La lutte des castes existe ! Elle est menée par les hauts fonctionnaires de Bercy, qui ont décidé d'éraser toute forme de statut soupçonné d'être plus avantageux que celui d'inspecteur général des finances. C'est le cas du statut d'entrepreneur propriétaire d'une Société par Action Simplifiée, qui devrait prochainement mis en coupe réglée et soumis à un matraquage fiscal au nom de la solidarité, de la simplification administrative et autres balivernes plus ou moins cautionnées par des organisations patronales financées par l'Etat. Entrepreneurs, ne perdons pas la lutte des castes !
La lutte des castes menée par les hauts fonctionnaires de Bercy contre tout ce qui échappe à leur contrôle devrait faire prochainement des victimes parmi les entrepreneurs. Selon les informations qui bruissent dans les couloirs, un plan “entrepreneurs” est en préparation, et il devrait s’occuper du statut fiscal des petites entreprises. Pour la énième fois (vive l’instabilité juridique ! c’est la meilleure façon de relancer l’activité…), les règles fiscales applicables aux dividendes des dirigeants entrepreneurs devrait changer.
Les entrepreneurs bientôt rackettés fiscalement ?
On se souvient que le Haut Conseil au Financement de la Protection Sociale avait publié un rapport en septembre 2020, favorable à une fusion de fait des statuts de SARL et de SAS. On comprend bien l’objectif de cette mesure en apparence hyper-technique : depuis le passage du désastreux Hollande au pouvoir, la fiscalité des dividendes en SARL est devenue très dissuasive, poussant de nombreux gérant de SARL à opter pour le statut de SAS.
Sauf que… Bercy se verrait bien désormais étendre aux SAS l’inquisition fiscale menée dans les SARL, consistant à requalifier en rémunération taxée à 75% l’essentiel des dividendes légalement versés dans les SAS et taxés à 30%.
Les mouvements patronaux consultés sont subventionnés
Bien entendu, ce dispositif sur lequel nous sommes les seuls à tirer la sonnette d’alarmes fait l’objet d’une consultation… auprès de mouvements patronaux subventionnés par l’Etat, dont on mesure spontanément la liberté d’expression. Ce sont d’ailleurs les trois mouvements patronaux représentatifs officiels : MEDEF, CPME, U2P, qui se financent largement grâce à la contribution obligatoire sur les salaires imposée par… François Hollande.
La boucle est bouclée !
On ne risque pas d’entendre beaucoup de murmures dans leurs rangs contre les mesures scélérates de Bercy. Et ce silence constitue en réalité une ligne rouge qu’ils ont bien tort de franchir, car le moment du grand déballage vient sans doute…
La jalousie des hauts fonctionnaires a encore frappé
Bien entendu, Bercy va justifier cette mesure au nom de la solidarité, de l’intérêt général, de la participation à la relance. On sait déjà que Bruno Le Maire a désigné les entrepreneurs comme des profiteurs qui devaient “rendre” ce qu’ils étaient parvenus à “obtenir” dans cette crise sanitaire dont la dureté est très largement due à l’incompétence des hauts fonctionnaires, à l’incurie de l’Etat, et à l’incapacité de la bureaucratie à s’adapter à la réalité.
On croirait, en écoutant tous ces gens, entendre Staline expliquer que la famine en Ukraine est causée par les koulaks et non par l’absurdité du régime communiste. L’image n’est ni innocente ni incongrue : de même que la bureaucratie soviétique a racketté les petits bourgeois ukrainiens et soviétiques au nom d’une idéologie qui ne fonctionnait pas, de même les hauts fonctionnaires de Bercy trouvent légitime de racketter les entrepreneurs moins diplômés qu’eux mais parfois plus fortunés. Par jalousie, tout simplement.
Je vous invite à revoir l’interview d’Hélène Strohl sur l’opinion que les énarques ont des médecins. Elle ne dit pas autre chose.
Ce qu’ils appellent la “solidarité” ou “l’intérêt général” n’est que le cache-misère de la jalousie qu’ils ont pour tout ce que les autres ont et qu’ils n’ont pas. L’appareil d’Etat est aux mains de prévaricateurs qui veulent faire rendre gorge à tous ceux qui leur tiennent tête et qui ne dépendent d’aucune subvention négociée à force de soumission à Bercy.
La lutte des castes va encore frapper….
Je me souviens, début 2019, en pleine crise des Gilets Jaunes, d’avoir invité à déjeuner un haut fonctionnaire de Bercy qui m’avait expliqué son point de vue sur les événements. Selon lui, il y avait deux France, celle des Gilets Jaunes et celle de l’appareil d’Etat, qui s’éloignaient l’une de l’autre sans retour possible. “Et nous ne lâcherons rien !” m’avait-il dit.
C’est ce que j’appelle la lutte des castes : les hauts fonctionnaires défendent les intérêts de leurs castes en utilisant la réglementation pour faire payer leur train de vie par les autres castes. Et les autres, c’est ce petit peuple d’indépendants, de commerçants, d’entrepreneurs, déjà lourdement frappés par le COVID, par le confinement, par les décisions de l’Absurdistan. Mais les hauts fonctionnaires de Bercy pensent que tout ce petit monde industrieux n’est pas encore au bout de ce qu’il peut rendre.
… ne la perdons pas !
Faut-il croire que la lutte des castes est déjà gagnée par cette coterie qui empoche plus de 10.000€ nets par mois grâce à des contribuables qu’ils détestent ?
Je ne le pense pas, car ces gens sont majoritairement des couards qui ne comprennent que le langage de la force. Et la force, nous l’avons ! Non la force physique, qui ne sert à rien, mais la force morale de dire non et d’agir pour contrer leurs mesures scélérates.
Je reviendrai prochainement sur les bonnes mesures à prendre pour mettre leur stratégie en échec. Ensemble, nous parviendrons à les faire reculer.
Il faut d’ici se pénétrer de la certitude intime que la guerre sera rude, mais que le rapport de force est en notre faveur. Je reviendrai sur toutes ces questions dans les prochains jours. Ne manquez pas de vous inscrire à la newsletter des entrepreneurs que je vais prochainement lancer pour vous aider.
Bon courage !
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Bonjour Éric,
Merci de porter ce message à l’apparence simple, mais aux fondamentaux (pas ceux de la BCE qui n’existent plus) ancrés dans ce que doit être une république démocratique. Les fonctionnaires, notamment les plus hauts placés, ont perdu le sens de leur mission. Le film “ridicule” leur est transposable. Entrepreneurs, choisissons d’être les nobles qui savent encore être proches des habitants des territoires.
Cordialement