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Accueil Deep State

Officiel : Bruno Le Maire est sous l’effet de substances hallucinogènes

Éric VerhaegheparÉric Verhaeghe
27 janvier 2021
dans Deep State
Temps de lecture : 6 minutes
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4
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On avait des doutes depuis plusieurs mois, mais on en est désormais tout à fait sûr : Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, consomme chaque jour des substances hallucinogènes qui lui font voir des éléphants roses dans le ciel de Paris et des rebonds économiques dans les prochains mois. Fort de ces illusions, il annonce la fin de la crise du coronavirus pour le deuxième semestre 2021, avec un fort retour de la croissance qui rendra possible la réforme des retraites, selon lui. Mais de quelle réforme s'agit-il ? Il faut attendre que les produits hallucinogènes cessent de faire effet pour le savoir.

En fait, on aime bien Bruno Le Maire, parce qu’il a une intelligence de normalien (qu’il est) : sur le papier glacé des magazines de mode, ça rend très bien, mais porté dans la rue, ça choque l’oeil et ça paraît complètement inadapté et lunaire. Les mots sont beaux, le ton est tragique, mais c’est comme l’albatros : tant qu’il est dans le ciel, il est majestueux, dès qu’il est sur terre, il paraît difforme et sans grâce. Un discours de Bruno Le Maire ressemble terriblement à un albatros perdu sur le pont d’un bateau. On se demande quelle quantité de champignons hallucinogènes il a avalé pour tituber de cette façon. On comprend pourquoi Bruno Le Maire passe plus de temps (dixit en creux Olivier Véran) à écrire des livres qu’à faire le ministre. Sa place est dans l’azur de l’intelligence, mais pas dans la fange des sottes occupations humaines.

Un nouveau discours halluciné de Bruno Le Maire

Donc, Bruno Le Maire était invité sur une radio d’allumés (ce qui constitue une excuse valable à ses délires) appelée France Confiture France Culture, ce mercredi, où il a tenu des propos débridés comme on en tient lorsqu’on sort d’une rave party au petit matin, après une nuit blanche passée au son d’une musique de schtroumpf, à se dandiner en fumant des joints et en sniffant des rails de neige. Et il a, dans cet instant d’égarement, donné toute la mesure du subspace dans lequel il errait à ce moment-là :

Purée, il y en a un seul dans le monde, sur ce modèle-là, et il a fallu que ça tombe sur nous. Donc, nous avons le seul ministre de l’Economie du monde industrialisé qui ne lit pas les publications du FMI, lequel, hier encore, a expliqué par le menu que 2021 serait une bonne année pour tout le monde… sauf pour l’Europe. Tout le monde sait que, encore moins en France qu’en Allemagne, la croissance ne repartira pas au deuxième semestre 2021. Tout le monde sait que le printemps va sonner l’hécatombe du travail indépendant, va charrier avec lui des monceaux de plans sociaux, et qu’aucune reprise à l’horizon ne se pointe. Mais Bruno Le Maire, au lendemain de ces cruelles publications, soutient l’inverse. 

Il faut qu’il nous donne le nom de son dealer, parce que nous aussi, on veut de la neige de Colombie d’aussi bonne qualité. 

Pas de réforme des retraites avant la sortie de crise

Donc, si l’on en croit l’hallucinant discours de Le Maire, nous réformerons les retraites lorsque nous serons sortis de la crise. 

Ah ! ok ! si on a dix ans devant nous avant de réformer, c’est quand même pas trop la peine de se biler. On a le temps !

Là encore, la capacité de Bruno Le Maire à pratiquer l’injonction paradoxale nous fascine et nous délecte, expliquant qu’il faut réformer les retraites dès la crise passée, ce qui, sans le dire, renvoie la réforme aux calendes grecques. C’est une façon de dire « en même temps » il faut aller vite et il est urgent de ne rien faire. Les gogos (ceux que Blaise Pascal appelait les « naïfs ») entendent que Le Maire est un horrible libéral qui veut sacrifier notre merveilleux service public qui nous sidère chaque jour un peu plus. Les habiles (pour suivre le lexique pascalien) comprennent qu’en réalité, Bruno Le Maire veut apparaître, mais n’a nulle intention de toucher aux choses elles-mêmes. Il quittera Bercy sans avoir modifié une once du système de retraites toxique qui existe en France au nom de la « solidarité » nationale, alors que même Marisol Touraine (que certains ont considéré comme la dernière des bécasses) est parvenue, sans bruit ou presque, à allonger de façon salutaire la durée de cotisations. 

Bref, beaucoup de bruit pour rien. Et beaucoup de mots pour dissimuler une immense impuissance. Sur ce chapitre, on se réfèrera utilement aux confidences passées (et littéraires) de Bruno Le Maire sur la sexualité de son couple pour deviner les non-dits du dossier. 

Et pendant ce temps, les déficits couraient…

Bref, Le Maire va brasser de l’air jusqu’en 2022, mais ne fera rien, ce qui arrange tout le monde. La Commission Européenne, qui a besoin de donner des gages aux contributeurs qui râlent contre l’immobilisme dépensier des Français, répètera aux « pingres » que Le Maire s’est engagé. Et les Français, qui ont très bien compris que rien ne se passerait avant 2023 dans le meilleur des cas, sont retournés sur leurs séries Netflix en attendant que quelque chose bouge. 

On sait tous ce que ce laxisme budgétaire signifie : pendant que Le Maire parle et n’agit pas, les comptes publics se dégradent, la dette explose, et les créanciers aiguisent leurs couteaux en attendant le jour J où la crise de la dette publique française éclatera.

Cette crise est évidemment l’arlésienne de la littérature économique depuis 10 ans : la dette publique française est incontrôlable, mais, pour l’instant, elle est financée sans broncher par la BCE, où Macron a installé Lagarde en laissant une Allemande prendre la présidence de la Commission Européenne. Mais combien de temps cette imposture pourra-t-elle durer ? Combien de temps les marchés financiers accepteront-ils que la BCE fabrique de la fausse monnaie pour payer les ardoises des resquilleurs français ? 

Nul ne le sait, mais la farce peut s’arrêter demain, comme elle peut s’arrêter dans trois ou quatre ans. Une seule chose est sûre : le jour où la crise de la dette française éclatera, il sera trop tard pour réagir. Seuls les créanciers auront voix au chapitre. Et ils imposeront leurs volontés au petit peuple. Dans celui-ci, on comptera les milliers de résidents français qui ont un portefeuille d’assurance-vie où la dette souveraine figure en bonne place. 

Une réforme des retraites sous contrainte

Comme l’a expliqué Bruno Le Maire, il faut adopter dès que possible une réforme des retraites « qui rétablisse les équilibres financiers ». De façon assez curieuse, personne n’est d’accord, à commencer par le MEDEF… Les recettes pour rétablir cet équilibre financier sont pourtant parfaitement connues : les Français doivent, à l’instar de leurs voisins, partir plus tard à la retraite. Idéalement, il faudrait aussi qu’ils soient égaux face à la retraite, ce qui passe par deux principes simples. Le premier consiste à demander aux cheminots de partir à la retraite en même temps que les salariés qui travaillent ordinairement dans les entreprises. Le second consiste à aligner les fonctionnaires sur les méthodes de calcul du secteur privé. 

Faute de faire ces choix rapidement, on connaît par avance le prix à payer pour notre retard à réformer : l’Etat fera tôt ou tard défaut, et les épargnants qui ont acheté de la dette française en seront pour leur poche. Nous leur donnons par ailleurs quelques conseils pour éviter le pire. Surtout, les créanciers étrangers dicteront leur loi à la France et, une fois de plus, les salariés du privé seront mis à contribution pour financer les privilèges des fonctionnaires et des régimes spéciaux qui ont survécu au Conseil National de la Résistance, en 1945. Car c’est la particularité française, ceux qui parlent le plus de la solidarité, ceux qui font le plus l’éloge des acquis de la Résistance, sont ceux qui ont conservé le bénéfice des régimes sociaux bien plus favorables inventés dans les années 30. 

Cherchez l’erreur. Ou bien faites comme Bruno Le Maire : mangez des champignons hallucinogènes.

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Éric Verhaeghe

Éric Verhaeghe

Fondateur du Courrier des Stratèges. Ancien élève de l'ENA, ancien administrateur de la sécurité sociale. Entrepreneur.

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Commentaires 4

  1. Gaët01 says:
    il y a 2 ans

    Le Maire se prend carrément pour Hermès à New York.
    Vous avez vu juste, il est complètement défoncé!

    Répondre
  2. Christophe Szostak says:
    il y a 2 ans

    Merci pour le ton humoristique et ses vertus apaisantes.

    Répondre
  3. PAS DUPE says:
    il y a 2 ans

    Quand vous êtes face aux « Zélites » qui vous « dirigent » (à tous les niveaux) pensez toujours à ces deux citations :
    “L’ambition souvent fait accepter les fonctions les plus basses : c’est ainsi qu’on grimpe dans la même posture que l’on rampe.”
    Jonathan Swift, 1667 – 1745, écrivain satirique irlandais

    « Rien ne ressemble plus à des vies ratées que certaines réussites ».
    Julien Green, Journal, 16 mai 1959

    Et référez-vous enfin au « Principe de Peter ».

    Alors vous comprendrez les origines et les causes du merdier dans lequel nous sombrons tous !

    Bon courage !

    Répondre
  4. Oblabla says:
    il y a 2 ans

    Hallucinant !!
    Source : TTSO ce jour
    +20 points de dette publique en un an, 100Mds€ de plan de relance, le Covid a fait sauter tous les barrages de l’orthodoxie budgétaire en France. Du jamais vu. Faut-il aller plus loin ?
    C’est la nouvelle question qui agite les économistes de l’OFCE (labo d’éco de Sciences Po) à Olivier Blanchard (ex Chief Economist du FMI, qui travaille avec Jean Tirole à un rapport destiné à Macron sur l’économie post-Covid) en passant par Minc (c’est dire le spectre couvert). Leur raisonnement : en 25 ans la dette française a triplé… et sa charge a été divisée par 3. La raison de ce miracle ? La « tendance lourde à la baisse des taux d’intérêts depuis 30 ans » (Blanchard).
    D’où cette idée exposée hier par Xavier Ragot (patron de l’OFCE) : doublons le plan de relance : au 100Mds€ déjà empruntés, ajoutons 100Mds€ supplémentaires. Dingue ? Même pas sûr ! Comme l’explique l’Opinion : « la charge de la dette ayant été de 1,5 % du PIB en 2020 et étant de 1 % en 2021,
    … il suffit de maintenir cette charge à 1,5 % dans les cinq années à venir pour obtenir 100Mds€ supplémentaires… sans augmenter les impôts ». L’Etat passe à la carte Infinite.
    En lire plus dans l’Opinion

    Répondre

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