Même si le taux d’infection bat actuellement les records, les responsables de la santé publique estiment qu’il est plus judicieux de se joindre à la cause des Centers for Disease Control and Prevention (CDC) qui se focalise sur la réduction de la période de quarantaine.
Raccourcissement de la période d’isolement
Les autorités sanitaires ont tellement pris l’habitude de faire peur aux gens depuis le début de l’épidémie de COVID-19, qu’une recommandation modérée suscite des réactions hystériques des médias et d’une partie du public. Ainsi en est-il du raccourcissement recommandé de la période de quarantaine aux Etats-Unis.
Après avoir subi un vent de critique suite à la décision prise par les CDC, la directrice, Rochelle Walensky, s’est justifiée lors d’une conférence qui s’est tenue à la Maison-Blanche mercredi dernier : “Nous nous appuyons sur deux ans de science, deux ans de compréhension de la transmissibilité et beaucoup d’informations que nous avons glanées sur le virus de type sauvage, ainsi que sur les variantes Alpha et Delta, et sur ce que nous continuons à apprendre chaque jour sur Omicron”.
Pour contextualiser les faits, on se rappellera qu’en début de semaine, l’agence avait opté pour un raccourcissement de la période d’isolement, qui est passée de 10 à 5 jours, pour les cas asymptomatiques infectés par le Covid-19.
Néanmoins, la période de quarantaine sera obligatoirement suivie par cinq jours de port de masque dans le cas où le concerné est en contact avec d’autres personnes. Pour plaider en faveur d’une telle décision, Walensky s’appuie sur le fait que dans 85 à 90% des cas, le virus se transmet durant les 5 premiers jours. Ceci dit, la charge virale devient de moins en moins importante par la suite, jusqu’à atteindre un stade où la transmission peut entièrement être bloquée en situation de port de masque.
Les responsables de la santé confirment, suite aux études préliminaires, que malgré la haute transmissibilité du variant Omicron, ce dernier est largement moins dangereux que ses prédécesseurs. Mais cela ne convient ni aux marchanfs de peur médiatiques ni à une partie du public.
En effet, depuis l’arrivée du variant Omicron, on recense une augmentation de 126% des nouvelles infections durant les deux dernières semaines, avec 237 000 nouveaux cas au quotidien. Plus de 70 000 personnes sont actuellement hospitalisées pour le Covid. Toutefois, d’après le Dr Anthony Fauci,
« Les hospitalisations ont augmenté de 11 % et les décès ont diminué », et d’ajouter que : “Tout porte à croire que l’Omicron est moins grave que le Delta”.
La durée de la quarantaine en fonction du statut vaccinal
Quoi qu’il en soit, pour les autorités sanitaires américaines, tout continue à tourner autour du vaccin.
La durée de la quarantaine dépend du statut vaccinal. Les personnes vaccinées au cours des six derniers mois n’ont pas besoin d’être mises en quarantaine après une exposition, mais doivent porter un masque pendant les dix jours qui suivent l’exposition.
Les personnes qui ne sont pas vaccinées ou qui ont été complètement vaccinées il y a plus de six mois doivent rester en quarantaine pendant cinq jours après une exposition et subir un test Covid-19, a ajouté Rochelle Walensky.
Elle a déclaré que demander un test négatif pourrait être problématique, car les personnes peuvent continuer à avoir un résultat positif aux tests PCR jusqu’à 12 semaines après une infection.
Dans la même foulée, les CDC ne peuvent pas encore se prononcer sur la fiabilité des tests antigéniques rapides, car nul ne sait si les résultats offrent une “bonne indication de la transmissibilité à ce stade de l’infection”.
Jeff Zients, le coordinateur de la réponse Covid de la Maison-Blanche a déclaré que la première livraison des 500 millions de kits de tests rapides à emporter commandés par l’administration Biden débuterait en janvier.