La bourse (et même les bourses mondiales) ont connu hier une spectaculaire remontada qui devrait redonner un peu d’appétit à tous ceux qui sont à la recherche de placements un peu plus rentables que les fonds en euros de l’assurance-vie. La presse mainstream n’a pas manqué de termes euphoriques pour expliquer qu’avec l’annonce de ce vaccin et la victoire de Biden, un monde cauchemardesque s’arrêtait et que la vie normale revenait. La réalité est pourtant très différente, et la plus extrême prudence doit rester de mise vis-à-vis d’une situation beaucoup plus confuse que les porte-voix de la pensée officielle ne le disent.
La remontada de la bourse a fait l’effet d’une bombe hier : le CAC 40 a pris 7,5% en une seule journée, après l’annonce d’un vaccin efficace à 90% par Pfizer. Il n’en fallait pas plus pour amplifier l’annonce de la victoire de Biden et pour dégager des hausses extraordinaires. Forcément, le story-telling du : après le départ de Trump, tout ira mieux en ce bas monde, n’a pas manqué de faire son effet et d’accréditer l’idée (très superstitieuse) selon laquelle la vie était gouvernée par des dieux bienfaisants. Une fois puni le grand méchant à mèches blondes, l’horizon entier se débouche.
Derrière cette histoire toute prête, la vérité des faits est un peu différente, et doit conduire à se méfier d’un retour brutal en bourse. Voici pourquoi.
Une remontada très verrouillée
Chronologiquement, l’annonce du vaccin de Pfizer est intervenue juste avant l’ouverture de Wall Street. On lira avec intérêt la dépêche Reuters qui en fait état. Elle a été publiée vers 8 heures 30 du matin aux Etats-Unis, et répercutée en Europe vers 13h30.
Comme le montre le graphique ci-contre, Wall Street ouvrait avec un Dow Jones qui avait bondi de plus de 1000 points. Autrement dit, l’information avait circulé dans les milieux autorisés avant la publication de l’information, et les ordres de bourse étaient passés pour profiter d’une flambée dès l’ouverture des cotations.
Le petit actionnaire, le boursicoteur du dimanche, l’épargnant égaré sur les marchés, n’a donc eu ni le temps ni la faculté de monter dans ce train prometteur. Il a dû se contenter des miettes en achetant à des prix déjà élevés ce qui s’échangeait en fond de cuve la semaine précédente. On ajoutera que certaines technologiques ont dévissé, comme Zoom, dont les perspectives sont inversement proportionnelles au confinement.
Pas de contresens, donc : la hausse dans le sillage de Pfizer et de son vaccin révolutionnaire a profité à un petit comité d’investisseurs bien informés, qui ont empoché une jolie plus-value. Elle servait essentiellement à vendre à prix élevé à Monsieur Tout le Monde un portefeuille qui venait de se valoriser par miracle.
Les petits épargnants bernés dans cette opération
Tous ceux qui ont imaginé que, brutalement, le cauchemar mondial s’arrêtait, que le représentant du bien s’installait à la Maison Blanche et que la science progressait soudain grâce à sa venue, tous ces naïfs qui ont espéré et immédiatement apporté leurs économies à ce grand entubage des esprits malaxés et amollis par des mois de propagande sur le confinement, en ont donc été pour leurs frais. Ils se sont fait refiler à prix élevé des portefeuilles dont les initiés voulaient se débarrasser. Et pour y parvenir, ces initiés ont habilement joué sur la fatigue de la crise, sur les émotions collectives et sur les effets d’annonce.
Un travail de professionnel !
Ce qu’on appelle des prises de bénéfice
La suite de l’histoire n’est d’ailleurs guère plus encourageante pour tous ceux qui rêvent de gagner beaucoup d’argent grâce à un retour rapide à la croissance. Assez rapidement dans la journée d’hier, Reuters évoquait des prises de bénéfice de la part de « certains investisseurs ». Autrement dit, ces investisseurs ont profité de la bonne opération pour se retirer temporairement des marchés, en attendant un retour à meilleure fortune, par exemple en rachetant dans quelques jours à vil prix ce qu’ils ont bien vendu lundi.
C’est tout l’intérêt d’être un initié ! Sans surprise, les annonces sur le chemin qui restait à parcourir avant que le vaccin de Pfizer ne soit mis à disposition du public a commencé à rafraîchir les ardeurs et les bourses européennes ouvraient, pour reprendre l’expression de Reuters et des analystes, en « ordre dispersé ». Traduction : les premières baisses arrivent.
Imaginer que la bourse s’installe désormais sur une tendance haussière relève donc de la pure opération d’intoxication, au demeurant bien conçue et bien menée.
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J’ai la conviction que le prochain forum de Davos consacré au Great Reset va orienter le capitalisme sur un nouveau paradigme pour les décennies à venir. Abonnez-vous au blog pour suivre cette série d’analyses que je commence jeudi 12 novembre !
Pas de vaccin commercialisable avant mars 2021
En réalité, plusieurs laboratoires travaillent d’arrache-pied sur l’élaboration d’un vaccin, dont la réalisation est proche. Mais une chose est de concevoir le vaccin, autre chose est de le fabriquer de façon industrielle et de l’acheminer auprès des personnes qui en ont besoin. Et dans tous les cas, il faut plusieurs mois entre la découverte de la bonne molécule et sa production sécurisée à grande échelle.
Depuis plusieurs semaines, à l’abri des regards, plusieurs vaccins ont été abandonnés à cause de leur dangerosité pour le public. On pense notamment au vaccin d’Oxford, testé au Brésil… (curieusement pas en Grande-Bretagne) qui a fait un mort. Ou au vaccin chinois, lui aussi testé au Brésil, le plus grand réservoir de cobayes au monde.
On le voit : la solution miracle n’est pas encore prête, elle n’est pas immédiatement disponible, et il n’y aura pas assez de doses pour le monde entier tout de suite. La fin de l’épidémie n’est donc pas pour Noël, et d’ici là, il faudra patienter, en comptant les faillites et les chômeurs.
Restez à l’écart de la bourse
Si l’on remonte le fil de ce qui s’est passé ce lundi, on comprend donc que des investisseurs puissants et bien introduits ont joué sur les peurs et l’attente impatiente d’un virus pour faire une bonne affaire. Mais l’histoire se répétant à l’infini, surtout dans l’époque que nous traversons, rien n’exclut que Pfizer tempère les ardeurs des malades en opérant quelque rétropédalage dans les semaines à venir sur sa solution nouvelle.
D’ici là, tous les gogos qui auront apporté leurs liquidités à la bourse auront été bien baladés. Dans la pratique, la récession qui vient sera très forte, et les économies industrialisées ne retrouveront pas leur situation initiale (celle de fin 2019, qui était déjà très mauvaise) avant plusieurs années.
Sur ce point, n’hésitez pas à lire notre série à venir sur le Great Reset imaginé par Davos. Il devrait changer la donne pour de nombreuses années.
La véritable info, c’est la publication sur la revue scientifique britannique Nature qu’il existe une immunité naturelle à médiation cellulaire (lymphocyte T) et non humorale, chez un individu sur deux, en dehors de toute contamination par SARS-CoV-1 ou 2.
Cette immunité serait conférée par des coronavirus non encore identifiés (bétacoronavirus) d’origine animale, transmis à l’homme. On peut donc considérer que 50% de la population est déjà immunisée (du moins en partie) naturellement, avant toute contamination !.. On verra bien si cette info est reprise et commentée par BigMedia…
La réalité est là: avant tout vaccin (supposément efficace à 90 %) nous somme déjà immunisés à 50% !!!
Vous vous sentez mieux ?
Hélas, cette immunité ne peut être explorée facilement en clinique, cela nécessiterait des tests complexes, inenvisageables à grande échelle.
A noter que SARS-CoV-1 conférerait une immunité croisée vis-à-vis de SARS-CoV-2 (COVID-19) selon le mode de l’immunité cellulaire (et non humorale) et ce pendant plus de 10 ans… cette immunité cellulaire étant à long terme. Nous parlons là de la maladie, pas du vaccin !
Ce qui n’est pas dit: les vaccins contre le SARS-Cov-2 actuellement à l’étude portent exclusivement sur l’immunité humorale (anticorps neutralisants) comme c’est le cas avec le vaccin anti grippal et ne confèrent aucune immunité cellulaire.
On sait par ailleurs que le principal mode de défense vis-à-vis des virus est constitué par l’interféron et l’immunité cellulaire. A supposer qu’un vaccin soit élaboré on peut légitiment se poser la question de la durée de l’immunité (essentiellement par anticorps…). Par ailleurs l’immunité à médiation cellulaire est moins spécifique que l’immunité humorale (anticorps) et donc plus efficace vis à vis de virus ayant muté, puisqu’elle protège aussi vis-à-vis de virus voisins (immunité croisée) … Et donc… le meilleur vaccin ne serait-ce pas tout simplement la stimulation antigénique naturelle, telle que la fréquentation des animaux ? On peut aussi se poser la question de la pertinence des multiples vaccinations dans la population infantile qui est un désastre sur le plan de l’acquisition d’une immunité cellulaire naturelle et durable.
Un autre inconvénient de la vaccination, (bien escamoté) c’est le phénomène de « facilitation » qui accroit le risque d’infection à d’autres pathogènes, après vaccination. Une étude rétrospective du Pentagone portant sur des milliers de militaires a montré un accroissement de 40% d’infections à coronavirus (banaux, pas le CoV-2 inconnu en 2015) après vaccination anti-grippale…
On sait aussi qu’en Italie l’émergence de l’épidémie de COVID-19 a été précédée d’une campagne de vaccination (grippe puis méningocoque C) massive des sujets âgés essentiellement dans le nord du pays, l’automne précédent.
Concernant le vaccin je fais résolument partie de sceptiques. J’attendrai que le Professeur Raoult recommande la vaccination Pfizer si c’est Pfizer ou autre. Le vrai remède à la pandémie est amha, 1. Le suivi des mutations et variations du Covid; 2. la qualité des thérapeutiques.
À la flambée du CAC j’ai saisi l’occasion pour renforcer mes LYXOR ETF BX4 CAC 40 Daily Double Short. Index qui joue la baisse du CAC.