Elon Musk, le « génie » de Donald Trump, connu pour son manque d’entrain à soutenir les thèses mondialistes suscite les rancœurs au sein de la tech US. Co-fondateur de Linkdln et d’Inflection Ai, Reid Hoffman alerte sur l’impact de la présence d’Elon Musk dans l’administration Trump ; notamment dans le développement du secteur technologique . L’industriel libertarien deviendra le « grand tailleur des dépenses » avec le Department of Government Efficiency ou DOGE, tout en étant un proche conseiller de Trump. Sa position inédite soulève la question de possible conflit d’intérêt. Nombreux entrepreneurs technologiques craignent qu’il formule des recommandations pouvant à la fois impacter ses nombreux clients gouvernementaux et influencer les agences et départements responsables de la régulation des activités de ses entreprises.
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— Elon Musk (@elonmusk) September 7, 2024
Reid Hoffman, cofondateur de LinkedIn et d’Inflection AI, a récemment partagé son analyse des implications politiques et économiques de l’administration Trump à venir. Dans une tribune publiée par le Financial Times, il a exprimé son espoir de voir une nouvelle dynamique d’innovation technologique, mais aussi des préoccupations concernant des conflits d’intérêts potentiels, notamment ceux d’Elon Musk. En tant que PDG de Tesla, SpaceX, et xAI, Musk cumule des positions stratégiques dans plusieurs secteurs clés, ce qui, selon Hoffman, pourrait poser un problème d’éthique et d’équité dans l’élaboration des politiques d’intelligence artificielle.
Un « conflit d’intérêt » pouvant nuire à l’innovation américaine
Elon Musk a été nommé, aux côtés de Vivek Ramaswamy, pour diriger le Département de l’efficacité gouvernementale (DOGE), une commission consultative clé sous l’administration Trump. Cette nomination soulève des inquiétudes, car Musk est également propriétaire de xAI, une entreprise axée sur l’IA. Hoffman a qualifié cette double casquette de « grave conflit d’intérêts », craignant que Musk n’utilise son influence pour favoriser xAI via des contrats gouvernementaux ou des régulations restrictives pour ses concurrents.
Même si Hoffman espère que Trump va ouvrir la voie à une concurrence et à une innovation rapide dans le secteur technologique. Ce dernier craint que le président n’accorde un statut privilégié à certaines personnes ou certaines entreprises. Cela va empêcher la concrétisation de ce genre projet.
Selon Hoffman , dans des secteurs déjà hautement réglementés, tels que ceux de Tesla et Neuralink, l’implication de Musk dans l’élaboration des politiques pourrait accentuer les déséquilibres en matière de compétitivité et d’innovation technologique. Selon Hoffman, ces manœuvres risqueraient de compromettre la sécurité économique et culturelle des États-Unis tout en portant atteinte à leur compétitivité sur la scène internationale.
A ce jour, le géant de l’aérospatiale SpaceX (et son service d’accès Internet par satellite Starlink) et Tesla ont obtenu des contrats gouvernementaux totalisant au minimum quelque 16 milliards de dollars américains, selon une analyse approfondie du New York Times.
Pour autant, ses entreprises ont été impliquées dans au moins une vingtaine de contentieux récents — incluant enquêtes, poursuites, amendes et refus de subventions — impliquant au moins 11 entités fédérales, selon le New York Times.
Des inquiétudes fondées selon Hoffman
Dans le passé, selon Hoffman, Trump aurait déjà « ciblé un certain nombre d’entreprises américaines emblématiques pour des raisons personnelles et politiques » lors de son premier mandat. Cela a provoqué « un chaos et une incertitude constants ». Hoffman a également pointé du doigt les potentielles dérives liées au soutien de Trump pour les cryptomonnaies. Si la fin des politiques arbitraires contre ce secteur pourrait stabiliser l’écosystème blockchain, Hoffman s’interroge sur l’éventualité que Trump privilégie certaines cryptomonnaies, comme sa propre création, World Liberty Financial.
Connu pour son tempérament enflammé et excentrique, Hoffman a aussi parlé de la réputation d’Elon Musk qui aime critiquer publiquement ses concurrents ou les personnes avec qui il est en conflit. Selon lui, Musk aurait tendance à adopter un rôle pratiquement de colistier, plus que James David Vance.
Le cofondateur de Linkedln espère toutefois que Trump « réussira à stimuler l’entreprenariat et l’innovation aux Etats-Unis ». A noter que dans sa nouvelle mission, Elon Musk s’est engagé à amputer d’au moins 2000 milliards le budget fédéral, qui était de 6750 milliards pour l’exercice financier 2024.
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