D’une façon cyclique, le problème de la dette réapparait à la une des médias. C’est un peu le « monstre du loch Ness » destiné à réactiver la peur de l’inconnu pour nous rappeler que nous vivons « au-dessus de nos moyens » et que tel le « marchand de Venise » nos créanciers vont bientôt exiger « livre de chair » que nous devons leur donner. Et, comme toujours, les partisans des différentes doctrines vont monter à l’assaut pour proposer la solution qu’ils défendent avec constance.
Les uns diront que « l’État dépense trop », d’autres que « les riches doivent payer » ou que « l’immigration coûte trop cher » Bref, toutes les idéologies ont leur solution…
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Merci pour cette démonstration limpide. Il faut toujours démonter les mécanismes défectueux pour comprendre l’origine de la panne. La conclusion est formidable « doit on rembourser et à qui de la fausse monnaie ? » . Je pense que nombreux sont les lecteurs qui partageront la même réponse que moi????????. Je rappelle une fois de plus l’aphorisme du président des USA John Adams : «pour mettre un pays en esclavage il y a 2 manières, l’épée ou la dette»
Bonjour et merci. Je trouve toutefois la chute un peu rapide : même s’il s’agit de fausse monnaie, il y a des créanciers derrière qui seraient ruinés en cas de non-remboursement….
Bonjour CMAT
Pourriez-vous m’indiquer quels seraient ces malheureux créanciers?
Il y a longtemps que l’Etat n’emprunte plus auprès des particuliers. Quant aux banques, depuis 2008 elles revendent immédiatement ces créances d’Etat à la BCE, qui les met dans la colonne “actif” de son bilan et elle redonne aux banques les sommes correspondantes. Ce sont donc nos impôts qui, en théorie, rembourseront la BCE. Mais, comme une banque centrale ne peut pas faire faillite, cela fera comme la FED qui continue à émettre des dollars sans limite.
Bonjour,
Merci Monsieur Goychman, pour votre article.
Créer de l’argent à partir de rien, est un concept très souvent formulé pour qualifier le processus d’émission de monnaie (qui que soit l’émetteur).
Or, DANS LES FAITS, lorsqu’une entreprise, par exemple, emprunte de l’argent à une banque, la création de monnaie ne se fait pas “à partir de rien”, mais bel et bien à partir d’une création de valeur économique qui se produira DANS LE FUTUR. Il peut se produire, dans des cas plus rares et exceptionnels, que cette création de valeur économique n’ait pas lieu (disparition de l’entreprise, vol de l’argent, etc.) mais en règle générale, cette création aura lieu. Ce n’est pas parce qu’elle aura lieu dans le futur (et qu’elle ne s’est pas déjà déroulée dans le passé) que l’on peut affirmer que cette création se fait à partir de “rien”.
Il s’agit de bien plus qu’une nuance, car si ce concept, était compris en profondeur et le système monétaire réformé sur cette base, notamment, nous pourrions nous émanciper totalement des marchés financiers et ne plus nous trouver sous leur joug (il en est de même vis-à-vis des États ainsi que des banques centrales dont on peut, en effet, totalement se passer). Une partie de leurs moyens et de leur puissance sont liés au passé, pas au futur.
Il faudrait prendre beaucoup plus de temps pour clarifier ces concepts (ainsi que d’autres concepts “connexes”) que je ne puis le faire ici. Je ne fais qu’en mentionner l’existence. J’invite les personnes intéressées à prendre connaissance à ce propos du livre de l’économiste franco-suisse Michel Laloux (“Dépolluer l’économie. Révolution dans la monnaie”). Une présentation succincte de ce livre est accessible ici : https://www.civiliens.info/post/révolution-dans-la-monnaie
D’autre part, si le concept d’une monnaie “pure unité de compte” était appliqué dans toute sa rigueur, tout Bank run deviendrait mécaniquement impossible (voire par exemple la première et courte capsule vidéo mentionnée sur cette page web : https://www.civiliens.info/anti-crash-bancaire). On y trouve encore bien d’autres concepts tout à fait iconoclastes… qui pourraient vivement intéresser plus d’un libertarien !
Cordialement
Bonjour Stéphane.
Dans mon papier, je ne fais référence qu’aux dettes publiques. Pour les dettes privées, le processus diffère car le créancier prend des garanties mais la création monétaire ex nihilo est la même. Cependant, le risque est minoré par les garanties prises, mais il n’en demeure pas moins qu’à la fin de l’opération, la partie “capitale” est détruite pour ne pas augmenter la masse monétaire en circulation. Je répète que si toutes les dettes publiques étaient patées, il n’y aurait plus un seul billet en circulation car ils auraient tous été détruits suivant ce même principe.
Que pense le courrier des stratèges du « temps des civiliens » ???