Liang Wannian, chef de la délégation chinoise enquêtant pour l’OMS, a annoncé au cours d’une conférence de presse qui s’est tenue au mois de juillet que des échantillons de sang en provenance de la ville de Wuhan seront bientôt testés. La Chine ayant toujours niée l’ampleur de cette catastrophe sanitaire, commence peu à peu à lever le voile sur ce sujet tabou, sous la pression de l’administration Biden, elle-même soumise à la pression de l'opinion américaine.
Echantillons de sang comme preuves
Le Courrier des Stratèges vous a révélé dès le printemps 2021 que le récit officiel des origines COVID-19 par les gouvernements occidentaux et chinois ne tenait pas la route. Il faut se frayer un chemin à travers les mensonges officiels mais aussi se méfier de révélations sensationnelles, comme celles d’un ancien communiste chinois, Wei Jingsheng.
Depuis février 2021, des enquêteurs mandatés par l’Organisation mondiale de la Santé se sont penchés sur un stock de 200 000 échantillons de sang qui incluent ceux des derniers mois de l’année 2019. Ces derniers représentent une piste essentielle pour remonter aux origines du virus et découvrir quand, comment et où le virus s’est transmis pour la première fois chez l’homme.
Ces échantillons se trouvent au centre de transfusion sanguine de Wuhan. Justifiant les procédures de son équipe, Liang a indiqué que les échantillons ont été obtenus à partir du tube d’ouverture d’une poche de sang des donneurs, qu’ils ont été cachetés pour ensuite être stockés. A cet effet, il a précisé qu’ils ont “procédé à plusieurs évaluations sur les méthodes de test et le plan d’action, qui seront mis en œuvre après l’expiration” du délai de deux ans.
Du coup, Liang contredit prudemment la date estimative du début de contamination telle que le gouvernement chinois l’a toujours défendue: fin 2019-début 2020. Il déclare: “nos recherches et les précédents documents de recherche connexes des scientifiques chinois suggèrent pleinement que le 8 décembre ne correspond probablement pas à l’apparition du premier cas. Il pourrait y avoir d’autres cas qui se sont produits avant“. Nous avons déjà eu l’occasion de montrer dans ces colonnes que les premiers cas sont en fait apparus à l’été 2019. Le discours officiel chinois avance à petits pas vers la vérité.
La suspicion au rendez-vous
À la recherche de la vérité, Maureen Miller, professeur épidémiologiste affilié à l’université de Columbia soutient l’idée que la Chine devrait permettre à des experts étrangers de se pencher également sur la question.
Elle rajoute que« personne ne croira les résultats communiqués par la Chine s’il n’y a pas au moins des observateurs qualifiés ».
Méfiante, elle émet la possibilité d’une falsification des échantillons “de sorte qu’ils représentent des cas asymptomatiques“.
De son côté, le Dr William Schaffner, spécialisé dans les maladies infectieuses et issu du département de médecine de l’université Vanderbilt, estime qu’il serait plus sage de conserver les échantillons à Genève ou dans une zone neutre afin de ne pas centraliser toutes les études en Chine. Dans le même esprit, il évoque deux problématiques que pourraient susciter les échantillons : la pertinence de la population de donneurs de sang et « l’intégrité des échantillons de sang – s’assurer qu’ils n’ont pas été créés récemment ».
Le président Joe Biden se prononce également sur la question après avoir reçu un rapport qui sous-entend que le Covid-19 n’est pas le fruit d’ une transmission naturelle du virus de l’animal à un homme et qu’il résulte d’une fuite en laboratoire “Des informations cruciales sur les origines de cette pandémie existent en République populaire de Chine, mais depuis le début, les responsables gouvernementaux chinois s’efforcent d’empêcher les
enquêteurs internationaux et les membres de la communauté mondiale de la santé publique d’y accéder.” Signe qu’après avoir nié pendant longtemps les origines artificielles du virus, l’administration américaine a évolué sous la pression de l’opinion américaine, Facebook a décidé de ne plus censurer les points de vue évoquant l’accident de laboratoire à
Wuhan.
Pour rappel, dans nos colonnes, nous avions déjà expliqué pourquoi les Etats-Unis n’ont pas eu intérêt à ce que les origines du COVID soient élucidées trop rapidement: de l’argent américain a alimenté les recherches menées au laboratoire P4 de Wuhan.