Alors que les étudiants européens sont de plus en plus nombreux à profiter du programme Erasmus, la France vit un véritable décrochage par rapport à ses voisins. Selon un rapport consulté par les Echos, le nombre d’étudiants européens en France a baissé de 4% entre 2011 et 2016, quand il explosait dans les grands pays européens.
En 2016, la France n’a accueilli que 27.742 étudiants européens dans le cadre du programme Erasmus. Elle n’était plus que le quatrième pays d’accueil, après l’Espagne, l’Allemagne et le Royaume-Uni. Elle est désormais talonnée par l’Italie qui accueille 25.000 étudiants. Avec plus de 47.000 étudiants accueillis, l’Espagne fait pratiquement deux fois mieux que la France.
Ces chiffres sont inquiétants, dans la mesure où la France tente depuis plusieurs années d’enrayer sa perte de compétitivité sur le marché international des étudiants. Mais rien n’y fait…
Pour l’influence française en Europe, cette aversion des étudiants étrangers pose un problème de fond. La désaffection de nos partenaires se traduit à long terme par un moindre usage du français chez les diplômés, mais aussi par une diminution de notre poids politique dans les élites du continent.
Ce mauvais chiffre corrobore les autres signaux politiques que la France engrange sur la scène européenne.