A.G. de Total : opinions de l’Actionnariat sur le Plan Quinquennal, par Modeste Schwartz

Pendant que la vie politique française devient une délicatesse pour soviétologues rassis, la lecture de la presse occidentale, comme celle de toute Pravda des années 1970, se transforme – logiquement – en un exercice de traduction. Voici, par exemple, La Tribune (censée relever de la presse financière, relativement sérieuse) rendant compte d’une récente A.G. du groupe Total :

L’article commence fort :

« Le sevrage aux énergies fossiles risque de prendre du temps. »

Traduction en français non-réinitialisé :

Il ne va pas y avoir de sevrage du tout. La demande chinoise explose. La seule question qui se pose à nous est : voulons-nous poursuivre le programme actuel de suicide industriel complet du monde blanc, ou envisager de survivre ?

Voyons ce qu’en pense l’actionnariat :

« 89% des investisseurs ont voté en faveur de la résolution Climat du groupe ce vendredi, soit le même pourcentage que l’an dernier. Mais, surprise : 30,44% d’entre eux ont finalement approuvé une autre résolution déposée par les activistes de Follow This, réclamant à l’entreprise d’aligner l’ensemble de ses émissions indirectes de CO2 (…) sur une trajectoire compatible avec l’accord de Paris sur le climat. »

Aujourd’hui la N.E.P. – demain, la collectivisation !

Traduction :

11% des actionnaires de Total, déjà parfaitement éveillés, ont compris que leur entreprise (comme l’économie européenne en général) n’a aucun futur si on n’arrête pas tout de suite le délire « climatique ».

Plus de 70% d’entre eux (tendance : stagnation), sans vraiment croire à la théologie climatique des femmes blanches et des hommes-soja (leurs enfants, qu’ils ont négligé d’élever), continuent à s’imaginer que leur crise hystérique ne durera qu’un temps, et qu’en faisant semblant pendant un an ou deux d’adhérer à la ligne du parti, on peut encore sauver les meubles (pour le traitement hormonal de fifils, ils ne sont pas encore au courant).

Combien de temps cet état de fausse conscience des actionnaires de la néo-N.E.P., se gratouillant à l’entrée de l’abattoir collectiviste, peut-il encore durer ?

Réponse de Davos : « Avec l’aide du Grand Architecte, assez longtemps pour avoir le temps d’introduire l’architecture CBDC et le revenu universel – après quoi les doutes des mécréants n’auront plus d’importance, puisque personne ne leur demandera plus jamais leur avis ! »

Dans le rêve éveillé du léniniste Schwab, nous assistons aux toutes dernières A.G. d’actionnaires de l’histoire occidentale.