Dans une interview donnée moins de 20 jours après sa démission, Alexis Arestovytch parle de la « solution des deux Corées », c’est-à-dire d’une partition de facto, comme possible conclusion de l’épisode ukrainien.
Lorsque l’éminence grise Arestovytch a, pour des motifs peu convaincants, renoncé à sa position de conseiller auprès de Zelenski, beaucoup (dont moi) l’ont soupçonné de vouloir quitter le navire avant naufrage. Cette possibilité restant ouverte, il n’empêche qu’il semble être encore en Ukraine, et y tenir très publiquement des propos (« défaitistes », dans la rhétorique du régime de Kiev) pour lesquels d’autres que lui, à d’autres moments, se seraient exposés à des conversations très intimes avec la police politique, ou à des accidents d’hélicoptère.
Du coup, de nouveaux soupçons apparaissent – esquissant d’ailleurs des scénarios qui ne s’excluent pas mutuellement. Dans la perspective d’un atterrissage en douceur de l’équipe Zelenski, et d’un retour à un pluralisme de façade, certains pensent que ce blogueur russophone très populaire pourrait être envisagé pour prendre la tête d’une nouvelle « plateforme d’opposition » (contrôlée) – pour la représentation/manipulation de l’Ukraine centrale (patriote, mais russophone).
Arestovytch : une Corée mentale qui ne perd pas le Nord
À plus court terme, il peut naturellement aussi s’agir d’un ballon d’essai destiné à tester la réaction des followers cocus de l’équipe de com’ dite « gouvernement ukrainien », qui viennent de passer presque un an à verser (littéralement) leur sang au nom de la chimère kiévienne – et à qui il va bien falloir expliquer maintenant que, finalement, c’est tout de même probablement la solution Kissinger qui va s’imposer : gel du conflit sur (grosso modo) le Dniepr dans une ambiance de guerre froide, reconnaissance internationale de la Crimée russe, référendums à rallonge dans les autres départements occupés, intégration à l’OTAN de l’État-croupion ukrainien restant et retraite dorée pour Poutine, qui a bien mérité du WEF et de l’OMS.
Comme la réaction des cocus pourrait être violente, on comprendrait aisément pourquoi ladite équipe a pu vouloir confier le lancement d’un tel ballon à un membre opportunément exfiltré au préalable – de façon plus ou moins préméditée…
Les paris sont ouverts !
Le 18 février 2019, cet individu faisait déjà campagne pour la guerre contre les russes et pour l’élection de Zelenski. N’est-il pas simplement une éminence grise américaine? Nous avons bien McKinsey en France.
Il n’y aura pas d’état croupion Ukrainien dans l’OTAN. Il me semble que les russes, de Poutine à Medvedev, l’ont suffisamment explicité. Il y aura une Novorussia de retour dans le giron de la Rodina ou mère patrie, et un état croupion démilitarisé et NEUTRE qui subsistera.