Les résultats d’une étude de cohorte rétrospective du Veterans Affairs ont démontré le manque d’efficacité des vaccins contre le Covid-19 chez les patients atteints de myélome multiple, un cancer qui se développe dans les plasmocytes, type de globules blancs qui .fabriquent des anticorps pour aider à combattre les infections.
Des vaccins peu efficaces ?
Cette étude a été menée par une équipe de chercheurs dirigée par Nathanael R. Fillmore. Ils ont concentré leur travail sur 3.943 patients traités pour un myélome multiple dans les hôpitaux des anciens combattants entre le 15 décembre 2020 au 4 mai 2021. Ils ont fait l’objet d’une observation pendant 287 jours après la réception des vaccins Covid-19.
Les chercheurs ont apparié les patients avec des patients non vaccinés. Ils ont également effectué une comparaison supplémentaire avec 11.946 patients atteints de MGUS (gammapathie monoclonale de signification indéterminée). Ces derniers sont considérés comme des individus immunodéprimés.
Les résultats ont démontré en premier lieu que le niveau de protection offert par les vaccins est relativement faible. Il était de 5,6 % à compter de 14 jours suivant l’injection de la seconde dose, contre 27,2% chez les patients atteints de MGUS.
Le traitement reçu à l’origine de la baisse d’efficacité du vaccin?
Selon cette étude menée par Fillmore et son équipe, le type de traitement appliqué et l’immunosuppression liée à la maladie sont à l’origine de cette baisse d’efficacité de la vaccination chez les patients atteints de myélome multiple. En effet, chez les individus atteints de myélome multiple, dont le dernier traitement remonte à moins de 90 jours avant la vaccination, le taux d’infection est de 5,2%.
En revanche, chez les patients qui ont reçu leur dernier traitement pour le myélome à plus de 6 mois avant la vaccination, le taux d’infection est de seulement 2,6%. Il se trouve que la thérapie appliquée engendre une baisse du nombre de lymphocytes dans la circulation sanguine. Pourtant, les vaccins sont censés stimuler ces cellules afin qu’elles produisent des anticorps.
Les chercheurs ont donc conclu que même si les vaccins sont considérés comme des outils efficaces pour prévenir le Covid-19, ils offrent peu de protection aux patients atteints de myélome multiple.
Cela dit, ils souhaitent approfondir la recherche afin de déterminer avec plus de précision l’impact des états pathologiques du myélome multiple, des thérapies adoptées et du moment de traitement sur l’efficacité de la vaccination.
Rappelons-nous le cas de Colin Powell, entièrement vacciné, mais qui est décédé suite à des complications du Covid-19 le lundi 18 octobre 2021. Ce dernier avait développé une maladie de Parkinson à un stade précoce. Il était également atteint d’un myélome multiple. On est en droit de se poser la question de la contribution du vaccin à un affaiblissement de l’organisme.