Selon Le Monde, l’entourage d’Édouard Philippe s’agite pour que le Premier Ministre assume ouvertement la succession d’Alain Juppé. Mais cette décision, qui pourrait le mettre en conflit avec Valérie Pécresse risque aussi de justifier sa sortie du gouvernement.
L’article du Monde consacré à Édouard Philippe ne manque pas d’intérêt, dans la mesure où il livre quelques secrets utiles sur la garde politique rapprochée du gouvernement. On y apprend notamment que le Premier Ministre organise une consultation régulière de quelques députés ou élus républicains:
Mercredi, M. Philippe devait recevoir à déjeuner un groupe d’une douzaine de maires LR ou ex-LR – Benoist Apparu (Châlons-en-Champagne), Christophe Béchu (Angers), Alain Chrétien (Vesoul), Delphine Bürkli (9e arrondissement de Paris), etc. – qu’il consulte régulièrement depuis le début du quinquennat.
Tout ce petit monde se sent esseulé sans papa Juppé et aimerait que le Premier Ministre reprenne le flambeau de cette difficile succession.
Problème: comment gérer la relation avec Valérie Pécresse, qui paraît comme la dernière opposante “centre droit” au gouvernement?
« Edouard Philippe et Valérie Pécresse sont tous les deux au centre droit, pourtant l’un est animateur de la majorité et l’autre une opposante, relève Gilles Boyer. Une réunion de ces tendances va être compliquée car on va se heurter à la question fondamentale de la Ve République : est-ce que le centre droit a vocation à présenter un candidat en 2022 ? Pour nous, la réponse est non, car c’est Emmanuel Macron le candidat s’il le souhaite, et Valérie Pécresse dirait peut-être le contraire. »
Les querelles de personnes ne sont décidément pas finies…