favoriser la convergences de la zone euro. Ce rituel semestriel est toujours très instructif, même s’il est parfois peu suivi d’effets, surtout en France, où la caste aime se targuer d’européisme quand ça lui profite, et ignorer la discipline quand cela lui coûte.
Les recommandations de la Commission sur les retraites
Publiées le 17 juin, c’est-à-dire vendredi soir dernier, les recommandations à la France sont explicites. Nous les publions ci-dessus.
Si vous n’avez pas le temps de lire, rendez-vous directement page 27, où on lit que la Commission :
RECOMMANDE que la France s’attache, en 2022 et 2023:
1. à mener une politique budgétaire prudente en 2023, (…) pour la période
postérieure à 2023, à mener une politique budgétaire qui vise à parvenir à des positions
budgétaires prudentes à moyen terme et à assurer une réduction de la dette progressive et
crédible ainsi que la soutenabilité budgétaire à moyen terme grâce à un assainissement
progressif, à l’investissement et aux réformes; à réformer le système de retraite pour
uniformiser progressivement les règles des différents régimes de retraite afin de renforcer
l’équité du système tout soutenant sa durabilité; (…)
Nous avons ici souligné le point qui devrait éclairer les débats politiques de l’été. La Commission recommande à la France, « pour la période postérieure à 2023 », une uniformisation progressive de nos retraites pour éviter les déficits (en langage bruxellois, on parle de « durabilité »). On ajoutera que la Commission parle aussi d’équité, c’est-à-dire d’harmonisation des règles de départ et d’indemnisation.
Bref, la Commission ne pouvait pas passer une commande plus explicite : Macron doit faire passer la retraite à 65 ans en uniformisant les règles entre les professions.
L’heure des explications arrive, et on va se marrer
J’avais, il y a quelques mois, expliqué que la réforme des retraites était imposée par Bruxelles, et je me souviens qu’un syndicaliste français très présent à Bruxelles, et dont l’incompétence est flagrante, avait soutenu qu’il s’agissait là de propos de complotistes.
J’imagine que le même continuera à soutenir le complotisme de cette affirmation en dépit des évidences…
Toujours est-il que beaucoup de syndicalistes français vont devoir désormais se positionner clairement. Les organisations « représentatives » ont en effet largement appelé à battre le RN aux présidentielles au nom de l’engagement européen de la France. Nous allons voir dans les prochaines semaines si ces grands amis de l’Europe vont pousser l’amitié jusqu’à expliquer à leurs adhérents qu’il faut désormais se sacrifier en partant à la retraite à 65 ans.
La même question sera posée aux partis européistes de gauche, comme les Verts ou le PS, qui nous bassinent avec l’Europe réalisation des Lumières. Pousseront-ils la contradiction et le déni jusqu’à contester la retraite à 65 ans demandée par Bruxelles ?
Il est très probable que le deuxième mandat de Macron permette de dénouer les trop nombreuses contradictions de la caste. L’heure des explications sonne.
Ils veulent faire la guerre à la Russie mais sont incapables de résoudre le train-train quotidien
Deux jours de suite, j’ai été pris dans des retards ferroviaires ubuesques. A force de subir ces situations dans la plus grande partie de l’Europe,
Ma prime Rénov’ : là où l’Etat intervient, la fraude commence
Beaucoup croient que l’Etat protège et garantit une redistribution positive des richesses. Sous des dehors qui font envie, la réalité est un peu différente :
Le Royaume-Uni et ses crimes contre l’humanité à travers l’histoire
Par Oleg Nesterenko – Plus personne n’ignore le rôle macabre que le Royaume-Uni joue dans les événements tragiques qui ont lieu en Ukraine. Fin novembre
En tirant un missile hypersonique et « hyper-destructeur », Poutine a envoyé un message à Trump, par Alexandre N
Beaucoup se méprennent sur le sens de la riposte russe aux tirs occidentaux. Moscou aurait pu ne pas répondre. Pourquoi Poutine l’a-t-il fait? Mon hypothèse,
Le procès Palmade: la République pourrit-elle par sa tête judiciaire?
Par Yves-Marie Adeline – Le procès Palmade s’est ouvert le 21 novembre 2024. Les victimes de sa conduite sous l’emprise de stupéfiants sont un homme
L’Affaire des assistants parlementaires: pourquoi la classe politique laisse-t-elle la justice faire n’importe quoi? par Yves- Marie Adeline
Interrogé sur l’affaire des assistants parlementaires du RN au Parlement européen, M. Asselineau répond qu’il n’a pas à commenter un procès en cours. Tout le
Les Traités européens, tels les traités de Maastricht ou de Lisbonne, qui ne sont que la formalisation politique de cette capture des règles d’organisation des peuples par des intérêts privés, s’opposent à toute possibilité de « patriotisme économique » de la part d’États qui ne doivent jamais privilégier leurs propres entreprises « nationales ». Cette interdiction est sanctionnée, institutionnellement et financièrement, par l’interdiction générale des « aides de l’État » ainsi que par les « recours en manquement » à disposition de la « Commission européenne » pour faire condamner les États réfractaires à appliquer les règles de l’Union. Rappelons que les Commissaires sont nommés (non élus) à la Commission européenne par les chefs d’État ou de gouvernement des États membres, c’est-à-dire en réalité par les actionnaires des multinationales et les banquiers qui ont financé leurs campagnes, et sont donc sous le contrôle de l’oligarchie, dans leurs pays respectifs. La « Commission » aux ordres oligarchiques peut ainsi rappeler à l’ordre (financier) les États qui auraient eu des velléités de déroger à leur propre sabordement. Ce sabordement est, notons-le, « librement » consenti par les États qui s’interdisent, par leur adhésion aux Traités constitutifs scélérats de l’Union Européenne, toute capacité de défendre et de protéger leurs propres ressortissants, personnes physiques ou morales.
Nos dirigeants politiques sont choisis pour leur faiblesse morale, leur capacité à mentir, à suivre les ordres, à se soumettre au chantage ou leur volonté de faire avancer le plan de l’oligarchie. Le parti auquel ils appartiennent n’a aucune importance.
C’est pourquoi les hommes dits politiques (ou les « Jézabel » modernes, ces « femmes perdues » qui les suivent et/ou se font leurs complices) n’ont rien de « politique », ils sont des « hommes de paille », des « hommes-liges », interchangeables et, surtout, de véritables courroies de transmission des « puissances d’argent », réels donneurs d’ordres.
Blog : https://livresdefemmeslivresdeverites.blogspot.com/
Oui, et le but d’une telle réforme ne saurait être, en réalité, la soutenabilité budgétaire. D’une part, le COR a émis un avis récent et plutôt rassurant à ce sujet. D’autre part, les plus de 65 ans seront en grand nombre au chômage au lieu d’être en retraite.
A qui profiterait donc cette réforme? Y aurait-il un rapport avec l’entretien récent de Macron avec Larry Fink?
le système des retraites par répartition n’est pas viable par essence. Soit on passe à la capitalisation, soit on attend l’écroulement… (pas sûr que tout le monde s’en sorte…);
Non, c’est faux – dans un premier temps, il génère un peu de déficit, qui serait assez facilement résorbable si l’état ne se servait pas largement des différentes caisses de retraites pour alimenter des choses qui n’ont rien à voir avec (sans rien en dire ni faire apparaître ça dans les comptes de la Nation, qui sont pour le moins sulfureux) – dans un second temps (~2035), il redevient bénéficiaire par simple mécanique mathématique, celle de la pyramide des âges.
Par ailleurs, dans une énorme majorité des pays, ce n’est pas la capitalisation qui prime, comme essayent de le faire croire les merdias depuis des décennies, mais la répartition, usa compris.
Maintenant, essayez de réfléchir un peu (si c’est possible, la capitalisation devenant elle aussi une théologie, généralement soutenue mordicus par des imbéciles ne connaissant rien à l’économie réelle) – la capitalisation, comme son nom l’indique, dépend directement des cotations boursières, or, tout comme les banques centrales, toutes les bourses sont manipulées et le HFT rajoute une part énorme de risques à ces manipulations, sans parler des « produits dérivés » actuels, qui sont des centaines de fois plus toxiques qu’en 2008, et comme ces produits sont constitués à 99.99% d’assurances et de ré-assurances sur des assurances et de ré-assurances sur des ré-assurances, si l’un d’entre eux explose au mauvais endroit (c’est à dire ~85% des endroits possibles), alors _tout_ le système d’assurance saute, ce qui entraîne évidemment tout le reste dans son sillage.
Si la bourse se maintient, voir monte, alors tout va bien pour la capitalisation, si par contre elle s’écroule, alors tout ce qui en dépend directement s’écroule également (CQFD), retraites par capitalisation comprises – d’autre part, si jamais c’est l’état qui « gère » ce type de placement ou bien légifère dessus, ce qui revient au même, dans ce pays le risque est multiplié par une puissance de dix assez impressionnante, vu qu’il est incapable de gérer quoi que ce soit correctement. (NB: on voit déjà ça avec les « valeurs » sur lesquelles sont adossées livret A et assurance-vie, c’est à dire 95% d’OAT françaises, la loi forçant les assureurs à consigner 28% des valeurs engagées si ce ne sont pas des OAT, et… 0% sinon.)
Alors, envers et contre toute logique économique, logique pure et simple bon sens, vous persisterez sans doute dans une voie qui vous est totalement inconnue (mais que vous glorifiez sans en connaître le fonctionnement intime), ce qui est raccord avec l’économie marxiste enseignée à l’école française et donc, vous prendrez ce risque inconsidéré, mais pas moi, car mieux vaut avoir un petit peu moins qui soit assuré, que plus risquant de perdre 90% de sa valeur nominale en quelques heures, et dieu sait qu’aujourd’hui les statistiques portant sur ces risques sont proches de 1.
Wo wowo. Comment ça l’écroulement? J’ai une pension à toucher moi.
Exactement, le système par répartition n’est pas viable par essence. En plus, la mentalité nihiliste contraceptive sabote toute pyramide possible. Or la répartition se fonde sur une dynamique de pyramide ayant une base qui s’élargit. Il faudrait raccourcir la durée de vie, l’espérance de vie. Nous avons les moyens techniques et les capacités de propagande. Après les masques sur les jeunes pour sauver les vieux, passons aux piqures sur les vieux pour sauver les jeunes. Abolissons les permis de vote dès que l’on touche une retraite, il y aura ainsi moins de cartes d’électeurs donc un ‘meilleur’ taux d’abstention et une éradication du fascisme gris. Picrochole 1er entends-tu ma voix ?
Tout cela est opaque. Comme le dit brillamment Charles Gave on voudrait savoir où passe le pognon. Par exemple, on dit que l’État français paye pour les retraites: les retraites lesquelles, les retraites de qui? Sinon on parle dans le vide. Est ce qu’on parle des fonctionnaires, la CNAV, Malakoff Médéric aussi?
Les jeunes hauts fonctionnaires élites vont donc voir leur plan carrière plus longtemps obscurci par les anciens. Cela va leur user les dents ou exacerber leur radicalisme capricieux: je dis et fais ce qui me plait, c’est moi qui décide!
Entre les injections constantes dès la naissance, les pesticides, les OGM, les métaux lourds présents un peu partout et notamment dans l’alimentation (d’où l’explosion des cas d’Alzheimer ?), la surexposition permanente aux ondes électromagnétiques et notamment aux 5 et 6G etc. je demande à voir quel pourcentage de personnes atteindra réellement l’âge de la retraite à l’avenir et en particulier chez les nouvelles générations qui n’auront jamais rien connu d’autres que ce régime là.
À se demander si tout ce pataquès fait autour du « problème » des retraites ne sert pas uniquement à maintenir l’illusion du pseudo allongement de la vie et de l’espoir de toucher un jour une éventuelle retraite alors que les oligarchies savent parfaitement que bien peu d’entre nous atteindront les 70 ans pour pouvoir en bénéficier.
D’ailleurs au sujet de l’allongement de l’espérance de vie qu’on nous vend, lorsqu’on voit le nombre de personnes emportées par un cancer à un âge précoce, il est permis de douter des « 83 ans et + » des données officielles.
Pour atteindre une moyenne de 85 ans, il faudrait qu’il y ait un centenaire pour contrebalancer la mort de chaque personne décédée à 70 ans (non compris tous ceux qui meurent encore
plus jeune) et pour ma part des centenaires j’en connais pas beaucoup…