Le sotrovimab de GSK et de Vir Biotechnology ainsi que le cocktail casirivimab-imdevimab de Regeneron et du laboratoire Roche figurent parmi les premiers traitements curatifs mis au point pour soigner les patients atteints du Covid-19. Jeudi, l’OMS (Organisation mondiale de la santé) a déclaré que l’utilisation de ces deux thérapies est désormais déconseillée. Cette déclaration vient d’annuler les recommandations conditionnelles déjà publiées dans le British Medical Journal. On est donc passé à une politique sanitaire, qui ne se préoccupe pas de soigner - et qui même écarte les traitements qui marchent.
Septembre 2021, selon un avis des experts de l’Organisation mondiale de la santé publié dans la revue médicale « The BMJ », les médicaments Casirivimab et Imdevimab (produits par Regeneron) étaient recommandés contre le Covid-19, mais seulement pour les patients à haut risque d’hospitalisation ou qui sont séronégatifs. De même au mois de janvier 2022, les experts de l’OMS recommandaient le traitement par anticorps de synthèse, le sotrovimab, et un médicament habituellement utilisé contre la polyarthrite rhumatoïde, le baricitinib. Mais face aux variants actuellement en circulation, jeudi 15 septembre, les experts de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) «recommandent fortement» de ne plus utiliser ces deux traitements anti-Covid. Depuis la vaccination de masse, l’OMS a essentiellement plaidé pour les injections Covid, espérant une couverture vaccinale de 70% d’ici 2022 . Malgré les effets secondaires de certains vaccins, l’OMS ne semble pas disposée à encourager d’autres traitements, parfois peu coûteux et qui ont pourtant prouvé leur efficacité comme l’ivermectine et l’hydroxychloroquine.
Inefficaces face à Omicron
Le sotrovimab de GSK et de Vir Biotechnology ainsi que le cocktail casirivimab-imdevimab de Regeneron et du laboratoire Roche sont des traitements par anticorps monoclonaux élaborés au début de la pandémie. Notons qu’ils ont été conçus pour neutraliser le SRAS-CoV-2 en agissant sur la protéine Spike, afin qu’il n’infecte pas les cellules humaines.
Les anticorps monoclonaux sont des molécules immunitaires qui ont été élaborées au sein d’un laboratoire. On essaie de reproduire fidèlement les réponses immunitaires de l’organisme en situation de danger, qui ici est une infection. En d’autres termes, le lot de soins s’apparente à de l’immunothérapie, principe de traitement qui a du succès auprès des cancéreux et de ceux qui présentent des manifestations plus ou moins modérées du Covid-19, mais qui courent pourtant des risques importants.
Jeudi, les experts sanitaires de l’OMS ont déclaré que l’usage de ces deux traitements est désormais « fortement déconseillé» puisqu’ils sont devenus obsolètes depuis l’apparition du variant Omicron et de ses sous-lignages. Autrement dit, la capacité de ces médicaments à neutraliser ces nouvelles mutations du coronavirus serait relativement faible. Pourtant, ce sont désormais les variants dominants dans plusieurs pays du monde.
Notons que la FDA (Food and Drug Administration) a déjà ordonné le retrait de sotrovimab de GSK et Vir Biotechnology du marché américain au mois de février en invoquant leur efficacité réduite. Au mois de janvier, elle a aussi révisé sa recommandation concernant l’utilisation du traitement par anticorps développé par Regeneron et Roche. Elle est limitée à un petit groupe de patients. Mais certains gouverneurs n’ont pas pris en compte cette directive.
Il est important de souligner que des milliards de dollars de ventes de ces deux thérapies ont été enregistrés. Le cocktail d’anticorps casirivimab-imdevimab était même devenu le produit phare de Regeneron et de son partenaire Roche l’année dernière.
Notons que l’administration Biden a déjà conseillé aux gouverneurs et responsables de la santé des États pour appliquer cette nouvelle directive de la FDA. Mais certains gouverneurs n’ont pas pris en compte cette directive. Le gouverneur de Floride, Ron DeSantis, a affirmé que ces anticorps monoclonaux ont bel et bien fonctionné sur des patients atteints d’Omicron.
La nouvelle déclaration de l’OMS critiquée
Aux États-Unis, selon les directives des National Institutes of Health (NIH), de nombreuses preuves obtenues via des tests en laboratoire auraient révélé la défaillance de ces deux thérapies dans la lutte contre les derniers variants du coronavirus. Raison pour laquelle, l’agence américaine des médicaments n’est plus favorable à leur utilisation.
L’agence de réglementation des médicaments européenne ou l’EMA continue pourtant à recommander leur usage pour soigner les patients atteints du Covid-19 en vue de limiter le risque de développement de la forme sévère de la maladie, l’hospitalisation et le décès.
En France, si la HAS (Haute Autorité de Santé) avait autorisé le Xevudy (sotrovimab)par accès précoce en janvier 2022, dans un avis publié le 02 mai 2022, la Haute autorité de santé (HAS) limite l’utilisation du traitement curatif Xevudy (sotrovimab) en cas d’infection au sous-variant BA.2 d’Omicron. En outre, elle a rappelé que les traitements antiviraux, l’Evusheld et Paxlovid de Pfizer, restent les seuls traitements spécifiques du Covid-19.
Pour le Professeur Penny Ward, médecin au King’s College de Londres, la déclaration de l’OMS arrive un peu tard vu que l’efficacité clinique de ces deux thérapies a été remise en question depuis longtemps aux États-Unis. Face à cette nouvelle recommandation, « il sera maintenant intéressant de voir combien d’autres pays s’y rallieront à cette déclaration».
Notons qu’un autre traitement contre le Covid-19 a vu le jour au début de la pandémie. Il s’agit du Velkury (remdevisir) de Gilead. L’OMS a récemment élargi la recommandation conditionnelle de cette thérapie. On peut actuellement l’utiliser chez les patients atteints de la forme sévère du Covid-19 et ceux atteints d’une forme modérée ou légère, mais qui présentent un risque élevé d’hospitalisation. Malgré sa toxicité, en octobre 2020, l’Union européenne s’était engagée à acheter 500.000 doses de ce médicament dangereux, une précipitation qui a toujours intrigué. La Commission européenne avait signé avec la société Gilead Services Inc, un contrat d’approvisionnement commun pour le remdevisir. Dans ce marché, 22 États membres de l’UE pourront acheter jusqu’à 2.250.000 flacons de médicaments.
Il semble donc bien qu’il y ait, au total, des médicaments recommandés par les autorités médicales ou gouvernementales et d’autres au contraire, qu’elles s’appliquent à écarter.
Finalement, rien de nouveau. Dans son livre « Anthony Fauci, Bill Gates, Big Pharma, Robert Kennedy Jr dresse un parallèle intéressant entre le Covid et le SIDA.
« Des dizaines de médecins communautaires et des milliers de personnes atteintes du SIDA savaient déjà que la pentamidine en aérosol prévenait le symptôme le plus mortel du SIDA, la pneumonie pneumocystique (PPC). Les médecins avaient également constaté qu’un traitement précoce à base de Bactrim et de Septra était une prophylaxie efficace contre la PPC.
Les militants présentèrent au Dr Fauci une demande modeste: que le NIAID accepte de formuler des directives pour les médecins qui souhaiteraient utiliser le Bactrim pour traiter les personnes atteintes de SIDA de manière préventive, ou même une déclaration soutenant l’efficacité de cette utilisation (Ce qui aurait obligé les compagnies d’assurance médicale à couvrir les coûts).
Le Dr Fauci répondit aux deux demandes par un refus. Il déclara qu’il ne pouvait tout simplement pas recommander un médicament avant d’avoir vu les résultats d’un essai randomisé en aveugle et contrôlé par placebo. Il leur dit que les expériences de traitement et les volumineux rapports d’études de dizaine de médecins spécialisés dans le SIDA ne constituaient pas une vraie science. » (p. 250-251)
« En 1987, l’équipe du Dr Fauci déclara que l’étude sur l’homme (de l’AZT) était un succès et y mit fin après quatre mois d’une étude censée en durer six – un délai record pour une chimiothérapie. Cette période de quatre mois était beaucoup trop courte pour permettre aux chercheurs de détecter les effets secondaires qui surviendraient chez les patients qui prendraient de l’AZT des années durant, voire toute leur vie. (…) Après de brefs essais cliniques, le Dr Fauci accorda à l’AZT une autorisation d’utilisation d’urgence. » (p. 260)
« Lorsqu’en juillet 1987, des scientifiques extérieurs eurent enfin la possibilité d’examiner les détails de l’étude sur l’AZT, ils découvrirent des preuves de défauts méthodologiques rédhibitoires – certains attribuables à un biais de confirmation, mais d’autres étant clairement le produit de la corruption et de la falsification délibérée.
Dix-huit mois après l’approbation de l’AZT, la FDA mena sa propre enquête sur l’étude. Pendant de nombreux mois, pétrifiée face aux intimidations du Dr Fauci, elle garda secrets les rapports accablants. »(p. 263)
« L’AZT est le médicament le plus toxique jamais approuvé pour une utilisation à long terme. Le Pr Peter Duesberg, biologiste moléculaire, a expliqué son mécanisme d’action. Il met fin de manière aléatoire à la synthèse de l’ADN, le processus de vie lui-même. Le Dr Joseph Sonnabend a tout simplement expliqué: l’AZT est incompatible avec la vie. » (p. 267)
« En invoquant l’argument « les gens meurent » pour accélérer l’homologation de l’AZT pour les Américains en bonne santé, le processus d’approbation des médicaments de la FDA a été détruit. Le fait de se conformer aux garanties habituelles du processus réglementaire et de prendre le temps d’étudier prudemment la sécurité ou l’efficacité d’un médicament, a été habilement assimilé à un comportement homicide. » (p. 270)