La reconstruction narcissique de la France est une urgence. Jour après jour, ce pays sombre dans la détestation de lui-même, sacrifiant ainsi toute une jeunesse qui ne croit ni en ce qu’elle est, ni en ce qui fait son héritage, ni dans ce qu’elle laissera après elle. Faute d’une France incarnée, fière de son passé, qui assume ses valeurs, des pans entiers du pays partent en lambeaux et se tournent vers des causes toujours plus hurluberlues ou dangereuses dont le seul mérite est de combler le vide narcissique créé par la démission des élites. Redonner un sens à ce pays, voilà une mission urgente, salutaire, indispensable à l’intérêt général.
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La reconstruction narcissique, c’est réapprendre aux Français à aimer la France, et leur donner le droit d’exprimer cet amour. Après plusieurs décennies de « French-bashing » institutionnel, largement destiné à faire entrer le pays de force dans un modèle mondialisé qui condamnerait son originalité, aimer la France et assumer ses valeurs, son passé et son identité, apparaissent aujourd’hui comme l’œuvre de rétrogrades, de « Gaulois réfractaires » qui « fument la clope et roulent en diesel ».
A en croire ces élites, la France serait condamnée à se dissoudre dans un grand marché sans frontière où toutes ses valeurs historiques seraient des handicaps ou des boulets à traîner dans une course effrénée à l’argent.
Le drame de l’identité triste aide à forger le mythe de Gaulois réfractaires
Pour étayer cette conviction d’une indispensable dissolution de la France dans le grand bain aseptisé du mondialisme, les élites sont grandement aidées par ce que nous pourrions appeler le drame de l’identité triste. Défendre l’identité française, c’est se condamner, aujourd’hui, à frayer avec un discours agressif, un tantinet amer, parfois haineux. Les Zemmour, les Finkielkraut, et quelques autres, cristallisent avec une délectation grandissante cette vision triste de ce que signifierait être Français. Comme si, pour se sentir soi, il fallait d’abord dire qu’on n’est pas l’autre, voire qu’on n’aime pas l’autre.
Au fond, être Français voudrait d’abord dire ne pas être un étranger… Sartre avait dû écrire des choses sur ce point dans ses Réflexions sur la question juive. On comprend pourquoi les élites mondialisées n’ont pas de difficulté à stigmatiser l’identité française. Souvent, le pas de l’identité à la haine est si étroit que l’un et l’autre se confondent, et c’est l’identité française elle-même qui se trouve disqualifiée.
Les dégâts colossaux de l’identité triste
Les conséquences de ce malentendu sont colossales. C’est particulièrement vrai pour l’intégration des jeunes générations issues de l’immigration, auprès de qui l’apprentissage de la haine est devenu une règle. Dans l’esprit général qui domine les minorités musulmanes, être Français, c’est être pour la colonisation, pour l’esclavage, pour l’exploitation de l’homme par l’homme, pour le racisme, pour la spoliation sans limite des richesses.
Les mouvements décoloniaux, indigénistes, qui dénoncent à tour de bras la racialisation des corps et autres fantasmes ayant pignon sur rue, font leur beurre de cette haine de soi. On remarquera au passage que cette haine, relayée auprès des Français silencieux (et des autres) par des medias mainstream subventionnés, est souvent produite par des mouvances proches des Etats-Unis. Nous évoquons d’ailleurs l’important activisme de notre « allié » américain auprès des minorités visibles dans nos banlieues. La haine de la France n’est pas perdue pour tout le monde!
Ce rejet ambiant de l’identité française fait le lit de toutes les déviances : le salafisme, la radicalité black-block, le veganisme, le spécisme, sont en France nourris par le rejet de nos traditions, y compris de nos traditions culinaires (le saucisson devient le symbole de ce qui est honni dans notre identité). Il est le meilleur garant de l’archipélisation française, décrite par Jérôme Fourquet, et qui n’est qu’une façon savante de parler de l’immense délitement national auquel nous assistons.
L’heure de la reconstruction narcissique est venue
L’identité française n’a pourtant jamais eu besoin de se mesurer aux autres pour exister. Etre français ne suppose pas, n’a jamais supposé, de s’opposer à d’autres cultures ou à d’autres identités pour se sentir soi. C’est même la caractéristique du génie français (car il en existe bien un) qui est d’être suffisamment tolérant et confiant en lui-même pour ne craindre pas de s’ouvrir à l’autre et de reprendre à notre propre compte certaines de ses innovations ou de ses particularités. La France a pu être un creuset universel parce qu’elle a choisi d’assumer ses valeurs en écoutant celles des autres.
D’où ce pays fier, généreux, ouvert sur le monde et solidaire d’autrui. Et ici les faits sont têtus. A tous ceux qui reprochent aux Français d’être xénophobes ou racistes, il suffit de rappeler les chiffres de l’Aide Médical d’Etat, qui bénéficie largement aux immigrés clandestins et aux demandeurs d’asile, pour donner une première mesure de l’effort financier consenti par les Français pour bien accueillir les nouveaux venus. Le budget de cette aide dépasse le milliard d’euros annuels. Au-delà de ce dispositif, l’assurance-maladie française a signé de nombreuses accords bilatéraux avec des pays africains notamment pour permettre la prise en charge des natifs de ces pays par des hôpitaux français.
Voici la liste de ces accords:
On le voit, des pays pauvres comme le Congo, le Mali, la Mauritanie, le Niger, disposent d’accord avec la sécurité sociale française…
Nous pouvons être fier d’avoir organisé la coopération sociale avec l’ensemble des pays ci-dessus. Si beaucoup de choses restent à parfaire, il est faux de dire que les Français seraient racistes ou fermés. L’exemple concret que nous donnons dans la vidéo, de l’hôpital Robert Debré, qui accueille de nombreux enfants étrangers, en est une preuve parmi d’autres : les Français sont généreux et ambitieux dans leur générosité.
Cette force-là, il nous incombe de la souligner, de la mettre en valeur, de la rappeler inlassablement. Loin des clichés du French-bashing qui ne reposent sur rien.
Juste une remarque de forme (je me permets des maniaqueries car les fautes de français biaisent la pensée).
L’expression « ce pays » est un anglicisme, décalque de « this country ». Or, en français, le pronom démonstratif connote une mise à distance fort désagréable et qui n’est sans doute pas dans vos intentions, vu le sujet du billet. C’est pourquoi employer « notre pays », « le pays » ou même « la France » est mille fois préférable.
Cordialement
Un grand, un très grand nettoyage de l’écurie France s’impose. Si j’étais Hercule, je m’attellerai à dynamiter tout le réseau ferré de feu la SNCF. Voila des « gens » qui ont « bénéficié » pendant tant d’années d’avantages qui aujourd’hui sont scandaleusement injustifiés. Donc, ne voulant pas « travailler normalement », supprimons leur outil de travail. Et que faire de ces millions de français qui doivent se déplacer s’il n’y a plus de trains sur le réseau ferré, eh bien je demanderai aux géants du BTP de construire dans les campagnes des lignes en béton pour supporter des aérotrains comme celui de l’ingénieur Bertin. Quant à ceux qui ont besoin de leurs bagnoles, je demanderai à des chimistes nationaux d’industrialiser l’électrolyse de l’eau pour alimenter les vieux moteurs à pistons de leurs vielles bagnoles. Pour libérer le français de ses chaines narcissiques , je mettrai en place des référendums avec une seule règle, le vote majoritaire. Point barre, celui qui a la majorité décide, et que ceux qui sont minoritaires laissent la majorité appliquer son « programme ». Ou partent ailleurs et surtout dans leurs pays d’origines dont ils ont « chassés le colonisateur franchouillard ». Et si j’étais Napoléon, je fermerai les frontières afin de ne plus être « emmerdé » par des amis qui me veulent du bien. Du genre « amerlocs démocrates et progressistes » ou du genre « barbus et bronzés ». Mais comme je ne suis pas Al Capone, j’appliquerai sa devise pleine de bons sens: « Mon Dieu, protégez moi de mes amis, je me charge de mes ennemis ». Enfin, pour redonner aux français le gout de l’effort pour bâtir ces banlieues gangrénées et perdues de ce beau pays, je supprimerai tous les budgets sociaux dont nous ont « affublés » tant de politiques socialistes de gauche de droite et du centre. Appliquons simplement la pensée du laboureur et de ses enfants : « Le travail éloigne de nous, l’ennui le besoin et le vice ». Et malheur à l’arbre qui ne porte pas de fruit.
Je suis globalement d’accord avec cette mise au point qui commet cependant une erreur majeure dans le premier paragraphe de la dernière partie, très communément répandue car liée à un tabou, qui fait manquer l’une des raisons très profondes de cette haine de soi.
À partir de l’ère républicaine, l’identité française a supposé l’extinction concertée et forcée des langues susceptibles de porter une identité régionale pour que les Français qui les pratiquaient encore dans leur vie privée puissent se reconnus comme tels. Très curieusement, les idéaux porteurs de l’ouverture au monde supposaient l’intolérance d’identités multiples au sein de soi.
Ce processus a marqué plusieurs générations sur la plus grande partie du territoire français et a ancré l’idée que certains Français, même ceux qui l’étaient depuis des siècles, restaient encore moins Français que d’autres. Cette stigmatisation perdure toujours dans l’invisibilisation médiatique des accents régionaux et la dévalorisation constante par les élites de ceux qui les portent encore.
Ce tabou, tenant à l’identité républicaine et non à l’identité française sur le temps long, biaise à plusieurs titres les débats concernant les familles françaises depuis une ou deux générations. Il trahit sans doute même une insécurité dans le rapport aux autres de certains milieux.
Je conçois cependant que l’admiration pour un grand pays et ses plus beaux idéaux puisse éblouir au point de ne plus voir cette espèce de névrose collective bien enfouie.