C’est tout de même rageant, ces élections qui obligent à tenir compte des désidératas des gueux (comme : ne pas faire faillite tout de suite à cause du marché européen de l’électricité), alors que l’agenouillement de la Russie prend du temps, risquant même de passer carrément inaperçu derrière la fumée du Moyen-Orient en flammes. Heureusement, il y a le en même temps !
C’est une situation qui semblait pourtant sans issue : Le Maire lui-même nous avait prévenus comme jamais : « Sortir du marché européen, c’est sortir de l’Union européenne tout court. » Il est certes démenti à même cet article du Monde, qui mentionne à quelques phrases de distance les dérogations obtenues par l’Espagne et l’Italie – lesquelles n’ont, à ma connaissance, pas encore quitté l’Eurogoulag.
Il est vrai que, du point de vue de l’Allemagne, dans ces pays-là, le travail de la désindustrialisation est déjà largement achevé : la Mante religieuse doit donc se concentrer sur la France, avant de céder sa propre industrie au suzerain américain et aux favoris pigmentés de Davos – ces BRICS si délicieusement multilatéraux qu’on s’en voudrait presque, en 2023, d’être encore blancs et toujours en vie. Et d’ailleurs, on s’en veut.
« Quelque chose de pourri au royaume de l’électricité »
– résume « un conseiller de l’exécutif ».
Mais ne serait-ce pas plutôt dans le cerveau des Charlie hexagonaux ?
« En début d’année, les sénateurs communistes ont défendu une proposition de résolution pour demander (…) la sortie du marché européen de l’énergie, soutenue par les socialistes, les écologistes et les centristes, qui n’a été repoussée qu’à une trentaine de voix. »
Cette trentaine de voix, c’est le seuil qualitatif qui sépare le minimum syndical de la volonté de survie observé en Espagne ou en Italie de la mentalité de ces français tous piqués et tous protégés, qui, pour la plus grande gloire du Green Deal de l’Ukraine, ont si volontiers accepté de se laisser dékoulakiser verdir par Davos un hiver de plus (pour beaucoup de PME : un hiver de trop).
Oui, mais voilà : les européennes, c’est dans six mois. Du coup, le Monde et Nicolas Goldberg (du groupe de réflexion Terra Nova) ont beau nous promettre toutes les apocalypses europhobes possibles si nous osions sortir la tête du nœud coulant – le mal est fait.
En même temps, sauve-nous !
Je m’interroge pourquoi le parlement français à 30 voix près n’a pas refusé le garrot énergétique européen ? Mon point de vue est que les fonctionnaires sont surreprésentés au parlement et qu’ils ne savent pas ce que c’est une vraie entreprise qui doit payer sa note d’électricité et ses employés , pour le fonctionnaire le salaire tombe tous les mois, quoiqu’il arrive, c’est magique.
D’accord avec vous.
La question est: le parlement représente-t-il encore la population?