Bien inspirée parfois, la Cour des Comptes a décidé de rendre plus tôt dans l’année son rapport sur l’application de la loi de financement de la sécurité sociale. Cette somme comptable donne toujours des indications tout à fait éclairante sur la réalité de la “protection” que notre papa État nous apporte contre les risques sociaux, par-delà les fantasmes qui agitent les esprits sur un prétendu désengagement de l’État en faveur de la santé, ou sur d’imaginaires actions néfastes du néo-libéralisme qui nuiraient au bien commun. En réalité, depuis 2019, les dépenses de santé ont augmenté de 25%… sans qu’on sache très bien pourquoi. La bureaucratie pléthorique que les hôpitaux ont recrutée pour remplir les innombrables tableaux Excel demandés par l’avenue Ségur est désormais hors de contrôle. Et la qualité des soins est en baisse manifeste. Preuve est faite, s’il fallait encore la faire, que le problème de la santé en France n’est pas un problème de moyens, mais d’organisation et de suffocation bureaucratique.
La ritournelle est bien connue : “l’hôpital manque de moyens”. Augmentons-les et tout ira mieux. Voilà le refrain de toutes les bureaucraties du monde (et de tous les hamsters dans leur roue!), toujours avides de primes, de créations de postes, puis de réglementations nouvelles appelant de nouvelles procédures qui demandent à leur tour plus de bureaucrates toujours plus débordés. Heureusement, quand la Cour des Comptes n’est pas occupée à plaider en faveur de futures famines (avec mode d’emploi intégré), elle met un peu d’ordre dans les délires bureaucratiques et elle rétablit quelques vérités fondamentales.
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Il faut prendre en compte l’inflation. On est plus proche de 17 % que de 25 %.
S’ajoute à ce problème la formation des médecins les plus jeunes à une “médecine des protocoles”.
De l’obéissance aux protocoles à la soumission à l’Etat, il n’y a qu’un pas…
Cette dérive s’intègre parfaitement dans l’évolution des hôpitaux soumis à la tyrannie des contrôleurs de gestion suite à la réforme Castex.
L’entretien et la maintenance des bâtiments représentent des depenses énormes qui ne sont pas directement liés aux nombres d’actes. Les investissements plateaux techniques etc qui s’amortissent sur plusieurs annees, les assurances, la sécurité, les charges fixes energies, l’interim médical qui supplée les reductions de personnels…
Les frais de bureaucratie comparé à ces dépenses sont je pense minimes.
L’hôpital soigne mieux ses électeurs que ses malades.
La création d’un service public a pour but que l’avancement de la carrière des politiciens. Braun et véranculé en sont de bons exemples.