En 2021, la France devrait consacrer près de 7 milliards€ de budget à la rénovation thermique et énergétique des bâtiments, qu’ils soient publics ou privés. Cet affichage permet au gouvernement de communiquer sur son engagement écologique. Mais à quoi sert au juste cet investissement massif qui donne du travail à la filière du bâtiment ? L’exemple de l’Allemagne permet de répondre : à rien ! la consommation énergétique par habitant ne diminue pas dans les logements rénovés.
La rénovation énergétique des logements, plus couramment appelée rénovation thermique par le gouvernement, est aujourd’hui présentée comme le Graal pour diminuer nos émissions de gaz à effets de serre et autres thématiques à la mode. L’État finance à tour de bras les changements de fenêtre et autres isolations de façade pour sauver la planète. Mais, en dehors de subventionner les métiers du bâtiment en crise, on n’est pas bien sûr que tout cela serve vraiment à quelque chose.
La rénovation thermique, une mesure-phare
Inscrits au budget 2021, 6,6 milliards€ devraient financer la rénovation thermique de nos bâtiments, notamment à travers le dispositif appelé MaPrimeRénov’ dont Emmanuelle Wargon, la ministre du Logement, fait actuellement la promotion urbi et orbi. En réalité, seuls 2 milliards sont dévolus à la prime que les particuliers peuvent demander directement. Le reste de l’enveloppe est réservé aux administrations (pour leurs propres bâtiments) et aux organismes propriétaires de logements sociaux.
Toujours est-il que la ministre a versé “tout le monde”, c’est-à-dire les 20% les plus riches dans ce dispositif alors que, jusqu’ici, ceux-ci bénéficiaient d’un crédit d’impôt.
Selon la communication officielle, il s’agit d’une dépense écologique qui devrait réconcilier la macronie avec les Verts. Dans la pratique, on remarquera que le gouvernement (en tout cas la ministre du Logement) communique surtout sur les effets positifs de la mesure en matière d’emploi.
On pense que cette réforme va permettre une hausse de 6 milliards d'euros de chiffre d'affaires supplémentaire pour les entreprises concernées et créer 22000 emplois.
Emmanuelle Wargon, ministre du Logement Tweet
Une mesure demandée par le bâtiment
Comme nous le mentionnons dans la vidéo ci-dessus, la Fédération Française du Bâtiment (FFB) a beaucoup lobbyié, au nom du sauvetage de la planète bien sûr, en faveur de ce dispositif coûteux. À un moment où les constructions neuves sont en forte baisse, un dispositif de ce genre constitue un très beau pis-aller qui permet de redonner du travail à la filière.
La ministre du Logement ne s’en cache d’ailleurs pas. L’ensemble du dispositif devrait profiter à 22.000 salariés. Ce n’est pas rien.
La rénovation thermique, un échec écologique
Quoiqu’en disent les statistiques égrenées par tous ceux qui tirent profit de cette mesure, la réalité écologique de la rénovation thermique laisse un peu perplexe. Comme l’a souligné un article du Monde, l’important effort de rénovation mené en Allemagne n’a débouché sur aucune forme de diminution effective de la consommation thermique chez les particuliers : “En 2010, un foyer consommait en moyenne 131 kilowatt/heure thermique par mètre carré. En 2018, il en consomme… 130. Si la tendance se poursuit, les objectifs de l’Allemagne en matière de diminution de CO2 des habitations – moins 55 % d’ici à 2030 par rapport au niveau de 1990, moins 80 % à 95 % en 2050 – ont peu de chances d’être tenus. Le logement compte pour un tiers des émissions de gaz à effet de serre totales du pays et 35 % de la consommation d’énergie.”
Les Allemands ont pourtant dépensé 340 milliards€ en 10 ans pour rénover leurs logements. Ces chiffres s’appuient sur un rapport de la GdW, la plus grande fédération allemande de sociétés immobilières, qui représente 6 millions de logements et 13 millions d’habitants. Autrement dit, la rénovation thermique est un flop.
Nous devons abandonner les rénovations énergétiques et les isolations de plus en plus chères, et opter pour une fabrication d’énergie décentralisée faible en carbone, avec des techniques numériques d’évitement des émissions.
Axel Gedaschko, GdW Tweet
La religion de la rénovation est une arnaque
Autrement dit, l’examen des politiques publiques déployées pour sauver la planète réserve de sacrées surprises. Dans la pratique, les milliards consommés pour réduire les émissions de gaz à effets de serres servent surtout à faire de l’affichage… et de l’emploi dans le bâtiment. En revanche, leur efficacité énergétique reste à démontrer.
Les explications du phénomène sont assez simples : l’isolation des bâtiments permet de se chauffer plus pour le même prix, et certaines techniques d’isolation sont parfaitement inefficaces.
De là à penser que les discours autour de l’écologie sont activés ou soutenus par des industries qui en tirent profit sans forcément se soucier de leur efficacité, il n’y a qu’un pas.
Vers un développement du contrôle numérique
Les industriels allemands proposent aujourd’hui d’abandonner la logique quantitative de la dépense pour déployer des isolations plus ou moins performantes et de passer au suivi effectif de production de CO2. La logique consisterait à encourager financièrement ceux qui font de véritables économies d’énergie et à pénaliser ceux qui n’en font pas. De même qu’il y a des compteurs de consommation électrique, il y aurait des compteurs de production de CO2.
On comprend incidemment la logique : peu à peu, des tarifs dissuasifs, voire punitifs, orienteront la consommation. D’ici là, la France dépense, s’endette pour dépenser, au risque de tailler sans mollir dans les dépenses sociales, comme les retraites.
Oui, dans les maisons bien isolés, les gens vivent sans chaussettes et en pyjamas d’été. Plus de couettes épaisses et de matelas avec côté hiver. En conséquence, il faut chauffer plus.
Ça a surtout un effet bénéfique pour big pharma, car plus il fait chaud dedans, plus vous choppez la crève facilement…
Certes il y a effet rebond avec une température moyenne qui augmente et donc annule ou réduit les gains Énergétiques.
Mais l’impact sanitaire est colossal. Et non mesuré. On estime à 960m€ de coût sanitaire direct (moisissures, champignons, affections bronchopulmonaires, etc..) et .. 20 milliards d’€ de coût indirect (absentéisme scolaire, congés maladie, etc…) qui a eux seuls justifient l’investissement.
Le souci est aussi que d’un point de vue bassement financier, ces investissements sont en fait souvent peu ou pas rentables. Les démonstrations de rentabilité ont souvent faites en partant d’une fameuse “passoire thermique” chauffé au fuel. Mais dès que l’on considère un logement ayant une isolation minimum et un chauffage plus efficace, on obtient souvent des retours sur investissement de plus de 20 ans voir de 50 ans. Le problème est alors que ces durées sont du même ordre de grandeur voir plus grand que la durée de vie de certaines rénovations … Par exemple, une chaudière à condensation dernier cri bourrée d’électronique a peu de chance de durer 20 ans et aura au minimum besoin de réparations et d’un contrat d’entretien dans cette période. Idem pour une VMC double flux. Dans l’ancien, la plupart des rénovations “thermiques” ne sont intéressantes que si on les combinent à d’autres travaux déjà indispensables comme un ravalement ou refaire son toit.
Finalement, le pompom est atteint par les normes BBC qui demandent des choses très très pointues comme une isolation parfaite à l’air de la maison, avec test de dépression en recette de la maison … La moindre ouverture ou pont thermique peut ruiner le bilan promis. Et quand on voit un chantier de construction, on voit souvent des joints épais, des espace bétonnés entre certaines briques et des rattrapage en bétons pour le toit. De plus, il est très probable que tout cela se dégradera en quelques années.
Bonsoir.
Je reprend au vol les considérations ci-dessus.
Ar Barz , je ne veux pas vous décevoir mais votre descriptif est exactement ce vers quoi nous allons et non de vers où nous venons. Pourquoi? Et bien il vaut mieux vivre dans une maison pleine de circulation d’air car mal isolée que dans une maison calfeutrée où l’air neuf est amené réchauffé par une WMC double flux, dont on ne contrôle pas le développement microbien. Je vous rappelle que le développement bactérien se fait avec du chaud et de l’humidité. Tout ce que contient une WMC double flux. Par ailleurs vos coûts sanitaires sont en immense majorité dû aux climatisations des bureaux et autres logements citadins équipées d’un système de traitement d’air neuf et vicié mécanique dont l’entretien coûte très cher et n’est donc jamais effectué selon les obligations. Je pense d’ailleurs que pour la diffusion des virus comme le covid ces systèmes expliquent à eux seuls les différences de propagation du virus entre Marseille et Paris, les grandes villes et la campagne,ou la France et l’Afrique.
Toute construction isolée et avec un renouvellement d’air neuf mécanique devrait être interdit, ainsi que l’instauration d’ amendes pour non entretient des centrales de gestion de renouvellement d’air des immeubles (changement des filtres et désinfection régulière) très dissuasives.
Déres, comprenez bien que tout crédit d’impôt ou prime dans la construction est détournée par les fabricants de produits. Vous mettez 30% de crédit d’impôt sur les menuiseries, celles ci augmentent de 30%, ce qui fait zéro pour le client, avec de plus de l’argent facile qui favorise le travail de mauvaise qualité par des société bidon créées pour la circonstance.
Pour me résumer, ne suivez jamais les directives de construction de l’Etat, elles vous mènent où nous sommes, dans un puits sans fond de dettes. De toutes façon je vous recommande de ne plus rien engager en construction, car nous sommes dans un régime de bolchévique qui refuse la liberté de choix, et de concurrence libre et non faussée.
Bon point ça, Lerohc. Ça donne à réfléchir. Qui mesure la qualité de l’air? Encore des raisonnements à courte vue de la part des sectes socialo mondialo tarées.