La disparition du banquier d’affaires Bao Fan relance le dispositif « antitotalitaire » des ONG et des médias occidentaux à l’assaut de la Chine populaire.
Nous-mêmes, en Occident, vivons dans un système tellement libéral que nous ne savons plus ce que nous sommes autorisés à penser de l’Empire du Milieu : en voyant Klaus Schwab et le reste des davosiens saliver à la seule mention du Parti Communiste Chinois, on aurait pu penser que ce dernier avait réussi à créer la société idéale.
Et ce, tout en créant aussi centrales thermiques au charbon et fermes porcines à un rythme annuel qui a de quoi faire pâlir le programme des boosters d’Olivier Véran. Comment se faire pardonner tant de péchés climatiques, aggravés par une solide pratique du blasphème antiféministe (récemment confirmée par la disparition d’une joueuse de tennis qui avait abusé du #metoo) ?
Jusqu’ici, la réponse semblait claire : ce que l’élite occidentale admirait tout particulièrement dans le « modèle chinois », c’est sa capacité d’enfermement. Les mégapoles transformées en centrales pénitentiaires sous prétexte grippal, à Davos, ça les rend tout chose. Oui, mais voilà :
La Chine enferme même les milliardaires
La midinette oligarchique occidentale, qui fantasmait sur Xi Jiping dans le rôle d’un « Johnny fais-moi mal », se découvre soudain horrifiée par la brutalité du mâle alpha mongoloïde, lorsque ce dernier, au lieu de se contenter de fliquer et d’assigner à résidence des millions de sans-dents comme tout Young Global Leader qui se respecte, se met à faire disparaître aussi des « gens qui sont quelque chose », comme Jack Ma ou Bao Fan.
En inventant, sous le nom de « capitalisme des parties prenantes » la fable d’un communisme cool (comprendre : qui ne ferait de mal qu’aux gens qui ne sont rien), le léniniste Schwab a réussi à faire croire à l’élite occidentale qu’elle pourrait fouler aux pieds des siècles de tradition libérale/constitutionnaliste, mais sans se retrouver (promis, juré !) dans ce bon vieux film du XXe siècle où, au lendemain d’une réunion un peu houleuse du Comité central, on peut toujours s’attendre, à l’aube, à voir s’arrêter devant son immeuble une Volga noire convoyant les fonctionnaires en imperméable chargés de nous escorter vers nos nouveaux appartements, qui se trouvent être souterrains.
Caramba ! Encore raté !
Dans un système sectaire/stalinien, personne n’est à l’abri.
Si seulement celà les faisait ne serait-ce que douter…
Quand on rentre dans un système mafieux, on ne peut qu’en ressortir mort.
Général Alcatraz