Pendant qu’Assa Traoré, au micro du baroud d’honneur de son bastringue antiraciste, explique que ses « gènes noirs » « justifie[nt] la force des policiers sur [le] corps [des racisés] », on découvre que sa congénère Rachel Kéké (députée LFI) bénéficie, parallèlement à son salaire de 7000€, d’un logement social. Comme quoi, les effets du racisme systémique de la société française sur ces « gènes noirs » sont des plus divers.
Pendant que le récit « civilisationnel » mobilisé par la droite de l’UMPS (axe Sarkozy-Darmanin–Attaltürk) sur une ligne islamophobe continue à se heurter à l’apathie d’une population qui craint plus la disette « l’inflation » que l’arrivé de Saladin sous les murs de Tourcoing, le récit privilégié par la gauche de cette même UMPS en vue de maximiser l’horizontalisation des tensions sociales – celui du racisme systémique français – prend carrément l’eau.
L’incident Kéké révèle en effet qu’il existe autant de communauté de destin entre cette député LFI et la partie ethniquement sub-saharienne des « racailles » qu’il en existe entre les « judéo-chrétiens » Darmanin et Attal d’une part et, d’autre part, le gilet jaune moyen.
Rachel Kéké, auxiliaire pigmenté de la Caste
Dans les deux cas, on constate que la césure dominante de la société française actuelle, c’est celle qui suit le tracé, non pas – comme le voudraient les néo-marxistes – de rapports de classes, mais de rapports de castes.
Difficile, en effet, de parler de classes sociales dans un pays où l’affrontement des modes de production semble – faute de production – avoir cédé la place à un affrontement des modes de parasitisme : parasitisme du bas (des avachis mélenchoniens ou RN, qui réclament leur subvention et ont de moins en moins envie de partager avec tout le Tiers-monde) contre parasitisme du haut (de Bernard Arnault aux bas étages du Boomeristan, tous assis sur un patrimoine plus ou moins bien acquis, et bien décidés à continuer à importer des boys pour leur servir les derniers feux de la gastronomie).
Le hic, c’est que – l’argent magique n’étant pas une constante physique inépuisable –, ces deux parasitismes sont depuis longtemps entrés en concurrence (c’est la révolution du très mal nommé « néo-libéralisme »). Le parasitisme du haut a été le premier à formuler son programme révolutionnaire : le Great Reset. Voyons à présent comment celui du bas va se débrouiller…
C’est typiquement une fausse interprétation de la démocratie que de croire que cette femme de ménage photogénique, visiblement dominante ( grande gueule) aura le souci du plus faible, Caucescu simple cordonnier est devenu un tyran impitoyable.
Très bien vu ! Les 20 dernières lignes sont particulièrement perspicaces.