Et soudain, la succession de Klaus Schwab à la tête du Forum (dit) Economique (dit) Mondial (WEF) de Davos est sur toutes les bouches.
Soudain ? Eh oui, souvenez-vous : en 2020, alors que Schwab n’avait « que 81 ans », il n’était question que de Great Reset, de Nouvelle Normalité, d’innovation radicale. Le futur à toutes les sauces. Il en a maintenant 84, et, sous les sapins de Davos – de l’aveu même de la presse de domesticité du WEF (en l’occurrence, de Polico) – on ne parle plus que de sa succession. Comme si on s’était brusquement souvenu de la mortalité de l’être humain (peut-être suite à une étrange, mais massive vague de mort subite de l’adulte ?). Comme si Schwab avait pris un coup de vieux. Ou peut-être son WEF. Voire les deux.
Davos après Schwab : retour à la case Kissinger ?
Le futur n’étant plus à toutes les sauces, on se met à parler du passé, et même du passif. Occasion de « découvrir » que l’ultra-progressiste WEF est en réalité organisé comme une bonne vieille monarchie présidentielle des rives de la Mer Caspienne : la famille du président-fondateur-à-vie trustant le plus gros de l’organigramme. Et que, comme la mortalité était censée disparaître dans le chapeau transhumain du mage Harari (assez discret cette année), Schwab s’est soigneusement abstenu de préparer une succession – à tel point que les insiders interrogés par Politico (et s’exprimant avec une défiance paranoïaque qui, là aussi, sent bon son Pyongyang ou son Bakou) citent des noms aussi burlesques que ceux du criminel de guerre Tony Blair et de la célèbre numérologue Christine Lagarde.
A ce tarif-là, on va finir par espérer ce qu’on aurait pu craindre : que le jeune Kissinger (tout juste centenaire cette année) rapplique en syndic de faillite, et reprenne des mains de Schwab le joujou qu’il lui a confié en 1971. Les élites « philanthropiques » mondiales continueront certes à penser dépopulation et confiscation – mais Tony Blair, non, s’il vous plaît. Tout sauf ça.