Aussi aberrant que ce constat puisse sembler au vu des dimensions dudit corps – que le Très-contribuable a si bien nourri pendant toutes ces années –, c’est la reconduction de Gérard Larcher à la tête du Sénat qui incarne le mieux ce mot qu’a prononcé le génial Jean Lassalle, poète comme tous les bergers, dans l’entretien historique qu’il vient d’accorder au Courrier : nous sommes en apesanteur.
En apesanteur, la Ve République est morte depuis longtemps (le en même temps a eu sa peau – et il était grand temps !), mais sa lumière, comme celle d’étoiles éteintes depuis des millions d’années, continue à nous parvenir, et le nom que nous donnons à cette fluorescence est : Sénat.
Dominée par un parti-zombie qui finit d’arnaquer un électorat rémanent d’octogénaires (LR), cette chambre haute revient paradoxalement à la mission qui définit ses origines politiques – perpétuer le pouvoir de la ploutocratie à travers les tempêtes du suffrage universel –, mais à un moment où la si redoutée démocratie plébiscitaire (de Boulanger à Poutine) est, via Davos et son Boomeristan, entrée au service de ladite ploutocratie, sous sa forme la plus oligarchique.
Le Sénat : héroïque résistance de la ploutocratie à l’oligarchie
Il suffit d’ailleurs d’écouter les louanges que s’adresse, jamais avare de sauce, ledit Larcher (secondé par un impeccable après-vente de l’Express) pour comprendre à quel point sa coûteuse institution est devenue parfaitement inutile :
« [Il a] (…) ces dernières années (…) joué le rôle de ‘contre-pouvoir’ auquel il est très attaché à travers le Sénat. Les différentes commissions d’enquête (Benalla, cabinets de conseil, fonds Marianne…) menées par la chambre haute ont connu un retentissement non négligeable dans le débat public. Le Sénat ‘est parvenu à être le point d’équilibre d’une démocratie à la peine. Une assemblée qui assume ses différences’, a assuré Gérard Larcher. »
C’est vrai que l’Etat-McKinsey est maintenant parfaitement démantelé, comme le prochain épisode (déjà en cours de chargement sur les serveurs de l’OMS) de l’arnaque covidiste va très prochainement le démontrer. Et que Marlène Schiappa, pour prix de ses larcins, se prépare à des conditions pénitentiaires particulièrement dures chez Publicis.
Enfin, en étant moi-même incapable, je laisse aux lecteurs le soin de repérer ces « différences » qu’assumerait désormais ladite assemblée, par exemple face aux volets « Covid » ou « Ukraine » du Great Reset.
J’ai écouté l’audition de Schiappa par la commission senatoriale. Aucun de ses membres n’a fait remarquer à la donzelle que faire du fric avec la mort d’un être humain était au plus haut point répugnant. La moindre des choses aurait été de demander à ses salauds de complices de rendre l’argent et de s’excuser publiquement.
Nous sommes depuis 20 ans dans un régime post démocratique, le système dynamité dès les années 70 par Giscard ( IVG, collège unique, regroupement familial) est entré en phase terminale.
Pourquoi se priverait-il de continuer à s’empiffrer, lorsque ses congénères et bien au-delà sont d’accord !