Dans un rapport publié hier, la Cour des Comptes a développé sa vision sur la diminution de l'endettement public en France et en Europe. Les sages de la rue Cambon proposent des réformes majeures, expliquant que la stratégie de Macron pour qui la hausse de la croissance rendra inutile tout effort budgétaire ne tient pas la route. Figurez-vous parmi les gagnants ou les perdants des réformes proposées ? Voici un aperçu de ce qui vous attend si les affidés de Pierre Moscovici sont écoutés par le pouvoir.
Dans son rapport intitulé “Une stratégie de finances publiques pour la sortie de crise“, la Cour des Comptes avance plusieurs propositions de réformes salutaires, mais qui ne devraient pas faire que des heureux. En voici le résumé. À vous de voir si vous serez gagnants ou perdants dans ces réformes.
Allonger la durée de cotisation des retraites
Réforme essentielle, largement débattue depuis le début du quinquennat, et dont les termes sont connus de tous : le report, sous une forme ou sous une autre, de l’âge de départ à la retraite. Il peut s’agir d’un allongement de la durée de cotisation, ou plus efficacement encore, d’un report brutal de l’âge de départ à la retraite (par exemple à 65 ans).
Le système des retraites, malgré des réformes qui ont eu un impact positif, n’est toujours pas équilibré de façon pérenne. Une fois la crise passée, de nouvelles adaptations seront indispensables pour tenir
compte notamment des évolutions démographiques et de l’allongement de la durée de la vie. Les effets de ces adaptations sur la situation des actifs et des retraités devront être anticipés.
Traduction : on partira plus tard à la retraite, et on cotisera plus longtemps, quoiqu’il arrive.
Faire payer les comportements sanitairement déviants
Autre proposition discrète de la Cour, faire des économies dans les dépenses de santé, notamment en favorisant la prévention au sens large, et en limitant les arrêts maladie.
Voici comment le texte est rédigé :
L’amélioration de la qualité des dépenses d’assurance maladie constitue une deuxième priorité. À cette fin, il apparaît nécessaire, tout en confortant notre système de santé, et en particulier l’hôpital, d’appliquer à nouveau une norme de dépenses, de mobiliser les marges d’efficience de notre système de santé, de prévenir plus activement les pathologies et les accidents de santé ou encore de contenir la progression des dépenses d’indemnités journalières. Ces réformes devront viser à assurer le retour à
l’équilibre de l’assurance maladie et à stabiliser le poids de ces dépenses dans le PIB.
Traduction : pour “réguler” les dépenses de santé, il faut réformer la T2A (tarification à l’activité), mais il faut aussi rembourser moins (ou faire payer plus cher) les assurés qui n’ont pas une hygiène de vie satisfaisante ou qui abusent des arrêts-maladie. Voilà qui sent la surtaxe de l’alcool, du tabac, et autres comportements asociaux.
Dégrader les allocations chômage
Dans le domaine du chômage, la Cour ressort des propositions qui sont bien connues, même si elle les évoque sans les détailler. Il s’agit de rendre le système d’indemnisation chômage moins généreux, notamment pour les chômeurs de longue durée.
Une troisième priorité concerne la politique de l’emploi, l’enjeu étant de mieux ajuster les dépenses en faveur de l’emploi et de l’indemnisation du chômage en fonction des cycles économiques et
d’améliorer leur efficacité pour prévenir le chômage de longue durée et favoriser une insertion durable dans l’emploi, notamment des publics fragiles (jeunes décrocheurs, publics non qualifiés, seniors).
On voit bien quelles sont les pistes qui pointent le bout de leur nez ici : “améliorer l’efficacité de l’indemnisation” n’est pas très loin de l’activation des dépenses de chômage, qui consiste à transformer les indemnités en incitation à travailler.
Réserver les APL aux plus pauvres
Enfin, la Cour des Comptes propose de “cibler” les minima sociaux et les aides au logement sur les bénéficiaires les plus pauvres.
Il convient par ailleurs d’assurer à la fois l’efficacité et la soutenabilité des minima sociaux et de la politique du logement, qu’il s’agit de mieux cibler et simplifier afin d’accroître leur efficacité,
notamment en direction des ménages les plus défavorisés.
Efficacité et soutenabilité des minima sociaux et de la politique du logement : que ces expressions résonnent déjà comme des annonces de restriction et de durcissement des conditions d’attribution.
On constatera que, en dehors de ces pistes qui se bornent toutes aux “dépenses d’intervention sociale”, la Cour ne se montre guère allante sur une diminution des dépenses publiques, avec cette phrase révélatrice :
Cette consolidation devrait privilégier une réduction du rythme d’augmentation des dépenses. Les comparaisons internationales montrent en effet que les efforts en dépenses sont généralement plus
efficaces pour réduire l’endettement public.
Réduire le rythme d’augmentation des dépenses : la rue Cambon n’est pas prête à tailler dans le vif des effectifs de fonctionnaires. C’est tout juste si elle consent à réduire les aides aux plus pauvres.
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