La Commission des Affaires Sociales a désigné Thomas Mesnier comme rapporteur général de la loi santé. Il sera secondé par Stéphanie Rist. Cet urgentiste charentais s’était signalé par un rapport sur la réorganisation des services d’urgence critiqué par les syndicats de médecins généralistes. Il devrait jouer un rôle déterminant dans l’évolution du système de santé.
Thomas Mesnier est probablement une personnalité de la macronie à suivre de près. Cet urgentiste de l’hôpital d’Angoulême, charentais d’origine est devenu député à 31 ans. Il était candidat de la société civile et signait là son premier engagement politique connu.
Au printemps 2018, il a été chargé d’un rapport sur l’avenir des urgences. Il y a proposé une reconnaissance de mission de service public pour les médecins de ville. Il soutenait notamment:
Au niveau national, le député de Charente considère qu’il devient incontournable de déployer progressivement sur les territoires une régulation de médecine générale libérale 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 sur un numéro unique de santé remplaçant le 15. « Les professionnels sont d’accord sur le sujet. Par téléphone on résoudra les deux tiers des demandes de soins non programmés », justifie le Dr Thomas Mesnier. « Généraliser cette régulation médicale suppose de mobiliser, en journée et en semaine, suffisamment de médecins généralistes pour traiter l’ensemble des appels de patients en besoin de soins non programmés n’ayant pu joindre leur médecin traitant, ou ne disposant pas de médecin traitant, et pouvoir leur indiquer, en fonction de leur situation, et de leur localisation, la réponse la plus pertinente », précise-t-il.
On notera aussi que, peu après son élection, le député se désolait du bilan de Marisol Touraine en déplorant notamment le manque de communication entre la ministre et les professionnels de santé. Un reproche qui devrait le faire réfléchir sur la stratégie de communication d’Agnès Buzyn.
En tant que rapporteur général du texte, il donnera un avis sur tous les amendements.