La réforme des retraites, Arlésienne bien connue de la vie politique française, était susceptible de faire son retour sur la scène publique après plus d'un an d'éclipse. La France est d'ailleurs probablement l'un des seuls pays européens où une réforme portant sur 14% du PIB est abordée aussi peu franchement et avec autant de tabous et de non-dits. Mais, au vu des derniers sondages, Emmanuel Macron devrait reporter l'exercice à l'après mai 2022, c'est-à-dire après sa réélection, ou après l'élection de son/sa successeur. Dans la mesure où celui-ci/celle-ci aurait le choix.
Alors ? réforme des retraites allégée ou pas ? Exception parmi les grands pays industrialisés, la France est aujourd’hui incapable de savoir si elle réforme son système de retraites au bord de la faillite (plus de 20 milliards € de déficit) en 2021, en 2022, ou plus tard… Cette errance est la meilleure preuve que le pays s’effiloche sans gouvernement sûr, et sans vision pour l’éclairer, contrairement aux affirmations de la caste qui se présente comme le dernier bastion avec la chaos. La réalité est que le chaos, c’est cette caste convaincue de détenir les clés de l’avenir, mais incapable de s’en servir pour ouvrir les portes.
Réforme des retraites : un sondage prémonitoire
On se souvient que, au moment de lancer son « tour de France », Emmanuel Macron s’interrogeait sur l’opportunité de relancer la réforme des retraites en faveur de laquelle Bruno Le Maire s’engageait d’autant plus qu’il l’a plus ou moins promise à la Commission Européenne. Faut-il ou non prendre le risque de réformer les retraites avant les élections présidentielles ?
Emmanuel Macron, qui ne s’intéresse qu’à sa réélection, est pour une réforme si celle-ci lui fait gagner des points, et contre si celle-ci lui en fait perdre. Forcément !!
Et le résultat est tombé (nous l’évoquions comme une probabilité forte il y a peu) : les Français préfèrent majoritairement une réforme après les présidentielles plutôt qu’avant. Pourquoi remettre à l’automne 2021 ce qu’on peut faire à l’autmone 2022, voire 2023 ?
Macron et la tentation de l’immobilisme
Emmanuel Macron aura-t-il envie d’affronter une opinion publique déjà hostile, en annonçant une réforme des retraites tirée par les cheveux ? Même si notre Lider Maximo se la joue aujourd’hui grand héros capable de prendre des décisions difficiles, il est évident qu’il ne tentera pas le diable en s’enfermant dans un bras de fer avec des bataillons syndicaux déjà descendus dans la rue durant l’hiver 2019-2020. Tout plaide, en tout cas, pour qu’Emmanuel Macron « passe son tour » dans ce dossier, comme le lui conseillaient des proches comme Richard Ferrand.
Malgré les délires de certains journaux subventionnés, Emmanuel Macron devrait donc limiter son action à quelques réformettes sans envergure qui donneront le sentiment qu’il agit encore, alors qu’il est en réalité empêché de le faire par son manque de légitimité.
Le risque d’une réforme des successions
Ce probable (en tout cas plausible) immobilisme de Macron à l’approche de la fin de son mandat ne devrait pas empêcher Bercy de nourrir quelques projets désagréables, comme celui qui a été soufflé par l’OCDE (mais Bercy avait-il besoin de cet apport extérieur ?) pour imaginer un alignement des droits de succession dans le cadre de l’assurance-vie sur les droits ordinaires. Sans compter la fusion des statuts des SARL et des SAS en 2022.
Le report probable de la réforme des retraites ne doit pas conduire à baisser la garde, mais doit permettre une bouffée d’oxygène avant la grande catastrophe fiscale qui se prépare.
Structurer sa stratégie dès maintenant
Autrement dit, la réforme des retraites est un épiphénomène qui ne doit pas cacher l’essentiel : l’épargne devrait être durement taxée dans les mois à venir, et tout particulièrement après les élections présidentielles de 2022. On intégrera donc dès maintenant l’importance d’une réorientation de sa stratégie vers des actifs rentables ou vers une expatriation.
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Tôt ou tard, il faudra bien y passer.
Merci Martine Aubry qui, profitant de la manne restante des 30 glorieuses, nous a mis aux 35 heures et à la retraite à 60 ans.
On voit où ça nous a menés alors que l’allongement de la vie se constate année après année.
« Quoiqu’il en coûte » nous devrons accepter soit de revenir aux anciennes normes, soit de voir nos retraites et celles à venir sérieusement amputées et si les syndicats ne veulent pas voir ce qui nous attend c’est qu’ils sont encore plus imbéciles qu’on le dit.
C’est qui JAV31 ? J’ai le courage de donner mon nom en clair
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