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Le président de la République élu au suffrage universel est la clé de voûte de nos institutions.
En 1968, le Général de Gaulle avait fait la démonstration de la solidité des institutions: le 11 mai, Georges Pompidou avait demandé au Président de le laisser faire. Il allait rouvrir la Sorbonne, négocier s’il le fallait. Dix jours plus tard, le mouvement s’était étendu et le monde ouvrier s’était mis en grève. Le Général dut certes s’y reprendre à deux fois: une allocation télévisée, le 24 mai, et la promesse d’un référendum sur la participation, ne lui redonnèrent pas prise sur l’opinion; alors, il tenta le tout pour le tout, il mit en scène son absence, en partant de Paris en secret, au petit matin du 29 mai, sans que l’on puisse savoir où il se trouvait pendant plusieurs heures. La classe politique et l’opinion prirent alors conscience du “vide” que causerait le départ du Général – au moins dans l’immédiat. Celui-ci, après avoir joué avec l’idée de s’installer dans l’est de la France, était allé à Baden-Baden, où étaient stationnées des troupes d’occupation de l’Allemagne, pour tester la loyauté de l’armée; puis, rentré à Paris, il avait prononcé un discours pour substituer des élections législatives anticipées au référendum initialement prévu. Et il renouvelait sa confiance au Premier ministre – pour bien rappeler que c’était de lui que le chef du gouvernement tenait sa légitimité. Le Grand Vizir Pompidou, auréolé de sa négociation des accords de Grenelle avec les syndicats, avait été très fortement tenté, dans la journée du 29 mai, de prendre la place du Calife; mais il s’était heurté à la loyauté de la majorité au Général; et il était remis à sa place, essentielle, mais nopn la première.
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Edouard Husson est directeur de la rédaction. Ancien élève de l'Ecole Normale Supérieure, agrégé et docteur en histoire, professeur des universités, ancien vice-chancelier des universités de Paris. Spécialiste de l'Allemagne.
© 2023 Le Courrier des Stratèges
Oui bien sûr CDG; mais non, pas possible en 2022. Entre temps nous sommes devenus ce peuple périmé et dédaigné. De l’extérieur et surtout de l’intérieur. Après 40 de nivellement socialo où tout le monde s’y est mis, même les discours de grandeur sonnent faux et retombent à plat ridiculisés par les événements: massacres islamiques, corruption McKinsey généralisée, singeries à portée prétendument planétaire au sommet de l’État; en fait aplatissement devant Alger, Berlin, Bruxelles, Strasbourg, Washington.
La foi patriotique reviendra —ou pas— le jour où cette chape sera contestée par une majorité de citoyens dessillés. En attendant trop de com tue la com. Nous écoutons d’une oreille distraite les coups de gueule et autres professions de foi bidon, boursouflées jusqu’à l’absurde. mémé-lanchois par exemple, Valérie détresse. Même Zemmour, le plus sincère, a mobilisé moins d’1 votant sur 10.
Félicitations à l’auteur pour le passage de la flamme des 50???? franchie dans l’échappée de tête des chroniqueurs des années 20 du 21e siècle. Gardez en sous la pédale. ????????????♂️
Je ne comprends pas la fin du passage sur Zemmour dont l’argumentation n’est pas developpėe.
Ce qui m’amène au passage à me permettre une critique au sujet des articles de l’auteur et aussi ceux d’Eric Verhaeghe. Abonné depuis l’automne dernier je constate presque toujours une ou deux coquilles par article, et ça me fait penser qu’ils sont écrits un peu hâtivement, qu’ils ne sont peut-être pas relus.
Il serait insensé de nier qu’une écrasante majorité de nos concitoyennes et concitoyens n’ont pas le minimum de culture politico-économique indispensable pour évaluer correctement la situation (qu’on nous cache avec l’aide de l’AFP) et voter en connaissance de cause .. et de solutions réalistes.
Il serait insensé de nier qu’une écrasante majorité de nos concitoyennes et concitoyens n’ont pas conceptualisé à ce jour que Macron, au premier tour qui seul donne une idée très approximative de sa côte d’amour (altérée par une partie de ses vieux électeurs et aussi déjà par des votes contre le « danger » Melonchon ou Le Pen), n’a recueilli que 20,07 % des voix des inscrits.
Il serait insensé de nier qu’une écrasante majorité de nos concitoyennes et concitoyens n’ont pas conscience que :
« Dès que nous disons le mot « démocratie » pour nommer notre mode de gouvernement qu’il soit américain, allemand ou français, nous mentons. La démocratie ne peut jamais être qu’une idée régulatrice, une belle idée dont nous baptisons promptement des pratiques très diverses. Nous en sommes loin, mais encore faut-il le savoir et le dire »(A.E)
« Nous sommes victimes d’un abus de mots. Notre système (les « démocraties » occidentales) ne peut s’appeler « démocratique » et le qualifier ainsi est grave, car ceci empêche la réalisation de la vraie démocratie tout en lui volant son nom. » (S-C.K)
« La démocratie, c’est le nom volé d’une idée violée » (J-P.M).
J’ai l’impression qu’il y a surtout une crise de la représentation. Et la responsabilité en incombe au Parti socialiste qui en adhérant au néolibéralisme et à l’européisme à dérivé à droite et a perdu la gauche.
L’offre politique actuelle défend d’une façon plus ou moins avouée les intérêts du capital.
Il manque un Georges Marchais
Le journal local ouillade.eu parle d’incitations au ralliement de députés LR à la macronie par des maires de ce mouvement . Intéressant la course à la trahison, ça sent l’argent.
https://www.ouillade.eu/agenda/canet-en-roussillon-stephane-loda-avec-vingt-autres-maires-les-republicains-lr-il-lance-un-appel-vers-lassemblee-nationale-pour-inciter-au-rapprochement-entre-son-parti-et-la-majorite-pres/257552