Le ministre des Affaires étrangères du Mali, Abdoulaye Diop, a envoyé une lettre au Conseil de sécurité de l’ONU pour demander l’organisation d’une réunion d’urgence. Dans ce courrier, le Mali accuse la France de violations de son espace aérien et de soutien aux groupes terroristes. Il serait temps d'enquêter d'un peu plus près sur la désastreuse politique africaine d'Emmanuel Macron, qui aboutit non seulement à un humiliant retrait des troupes françaises alors que nous avons perdu plusieurs dizaines de soldats dans la région mais aussi à une querelle diplomatique d'envergure où le gouvernement français se montre sous son pire jour: parlant du gouvernement malien avec condescendance, comme s'il était incapable de définir sa politique de manière souveraine; et s'abandonnant à l'obsession russophobe, qui devient si omniprésente qu'elle commence à poser question sur la lucidité et les capacités des gens actuellement au pouvoir à Paris.
Après 9 ans de présence au Mali, lundi 15 août, les militaires français de la force antijihadiste Barkhane ont quitté la dernière base française située dans la ville de Gao. L’opération Barkhane qui a succédé à l’opération Serval en 2013 est une opération de grande envergure en partenariat avec le G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad) où 3.000 militaire français ont été déployés pour repousser la menace djihadiste. Mais malgré l’élimination de plusieurs chefs djihadistes, l’État malien semble ne pas reprendre la main dans les zones auparavant contrôlés par les groupes que sont l’État islamique au grand Sahara (EIGS), le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM). À l’issue des deux coups d’État, le 18 août 2020 renversant le président Keita et le 24 mai 2021, les relations entre la France et le Mali se sont détériorées. Le Premier ministre malien avait accusé la France d’un « abandon en plein vol », justifiant la nécessité de « chercher d’autres partenaires ». La junte au pouvoir s’est en effet rapprochée petit à petit de Moscou. Poussés vers la sortie par la junte au pouvoir, le 17 février, la France et ses partenaires européens ont confirmé leur retrait progressif du Mali . La France a fixé un délai de » quatre à six mois », mais la junte hostile a demandé à Paris de retirer ses soldats « sans délai ». Le 15 mai, le Mali a annoncé son départ du G5 Sahel. Conformément aux engagements, le 15 aout, les derniers soldats français ont quitté le Mali. Mais l’armée française reste déployée au Tchad et au Niger, qualifiés de « partenaires essentiels » par le ministère des Armées.
Violations de l’espace et soutien aux jihadistes
La bataille diplomatique entre la France et le Mali continue. Le ministre des Affaires étrangères malien a décidé de porter l’affaire devant le Conseil de sécurité des Nations unies. Dans une lettre datée du 15 août adressée au président (tournant) du Conseil de sécurité de l’ONU, l’ambassadeur chinois Zhang Jun, le ministre Abdoulaye Diop demande une réunion d’urgence face à la recrudescence des actes de terrorisme dans son pays.
Dans cette lettre, le chef de la diplomatie appelle à la cessation des « actes d’agression » de la France sous forme de violation de sa souveraineté. Bamako accuse Paris de soutenir les terroristes en « leur larguant des armes et des munitions ». Il a aussi dénoncé les nombreuses violations de l’espace aérien de son pays par la France.
M Diop a indiqué dans son courrier qu’il détient des preuves crédibles et qu’il est prêt à les remettre à l’ONU. Dans sa lettre, le chef de la diplomatie malienne menace même d’user de la « légitime défense » si les agissements français continuent, conformément à la Charte des Nations unies.
Notons que le 7 août, l’État islamique au grand Sahara (EIGS) a attaqué les forces armées maliennes (Fama). Ces attaques simultanées auraient causé 21 décès et plusieurs blessés. Dans un communiqué, la Direction de l’information et des relations publiques des armées (Dirpa) a indiqué que les terroristes ont bénéficié d’une aide extérieure.
Des accusations non fondées selon la France
Face à ces accusations du chef diplomatique malien contre les forces françaises, l’Élysée « dément des accusations évidemment sans fondement ». Pour le chef de Barkhane, le général Baratz, « ces accusations de soutien au terrorisme sont insultantes pour la mémoire de 59 des camarades (soldats français), des forces maliennes et des soldats de la Minusma qui sont tombés en luttant contre le terrorisme ». Depuis 2013, l’armée française a perdu officiellement 58 soldats au Sahel, dont 48 au Mali.
La France dénonce une « campagne de désinformation », sans doute orchestrée par les nouveaux alliés russes du Mali. En effet depuis l’arrivée des membres du groupe Wagner dans le pays, ces mercenaires russes proches du Kremlin auraient une grande influence sur les colonels au pouvoir à Bamako. En tout cas c’est ce qu’affirme Paris – où visiblement on est incapable d’imaginer que le Mali puisse formuler lui-même sa politique.
Mercredi, un porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères avait déclaré la présence d’environ 20 ou 30 personnes, probablement des Russes en uniforme, en train de décharger un avion à l’aéroport de Gao le jour du départ français.
Pour rappel, lors d’une conférence de presse aux côtés des présidents sénégalais, ghanéen et du Conseil européen au mois de février, Emmanuel Macron avait déjà déclaré : « Nous ne pouvons pas rester engagés militairement aux côtés d’autorités…qui ont recours à des mercenaires de la société [russe] Wagner aux ambitions prédatrices ».
En avril, l’armée française dit avoir filmé des mercenaires russes enterrer des corps près d’une ancienne base militaire occupée par l’armée française, et ce, en vue d’accuser les soldats français d’en être responsables.
En fait, lors de l’opération militaire entre le 27 et 31 mars à Moura, l’armée malienne dit avoir tué plus de 200 djihadistes. Le communiqué du ministère russe des Affaires étrangères parlait « d’une victoire importante contre le terrorisme ». L’ONG Human Rights Watch évoquait quant à elle, l’exécution en masse de civils perpétrés par des soldats maliens et des combattants étrangers présumés être des Russes.
Sur France 5, le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian a mis en doute la version des autorités maliennes et a même demandé « une enquête des Nations unies « .
Néanmoins, Bamako nie être en contact avec le groupe paramilitaire russe Wagner, le colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole de la junte au pouvoir, a même reproché au président français une « posture néo-coloniale ». Ce dernier l’accuse d’attiser la haine ethnique par ses critiques contre l’armée malienne.
Dans tous les cas, il est peu probable qu’une telle réunion d’urgence ait lieu, car le Mali n’est pas membre du Conseil de sécurité et sa demande doit être relayée par un État membre.
Article assez critiquable. La France est partie à cause du sentiment anti-français entretenu par le gouvernement malien et son nouvel ami russe. Et croire que le gouvernement malien est capable de prendre des décisions sans être influencé par une puissance extérieure relève d’une profonde naïveté. Le continent africain a toujours été sous influence étrangère.
Bonjour JL D.,
Chacun est libre d’affirmer son point de vue ses critiques mais pour qu’un point de vue soit valable ou valide donc réel ou vrai (ce qui est réel est vrai – ce qui est primordial en tous lieux et en tous temps-) encore faut-il qu’un point de vue soit étayé pour des preuves factuelles sinon il ne vaut rien.
Ainsi vous affirmez :
1) « La France est partie (du Mali) à cause du sentiment anti-français entretenu par le gouvernement malien et son nouvel ami russe ». Tout d’abord, la Russie n’est pas un nouvel ami du Mali. Cela fait plus de 50 ans que les deux pays entretiennent des relations et ce depuis Modibo Keïta. Ensuite, la France n’est pas partie du Mali à cause du sentiment populaire anti-français mais bien parce que les autorités malienne lui ont signifié à de multiples reprises et sous différentes fortes (orales comme écrites) que sa présence sur le territoire souverain du Mali n’était plus acceptée. Enfin, toute l’Histoire de la présence (ou colonisation ou néo-colonisation) française en Afrique démontre que jamais la France ne part parce que les peuples africains expriment des critiques voire un fort sentiment d’hostilité. Il suffit de regarder l’Algérie, la Guinée, la RDC, Madagascar, le Tchad, le Niger, le Mali etc. A chaque fois des voies se sont élevées contre la présence française sans que la France ne parte. Bien au contraire et très souvent la France (plus précisément ses dirigeants) a renversé les gouvernements en place (coup d’état ou élection truquée, déportation, répression, assassinats, etc) pour éteindre la contestation, museler le peuple et l’assujettir par le biais d’un potentat inféodé à la métropole permettant ainsi de conserver ses intérêts (matières premières, franc CFA, position géostratégique, etc). A chaque fois la France part soit parce que les peuples avec le soutien de leurs représentants (officiels ou encore officieux – résistants, opposants qualifiés de terroristes, de factieux, etc) font une résistance armée (ex : Algérie) soit parce d’autres puissances étrangères remplacent/évincent la présence française en s’appuyant sur un représentant local choisi disposant d’un groupe armé local (ex : USA en RDC avec Kabila père) soit parce les représentants des peuples africains s’allient avec une autre puissance étrangère (« l’ennemi de mon ennemi est mon ami ») suffisamment forte (ex : Madagascar) pour obliger la France à partir (même s’il reste toujours les réseaux formels comme informels, souvent les entreprises françaises, des expatriés, etc).
2) « croire que le gouvernement malien est capable de prendre des décisions sans être influencé par une puissance étrangère extérieure relève d’une profonde naïveté ». Le gouvernement malien comme tout gouvernement est capable de prendre seul ses décisions selon les objectifs qu’il poursuit. Toutes les décisions prises sont toujours fonction des objectifs poursuivis (qu’ils soient généraux et/ou personnels) par les gouvernants et de la situation ou contexte ou rapport de forces (militaire, économico-financier, socio-politique). Ceci est valable pour tous les pays du monde. Certains gouvernants oeuvrent dans l’intérêt de leur pays et/ou de leur peuple (ce qui n’exclut pas de profiter de sa position pour s’enrichir personnellement) d’autres ne sont que des valets d’une puissance extérieure (autre pays, institution financière, etc) à qui ils offrent les ressources de leur pays et livrent leur peuple en échange de leur soutien, d’avoirs financiers, d’une immunité, d’un éventuel exil doré.
3) « Le continent africain a toujours été sous influence étrangère ». Je vous invite à consulter l’Histoire de l’Afrique et de ses civilisations (depuis -5000 av. J.C) qui infirme votre affirmation. Cela ne signifie pas qu’il n’y a pas des échanges entre civilisations donc interactions, confrontations, influences de part et d’autres puisque dans leur très longue Histoire tous les pays du continent africain comme tous les pays du monde ont eu (ont toujours) à faire non seulement avec l’intérieur (leur population et sa structuration en classes sociales distinctes avec des revendications/intérêts opposés) mais aussi avec l’extérieur (proche ou lointain) ce qui peut incliner à la coopération ou à la confrontation en fonction des objectifs des uns et des autres, de leurs intérêts, des circonstances et des rapports de force en présence.
Bien à vous,
Désolé de ne pas partager votre point de vue. Quand j’ai écrit que l’Afrique a été toujours sous influence étrangère, j’aurais dû ajouter depuis le XXème siècle. Et cela n’a pas changé et n’est pas prêt de changer avec l’incrustation de la Chine. Et beaucoup de gouvernements africains ont contribué à cela. Les choix politiques de ces gouvernements sont souvent influencés par des puissances étrangères. Alors oser dire que ces gouvernement prennent des décisions tout seuls est un peu risible. Je vous rappellerai que c’est le gouvernement malien qui nous a fait appel étant bien incapable de combattre les islamistes sans notre aide.
Pour ce qui est du départ de la France du Mali: je m’appuie en partie sur le presse africaine qui confirme bien un rapprochement important avec la Russie, d’où la présence de miliciens privés du groupe Wagner. En passant, on peut donc dire que la souveraineté du Mali est une gentille plaisanterie. Ensuite vous dites que le Mali avait des relations depuis 50 ans avec la Russie, j’aimerais savoir d’où vient cette info. Je vous rappelle que la France a toujours eu des relations privilégiées avec ses anciennes colonies et que donc la France avait une influence importante dans ses pays. C’était loin d’être le cas avec la Russie. Enfin les sentiments anti-français étant de plus en plus important, et cette guerre étant un peu longue, il valait mieux partir. Il est aussi vrai que nous avons commis des erreurs dans cette guerre et par rapport au pouvoir actuel, mais ce n’est qu’un facteur parmi d’autres. En tout cas cela bénéficiera à la Russie et son rôle n’a pas été neutre dans cette affaire, ne vous en déplaise.
Votre point de vue est votre point de vue mais dans le cas présent il est erroné. Les faits sont les faits et ils sont têtus. Pour preuve :
1) « Depuis le XXème » : c’est déjà plus précis mais vous vous trompez puisque la première influence étrangère importante est la conquête de l’Afrique par les arabes (VII ème siècle). Conquête qui jusqu’à ce jour a grandement influencé de très nombreux pays africains. L’influence de puissances européennes n’intervient qu’à partir du XVème (Portugal). Et le partage de l’Afrique par les empires européens (France, Angleterre, etc) se fait à la conférence de Berlin fin XIXème (1884-1885).
2) « Cela n’est pas prêt de changer » : votre affirmation est non seulement péremptoire mais sans fondement. Sauf erreur de ma part vous n’êtes pas devin et l’Histoire démontre que tous les pays évoluent sans cesse. Il suffit de porter son regard en arrière (ce qui est toujours plus aisé puisque nous avons du recul) : prenez simplement comme exemple l’Histoire de la France des origines à ce jour.
3) « Allez oser dire que ces gouvernements prennent des décisions seuls est un peu risible » : je vous renvoie au point 2) de ma réponse précédente qui conteste déjà cette affirmation péremptoire et sans fondement faite à l’article de M. Husson. Lisez et argumentez plutôt que d’émettre un jugement condescendant.
4) « c’est le gouvernement malien qui nous a fait appel étant bien incapable de combattre les islamistes sans notre aide » : Certes mais vous occultez les faits antérieurs et fondamentaux qui expliquent cette demande. En effet, d’une part si la situation au Sahel est devenue chaotique (déstabilisation de toute la région, dispersion de l’arsenal militaire colossal du Guide, déversement de stocks d’armes énormes par les Occidentaux, financement-armement de mercenaires et de groupes terroristes par les Occidentaux et le Qatar pour renverser Khadafi, expansion sans précédent de groupes « terroristes » dans toute la région, etc) à partir de 2011 c’est la faute non pas du Mali mais la faute exclusive et criminelle de la France (Sarkozy), de l’Angleterre (Cameron), des USA (Obama) et de l’Otan (Rasmussen) avec l’intervention militaire en Libye, intervention illégale (en violation de la résolution de l’ONU) et illégitime (la Libye, comme la France, est un état souverain et à l’époque elle ne menaçait en aucun cas l’Occident puisque nous l’avions retiré des états terroristes et que nous commercions avec le Guide – lisez les câbles de Wikileaks et vous comprendrez les raisons de cette guerre). D’autre part, la France a des intérêts militaires, géopolitiques et économiques (or, uranium, pétrole, etc) dans cette partie de l’Afrique (Tchad, Niger, Mali, etc). Pour rappel, le Mali faisait partie de notre second empire colonial. Si vous comparez la carte de l’époque et celle d’après notre intervention la lumière vous viendra peut-être. Quant à la demande d’aide militaire du Mali, elle émane du nouveau président malien de transition, Dioncounda Traoré, dont l’accession à ce poste est due à une médiation de la CEDAEO suite au coup d’état qui a eu lieu 5 semaines avant l’élection présidentielle où le président sortant ne se représentait pas…étrange coïncidence n’est-ce pas…Enfin, la France avait avant la demande déjà au Mali prépositionnée des hommes du 1er Régiment parachutiste d’infanterie de Marine («la coloniale») et du 13e Régiment de dragons parachutistes, des hélicoptères du COS, trois Mirage 2000 D, deux Mirage F-1, trois C135, un C130 Hercule et un C160 Transall. Encore une étrange coïncidence n’est-ce pas…
5) « Pour ce qui est du départ de la France du Mali. je m’appuie en partie sur la presse africaine… » : Vous devriez choisir vos sources et faire des recherches pertinentes auprès des militaires et des spécialistes en géopolitique crédibles plutôt que la presse….je vous renvoie au point 1) de ma réponse précédente à votre affirmation erronée. Vous avez des éléments. Il vous reste ensuite à creuser par vous-mêmes.
6) « vous dites que le Mali avait des relations depuis 50 ans avec la Russie, j’aimerais savoir d’où vient cette info » : je vous ai donné la réponse voir point 1) de ma réponse à votre commentaire précédent. Il suffit de lire puis de vérifier par vous-mêmes. Votre « c’est loin d’être le cas avec la Russie » est faux puisque cela fait plus de 50 ans. Pour la France son influence au Mali est une évidence (empire colonial, III-IV-Vème République, Franc-maçonnerie, réseau Foccart, Elf, etc).
7) « Il valait mieux partir » : nous aurions pu rester si nous avions eu une attitude différente (respectueuse non pas paternaliste) et de véritables objectifs de développement gagnant-gagnant mais Macron est arrogant, corrompu (McKinsey, etc), non fiable (voir le Tchad après la mort d’Idriss et son remplacement par le démocratie euh non par son fils – deux poids deux mesures), ignare (« la Guyane est une île » alors le Mali…), incompétent (aucun développement économico-social du pays malgré l’AFD et autres financements), menteur invétéré (négation des bavures – dommage collatéraux selon l’expression consacrée – sur la population) et j’en passe. Ne pas oublier non plus que nos gouvernants préfèrent depuis 60 ans que le Mali (ou autre pays d’Afrique sous notre influence) soit un pays instable, faible avec une armée fantoche plutôt qu’un pays stable, qui a la main sur ses ressources et une force armée crédible car il est bien plus aisé d’avoir des potentats inféodés qui dirigent le Mali pour pouvoir pilier ses ressources et intervenir militairement sans difficultés quand bon nous semble. Mais il nous reste encore la dépendance monétaire du Mali avec le Franc CFA…
8) « la Russie n’a pas été neutre dans cette affaire ne vous en déplaise » : il serait bon que vous ne prêtiez pas à vos contradicteurs ou interlocuteurs des propos qu’ils n’ont pas tenu. En agissant de la sorte, à savoir par des attaques à la personne sans fondement, vous vous décrédibilisez. Ai-je dit que la Russie avait été neutre. Nulle part. Que la Russie ne soit pas neutre c’est une évidence comme le nez au milieu du visage. Pas besoin de sortir de Saint-Cyr pour le voir et le comprendre. Indirectement (le groupe Wagner étant un société militaire privée russe comme Blackwater en Irak était une société militaire privée US), la Russie joue sa carte et tire avantage de la situation pour se positionner stratégiquement en Afrique et exploiter l’or voire le pétrole du Mali en échange de son soutien militaire direct (accord de coopération militaire) et indirect (via Wagner). Il faudrait être un crétin pour ne pas profiter de la situation. Ce que Poutine n’est pas, loin s’en faut. Quant aux autorités maliennes actuelles, elles ont trouvé en la Russie un partenaire puissant (militairement – arsenal nucléaire, armement dans tous les domaines, combattants expérimentés, académie militaire, etc -, ressources innombrables – gaz, pétrole, aluminium, blé, etc) et fiable (à la différence de la France et des USA, la Russie ne lâche jamais ses « amis » il suffit de voir la Syrie avec Bachar).
Bien à vous.