Mais combien l’Europe coĂ»te-t-elle aux Français ? Officiellement, elle devrait nous rapporter 40 milliards € de subventions en 2 ans, chiffre Ă comparer avec les plus de 200 milliards € que la France emprunte sur les marchĂ©s chaque annĂ©e. Dans la pratique, le nouveau budget Ă long terme nĂ©gociĂ© cet Ă©tĂ© en toute opacitĂ© devrait coĂ»ter aux Français plus de… 30 milliards sur six ans. Et, si on compare la contribution française Ă venir Ă celle de 2017, le surcoĂ»t sera de 60 milliards € ! Bref, la France a nĂ©gociĂ© un plan Ă 40 milliards pour en rembourser 60… Est-ce bien raisonnable ?
Les prĂ©lèvements sur le budget français au profit de l’Union EuropĂ©enne, sous Emmanuel Macron, vont donc passer de 16,4 milliards en exĂ©cution en 2017 Ă près de 27 milliards en 2021. Cette augmentation exponentielle est faite pour durer puisque le grand bond de 2021 s’explique par la mise en place, l’an prochain, du nouveau cadre budgĂ©taire de l’Union EuropĂ©enne, nĂ©gociĂ© de façon mystĂ©rieuse cet Ă©tĂ©. Rappelons qu’officiellement le Conseil EuropĂ©en de juillet Ă©tait un triomphe français grâce auquel nous avons extorquĂ© 40 milliards € Ă des radins comme la Hollande. Dans la pratique, il se soldera par un surplus de dĂ©pense de 60 milliards sur six ans, en contrepartie de 40 milliards de subventions !
L’Union EuropĂ©enne va coĂ»ter très cher…
Nous produisons ci-contre l’historique des prĂ©lèvements sur le budget français en faveur de l’Union EuropĂ©enne. Il est en fait qu’en 2017, le prĂ©lèvement avait atteint un point bas, avec une prĂ©vision de 18 milliards € et une exĂ©cution de 16,4 milliards selon les chiffres de Bercy.Â
Dès 2018, les prĂ©lèvements ont fortement augmentĂ© pour atteindre plus de 23 milliards en 2019. Avec le nouveau cadre europĂ©en, ces prĂ©lèvements passeront Ă 27 milliards.Â
L’une des explications majeures de cette impressionnante croissance tient au dĂ©part du Royaume-Uni, qui oblige Ă remplacer l’argent qui ne rentre plus. Il y aurait long Ă dire sur ce sujet. Une chose peut ĂŞtre notĂ©e Ă ce stade : personne, en France, n’a jugĂ© utile d’expliquer l’opĂ©ration aux simples citoyens.Â
D’oĂą cette explosion de dĂ©penses en faveur de l’Europe, qui a Ă©tĂ© vendue par Macron comme le contraire : une prĂ©dation sur le budget des autres.Â

Les explications embarrassées de Bercy
On lira ci-dessous la “fiche mission PLF 2021” produite par Bercy Ă destination de la presse. Personnellement, nous ne trouvons pas les explications très claires. On y comprend vaguement que les contributions Ă l’Union dĂ©collent du fait du plan de relance Ă 750 milliards, qui est annoncĂ©, mais pas encore validĂ©. Ă€ cette amère potion dont Macron avait pourtant dit qu’elles ne coĂ»teraient pas un euro au contribuable français, on ajoute un budget de l’Union en hausse de 7% pour faire face Ă la crise. Puis on nous dit que la France a une forte ambition europĂ©enne qui coĂ»te cher. Le mĂ©lange de ces ingrĂ©dients dĂ©bouche sur une contribution majorĂ©e… + 10 milliards en trois ans, ce n’est pas rien !

L’inconnue de la contribution britannique
Bercy a le bon goĂ»t de mettre discrètement en garde sur une possible Ă©volution… Ă la hausse ! de ce calcul au cas oĂą le Royaume-Uni ne s’acquitterait pas de son chèque de 50 milliards de sortie. Dans cette hypothèse, on comprend que les contribuables français devront encore passer Ă la caisse.Â
Sur ce point, et on peut le comprendre, les donnĂ©es sont encore inconnues et nul ne sait quelle sera l’addition finale. Mais au total, on voit bien que tout cela finit par coĂ»ter très cher, Ă un moment oĂą l’argent manque.Â
Réunis à Bruxelles, les dirigeants de l'UE se sont mis d'accord sur le budget à long terme de l'UE pour la période 2021-2027, qui s'élèvera à 1074,3 milliards d'euros. Le budget soutiendra l'investissement dans les transitions numérique et verte. Ils se sont également mis d'accord sur un effort de relance de 750 milliards d'euros destiné à aider l'UE à faire face à la crise provoquée par la pandémie, dont 390 milliards seront distribués sous la forme de subventions aux États membres et 360 milliards d'euros sous la forme de prêts.
Commission Européenne Tweet
Quel est le bilan coĂ»t-avantage de l’UE ?
L’idĂ©e n’est pas ici de minorer les acquis europĂ©ens qui ont permis Ă la France de se moderniser comme jamais elle ne l’aurait fait sans cette contrainte extĂ©rieure. Bien sĂ»r, certaines directives fondamentales ont structurĂ© les paysages Ă©conomiques que nous connaissons, et ont apportĂ© la prospĂ©ritĂ©.Â
Mais ce qu’est devenue l’Union EuropĂ©enne pose aujourd’hui la question simple de son bilan coĂ»t-avantage. Est-il raisonnable de prĂ©lever près de 30 milliards sur un budget hyper-dĂ©ficitaire pour finalement rĂ©colter 40 milliards de subvention en one-shot ? Peut-on dĂ©montrer l’utilitĂ© de l’ensemble des dĂ©penses pour lesquelles le financement français est mobilisĂ© ?
Certes, les dĂ©penses de l’Union profitent Ă la France (mais imparfaitement, c’est-Ă -dire pour un montant infĂ©rieur Ă notre apport, et souvent avec la difficultĂ© de dĂ©penser les fonds autorisĂ©s du fait de nos lourdeurs). Certes la BCE est aujourd’hui notre meilleur pare-feu contre la spĂ©culation financière, et c’est grâce Ă l’augmentation colossale de son bilan que nous pouvons nous endetter sans compter. Â
L’appartenance Ă l’UE dĂ©responsabilise-t-elle la France ?
Ce sont prĂ©cisĂ©ment ces derniers arguments qui interrogent. Au fond, au fil des ans, l’Union EuropĂ©enne s’est transformĂ©e en une banque de crĂ©dit Ă la consommation pour les Français, grâce Ă laquelle nous vivons au-dessus de nos moyens sans nous en rendre compte, mais en payant toujours plus d’agios. Au fond, nous sommes sous addiction des interventions de la Banque Centrale EuropĂ©enne, qui arrivera tĂ´t ou tard au bout de ce qu’elle peut faire. Et, discrètement, nous commençons Ă payer toujours plus cher les intĂ©rĂŞts de ce train de vie rempli d’illusions.Â
Ne vaudrait-il pas mieux faire la vérité des prix ?
En fait il faut diminuer le budget de la CE puisque les uk n’y sont plus
Donc virer les fonctionnaires correspondant, les mieux payĂ©s au monde …
Fastoche