Dans quelle mesure la CIA et les services occidentaux ont-ils aidé et financé Daesh ou ses précurseurs pour renverser Bachar Al-Assad? Le livre de Maxime Chaix, La guerre de l’ombre en Syrie (Éditions Erick Bonnier), document l’opération Sycomore, menée par l’Occident à partir de 2011 pour renverser le régime syrien. Un livre à lire…
On n’est pas prêt d’écrire en détail l’histoire des lentes mutations de la « bête » que les Occidentaux (et singulièrement la CIA) ont fabriquée en Afghanistan à la fin des années 70 pour lutter contre l’invasion soviétique. Il est à peu près acquis qu’après les fiascos du début des années 70, jusqu’à l’échec de l’opération destinée à sauver les otages américains en Iran à la fin de la décennie, les services américains et occidentaux ont noué des relations privilégiées avec les services saoudiens pour mener des opérations secrètes un peu partout dans le monde. Il est aussi à peu près acquis qu’Al-Qaïda est née sous l’action des Saoudiens en Afghanistan durant cette décennie.
Peu à peu, la bête a muté, jusqu’à organiser des attentats à New York en 2001, et jusqu’à devenir un jour l’État Islamique qui a perpétré et perpètre encore des attentants sanglants en Europe.
L’ouvrage de Maxime Chaix documente minutieusement les mutations de la « bête » au tournant de 2011 et des printemps arabes, lorsque Bachar Al-Assad est contesté dans son pays. Il raconte en détails cette opération Timber Sycamore qui se monte à partir de l’automne 2011 et dérive progressivement jusqu’à 2017. Il est enrichi par des contacts directs entre l’auteur et des responsables éminents, notamment américains, qui témoignent directement de ce qu’ils ont vu ou décidé.
On lira ce livre avec attention, car il illustre parfaitement l’ambiguïté des services occidentaux, occupés à combattre le terrorisme en Europe, mais à le soutenir dans certaines régions du monde. L’ouvrage donne froidement, méthodiquement, à réfléchir sur les conséquences de cette politique occidentale qui a visé à remplacer les régimes laïques arabes par des gouvernements sunnites très soutenus par l’Arabie Saoudite.
Pour dépasser les discours simplistes lus et relus dans la presse, cet ouvrage permet d’y voir plus clair. À lire absolument.
Que la « bête » mue depuis l’Afghanistan des années 1970 et que l’Occident ait agressé la Syrie via un terrorisme qui n’est « islamiste » que pour dissimuler ses réels commanditaires, c’est assez évident pour quiconque a encore un cerveau en état de fonctionner. Que ce soit cette même « bête » qui ait frappé New York en 2001, c’est nettement moins évident. En tout cas la physique n’est pas d’accord :
https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02004696
« En tout cas la physique n’est pas d’accord ».
« La » physique. Quelle physique? L’optique, qui nous a valu un nombre x de vidéos, est quant à elle, assez formelle.
D’autre part, suffit de penser à cet Obama dont « Kim Barker of the Chicago Tribune confirms that Obama was ‘listed as a Muslim on the registration form for the Catholic school’ // (…) qu’Obama était répertorié comme musulman dans les formulaires d’enregistrement de l’école catholique « , http://www.danielpipes.org/5544/barack-obamas-muslim-childhood; et puis à cette « DIRECTIVE 11: OBAMA’S SECRET ISLAMIST PLAN – – Behind the rise of ISIS and the Middle East’s civil wars is Directive 11 // Derrière l’essor d’ISIS et les guerres civiles au Moyen-Orient se trouve la Directive 11 », https://www. frontpagemag.com/fpm/258089/directive-11-obamas-secret-islamist-plan-daniel-greenfield
Il y a vraiment des gens qui ne cherche qu’à essayer de dénigrer ceux qui par leurs actions ont fait évoluer les US pour essayer de faire croire que l’agent orange à poil jaune actuel est un bienpensant. Dommage.
« Que ce soit cette même « bête » qui ait frappé New York en 2001, c’est nettement moins évident. »
La quasi totalité des terroristes étaient Saoudiens. Et un saoudien terroriste s’il voulait être un tant soit peu respecté en 2001 se devait d’être d’Al-Qaïda.
C’est entre autres raisons pour cacher cet aspect que les USA se sont dépêché d’attaquer des pays innocents (sur ce coup) comme l’Irak.