Pour Emmanuel Macron, le mois de tous les dangers commence sous de mauvaises auspices et pourrait bien mal se terminer. Alors que le projet de loi sur les retraites doit être présenté au Conseil des Ministres le 24 janvier, la contestation syndicale ne faiblit pas et les pistes de compromis pour sortir de la crise semblent encore très évasives... Et si tout dégénérait?
Dans la pratique, Emmanuel Macron pourrait passer un très mauvais mois de janvier. Les signaux sociaux lui sont tous, à ce stade, défavorable, ce qui est déjà révélateur d’un profond échec. Après plusieurs dizaines de mois passés à négocier avec les syndicats la réforme des retraites, le blocage est consommé, malgré tout, y compris avec les organisations les plus favorables à la réforme comme la CFDT.
Le Président de la République, probablement poussé par Édouard Philippe et son entourage, ont joué aux apprentis sorciers en pariant sur le pourrissement du mouvement et sur la lassitude de l’opinion. Celle-ci tarde pourtant à venir.
Le mois de janvier s’ouvre par une grève d’une semaine des avocats. On parle partout de blocages en tous sens. Philippe Martinez a appelé à la grève générale. Pendant ce temps, le Premier Ministre aurait pris du repos et aurait dormi pour reconstituer ses forces. Sa mission donnée par Emmanuel Macron lors de ses étranges voeux aux Français, est désormais de trouver rapidement un compromis. Il sort la carte Muriel Pénicaud pour y arriver.
Tout ceci donne le sentiment que la situation n’est pas sous contrôle et que le pouvoir est désormais dépassé par la situation. C’est toujours dans ces moments que le pire peut survenir.
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