La création d’un outrage en ligne, hier, par la commission mixte paritaire chargée de négocier la loi visant à sécuriser et à réguler l’espace numérique, renforce le dispositif répressif déjà important mis en place par le gouvernement (avec l’aide du Digital Services Act de la commission européenne) pour tordre le cou à la liberté d’expression. Mais rappelons que sur ce chemin illibéral, très largement sous l’égide d’anciens de Mc Kinsey dont nous avons déjà parlé, suivi par nos démocraties qui se proclament exemplaires, d’autres mesures sont à venir, qui sont tout autant scélérates. Ne les oubliez pas.
Nous avions déjà alerté sur les envies liberticides du petit député macroniste, Paul Midy, qui voulait inscrire dans la loi négociée en commission mixte paritaire hier l’interdiction des VPN qui permettent d’ajouter un peu de vie privée dans la consultation d’Internet.
Finalement, la loi pour sécuriser l’espace numérique crée donc un délit d’outrage en ligne, libellé comme suit :
Est puni de 3 750 euros d’amende et d’un an d’emprisonnement le fait, hors les cas prévus aux articles 222‑17 et 222‑18, 222‑33‑1 et 222‑33‑2 à 222‑33‑2‑3 du présent code et aux troisième et quatrième alinéas de l’article 33 de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, de diffuser en ligne tout contenu qui soit porte atteinte à la dignité d’une personne ou présente à son égard un caractère injurieux, dégradant ou humiliant, soit crée à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante.
Loi visant à réguler et à sécuriser l’espace numérique
Bien entendu, ce délit obscur, incertain, permet à l’administration d’agir de façon arbitraire contre les récalcitrants, sans aucun contrôle des juges. Elle peut, à ce titre, condamner arbitrairement à un an de prison le moindre opposant, sous le prétexte le plus farfelu.
On retiendra que :
- d’autres sanctions supplémentaires sont prévues, comme le bannissement d’Internet pendant six mois
- lo’bligation de suivre des stages de sensibilisation, mesure en apparence anodine, mais qui permet de « marquer au fer » ceux qui échapperaient à la sanction pécuniaire.
Grâce à ces dispositions, l’Etat pourra punir tout le monde, même les impécunieux.
Mais cette stratégie Mc Kinsey d’étranglement des libertés ne s’arrête pas là.
- le gouvernement prépare une « surveillance par l’algorithme » pour tous ceux qui sont soupçonnés de collusion avec des puissances étrangères. Là encore, la mesure s’effectuera sans contrôle d’un juge, et permettra de scanner en temps réel toute l’activité des opposants sur Internet
- le ministre des Affaires Etrangères a annoncé des mesures nouvelles contre les « entreprises de désinformation ». Cette fois, ce sont donc les journaux d’opposition qui seront visés.
On le voit, la stratégie Mc Kinsey est en route, et elle n’est pas achevée.
Si, par extraordinaire, le gouvernement comptait un ou plusieurs ministres incompétents, nous n’aurions plus le droit de le dire !
Un paquet d’aimables parmi nos amis préférés pourront aussi être signalés. C’est une arme à double tranchant.
Quelle belle naïveté ????
Ce qui me sidère – je suis sans doute d’une naïveté confondante – c’est l’indifférence générale devant ces lois de plus en plus folles, de plus en plus répressives. J’ai revu hier soir l’excellente dystopie de Terry Gillian « Brazil », sorti dans les années 80… On y est !!!
Oui c’est 1984 ( qui se produit en fait en 2024)
Comme le fait remarquer LQL l’absence de réaction est inquiétant mais il ne faut pas oublier non plus que du fait de l’inflation les gens sont de plus plus accaparés par les problèmes de fin de moi. Chercher comment se procurer à manger ou remplacer des vêtements ou une couverture quand on n’a pas de budget demande de l’énergie….
Heureusement on voit aussi les médias alternatifs comme Toscin, Juste Milieu, le monde moderne de plus en plus au fait de se problème et qui essaye de se passer d’internet en faisant des tournées ou en utilisant un mode de diffusion plus discret tel que la newsletter.
Dieu merci Internet a été conçut notamment pour qu’il soit impossible d’empêcher la création et la mise en circulation de l’information. C’est ce qui fait que la caste s’attaque à la diffusion. Elle ne peut pas agir sur le message et il est difficile de se débarrasser du messager car il peut potentiellement passer le relais à beaucoup de personnes. Reste la diffusion. C’est le rôle du Shadow Ban.
Dans ce cas le bouche à oreilles et le travail de terrain peut prendre le relais.
Courage à tous! On lâche rien!
Si on en arrive il ne faut pas douter qu’un Rémy de juste milieu soit dénoncé sur ces autres supports… encore de son côté il n’est pas très méchant et ne pas loin dans ses propos.
Nous sommes plus nombreux en France à avoir le sang de collabos dans nos veines que d’avoir le sang de résistants.
Cela ne me fait pas plaisir mais faut bien se rendre compte que l’on est loin d’avoir touché le fond avant de pouvoir penser à un éventuel rebond
L’obligation de suivre des stages de sensibilisation seront probablement suivis d’injonctions de soins psychiatriques pour les cas rebelles qui n’auront pas renoncé à liberté d’expression. Par la suite l’hospitalisation en service psychiatrique feront taire les derniers résistants au totalitarisme Macron. Logiquement cet individu devrait être chassé de son poste.
Les trolls macronistes qui diffusent en continu des propos haineux sur les Russes sur X seront-ils punis ?
Mais non, voyons, c’est Poutine qui est « autoritaire »!
Plaisanterie mise à part, depuis que Macron a déclaré en mars 2020, que nous sommes en guerre, cette guerre ne s’est jamais arrêtée. Rappelons que l’état de guerre est le seul qui justifie la suspension de la Constitution et la censure de toutes les opinions dissidentes….
Quelle condamnation risquerait un président qui oserait déclarer qu’il veut « emmerder les non vaccinés » ?
Ou un journaliste sportif qui écrirait qu’un joueur a joué comme une lavette ? Ce serait humilian, non ?
Je ne comprends d’ailleurs pas pourquoi les media n’en inondent pas les ondes. C’est quand même très grave de nous priver de notre liberté d’expression. Celle-ci devrait d’ailleurs être écrite dans notre Constitution comme en Amérique. Mais les pays européens se sont tous mis au diapason en même temps si bien que cette Europe de malheur fera ce qu’elle voudra. N’est-ce pas un « tout petit » membre du MoDem qui demandait de revenir à la IVème République en nous privant du droit de choisir notre Président ? Toute cette bande de jeunots immatures qui n’ont jamais connu la guerre voudraient régner en maîtres incontestés.