David Lisnard a mis en échec les manoeuvres de l'occupant de l'Elysée pour l'empêcher d'accéder à la présidence de l'Association des Maires de France. Cette actualité abondamment commentée ne devrait pas, cependant, être limitée à une anecdote. Elle jette la lumière sur l'échec profond du macronisme. Tout à son obsession centralisatrice, Emmanuel Macron a été incapable d'enraciner La République En Marche dans la réalité politique locale. A quelques mois de l'élection présidentielle, nous avons affaire à une profonde déconnexion entre "Paris" et "les territoires".
Cette photo du congrès de l’ #AMF m’inspire :
Dis Brizitte, pourquoi David veut pas zouer avec moi ! pic.twitter.com/csomNOgDZl— marc ferandou (@MFerandou) November 18, 2021
L’image est terrible et elle a été abondamment commentée. Nous la reproduisons ci-dessus, encastrée dans le tweet humoristique d’un bon observateur de la chose politique sur Twitter: Emmanuel Macron n’arrive pas à cacher son dépit en écoutant le discours de l’heureux élu, David Lisnard, nouveau président de l’Association des Maires de France. L’occupant de l’Elysée a bien essayé d‘imposer son candidat, mais en vain. Sur C-News, Jérôme Béglé commente: David Lisnard “a largement battu son adversaire UDI soutenu par Emmanuel Macron. Cette élection confirme l’incompréhension entre l’Elysée et les collectivités locales. Celles-ci se sentent incomprises, méprisées, voire maltraitées par un pouvoir exécutif qui a rogné leurs ressources et fait peu de cas de leurs problèmes. Ce scrutin constitue une sérieuse alerte pour l’actuel chef de l’Etat à moins de cinq mois de la Présidentielle“.
En fait, on peut même aller plus loin: imaginons même qu’Emmanuel Macron, du fait de la division des droites ou de la faiblesse de ses adversaires, réussisse à se maintenir à l’Elysée, cela ne changerait rien au fond de la question. Le Président est profondément coupé de la réalité du pays. Son parti obtient 23% aux élections européennes mais seulement 10% au premier tour des élections régionales et 7% au second tour. Cette défaite est tellement humiliante, après celle des élections municipales, que la page Wikipedia du parti noie le poisson quant aux résultats des municipales et n’inclut pas de paragraphe sur les élections régionales! . La République En Marche était née de milliers de mobilisations locales; mais le groupe parlementaire a été réduit au rôle de courroie de transmission du jacobinisme présidentiel. Et l’occupant de l’Elysée a été incapable de comprendre la signification du mouvement des Gilets Jaunes, ce soulèvement d’une France appauvrie par une génération de politiques fiscales oppressantes. Ce sont les maires de France qui lui ont largement permis de sauver la situation, en accueillant le “Grand Débat National” – en fait une série de monologues macroniens devant des auditoires sélectionnés par les maires. En réalité, le président de la République vit ailleurs. Il ne comprend pas la réalité française locale. Le camouflet “David Lisnard” en apporte la confirmation, tout comme le discours technocratique dont il a gratifié les maires.
Jacobinisme, idéologie et fragilités locales
Nous engageons nos lecteurs à regarder le discours d’Emmanuel Macron devant l’AMF. Il est un condensé de l’attitude fondamentale du Président depuis le début de son quinquennat. On aurait pu imaginer que le Président soit beau joueur, puisqu’il avait – pas très discrètement – poussé un candidat contre David Lisnard. On aurait pu aussi imaginer qu’il fasse preuve d’opportunisme et se dise qu’il pouvait valoir la peine d’avoir les maires de son côté au début de la probable campagne pour sa réélection. En fait, rien de tout cela: l’occupant de l’Elysée est tombé dans son fréquent travers: celui d’une démonstration de force, d’une série de formules provocatrices. Le Président n’ose pas dire aux maires qu’ils “ne sont rien” ou qu’ils sont des “Gaulois réfractaires”. Mais c’est tout comme.
On lie souvent les problèmes français à l’Union Européenne. Mais il faut bien voir que le problème immédiat pour la plupart des maires de France, ce n’est pas l’UE. C’est le jacobinisme aigu de l’actuel président et, plus largement, la tendance de l’Etat, depuis des années, à vouloir revenir sur la décentralisation. Nous avions raconté, il y a quelques mois comment David Lisnard, avait engagé et gagné un bras de fer avec le Ministre de la Santé sur les modalités de la vaccination. Lorsque l’on écrira l’histoire du quinquennat d’Emmanuel Macron, on citera en exemple la suppression de la taxe d’habitation comme une mesure emblématique, décidée d’en haut, et consistant à faire baisser la fiscalité aux dépens des communes au lieu de prendre le taureau d’un choc fiscal – et donc d’une réduction des dépenses étatiques – par les cornes.
Osera-t-on dire que le pays est au moins aussi malade du jacobinisme – dont Emmanuel Macron est la caricature – que de notre incapacité à adapter notre pays aux engagements européens que nous avons pris? De ce point de vue, l’élection de David Lisnard annonce sans doute des changements profonds. Mais ils prendront du temps car on ne se débarrasse pas facilement des mauvaises habitudes.
L’élection de David Lisnard est une très heureuse nouvelle. Ce type est épatant, a un discours clair et net, sans détour, sans circonvolutions. C’est plus qu’un espoir, c’est un prétendant très sérieux pour la magistrature suprême dans les 15 ans, les autres de la génération au-dessus, sarkomakro compatibles, étant définitivement kramés. K est plus fort que C !
Mais, Edouard Husson, vous parlez toujours – avec votre appétence notoire pour les révolutions en douceur, rien d’étonnant chez celui qui est coutumier des couloirs ouatés par les rideaux et murs épais de la République et de l’Université, lieux où l’on se parle à voix basse en mettant la main sur la bouche – d’une évolution dans les mentalités et les structures qui sera longue… Ci-dessus par exemple dans votre conclusion, je vous cite :
« Osera-t-on dire que le pays est au moins aussi malade du jacobinisme – dont Emmanuel Macron est la caricature – que de notre incapacité à adapter notre pays aux engagements européens que nous avons pris? De ce point de vue, l’élection de David Lisnard annonce sans doute des changements profonds. Mais ils prendront du temps car on ne se débarrasse pas facilement des mauvaises habitudes. »
Vous partez d’un évident constat partagé, puis, comme ceux que vous accusez à raison, les Jacobins, vous revenez à vos mauvaises habitudes dans la dernière phrase…
Permettez-moi de vous dire que je suis interloqué à chacune de vos prises de positions !
En effet, vous, l’historien d’entre les historiens que vous êtes, spécialiste international reconnu du nazisme, honoré par les titres et les rôles jusqu’aux Ministères, ce en parfaite adéquation avec votre culture, votre supérieure capacité de synthèse sanctionnée par les meilleurs diplômes de la République, faites ici, comme beaucoup d’institutionnels « arrivés », l’erreur de ne pas « arriver » à la fin de vos conclusions par peur d’en être effrayé… Effrayé par vous-même ou votre audace, pour le « qu’en-dira-t-on » prévisible de votre milieu social on ne peut plus conformiste ! « A notre niveau de responsabilités, ne faisons pas de vagues, elle risquerait par écho de nous empêcher à nouveau d’accéder au pinacle des responsabilités… »
« Surtout pas de vague ! » est l’hymne de la responsabilité publique qui se veut pérenne tout au long d’une vie.
Et plus on s’approche du sommet, plus la vague doit être minuscule.
Force 1 est un camouflet insupportable qui se paiera par un placard !
C’est bien connu.
Et donc, vous l’historien notable, balayez d’un seul coup de manche Platon, Socrate, Diogène, la mythologie grecque, etc. et leurs enseignements millénaires ! Je m’explique. Vous essayez de nous faire la démonstration qu’une situation nationale bien mal engagée, combinée à une situation internationale hors de tension mesurable, où le pouvoir s’envole vers des décisions stratosphériques ubuesques à la verticale en s’échappant au réel du terrain, pourrait échapper au Complexe d’Icare, dont on connaît le destin tragique. Il s’approche du soleil, la cire des plumes brûle, ses ailes ne le porte plus, il tombe au sol à la verticale. En mathématiques, l’on nomme cela une croissance géométrique, qui tend vers la verticalité, là où physiquement le fuselage des ailes n’assure plus la portance du corps… Chute libre, boum par terre !
Dès lors, comment pouvez-vous essayer de nous convaincre qu’une situation explosive, où un Icare sommital s’échappe d’une situation compromise vers le haut en ignorant la plèbe, pourrait être réglée par l’homéopathie des médications douces du dialogue et des compromis ? Evidemment, vous vous méprenez ! Une telle situation tragique, cancer physique ou social en phase terminale, ne peut se régler que par une intervention chirurgicale violente. Je serais surpris que, le cinglé du 55 se croyant au Pont d’Arcole sans avoir fait son service militaire, ne se retrouve pas à celui de la Bérézina sous peu. A situation violente, remède du même ordre.
Voilà, la peur infusée par le mensonge rhétorique des autorités, amplifiée par le soviéto-nazisme de la conjoncture française et soutenu artificiellement par la théorie du Great Reset et son aide de camp viral, dans une ambiance moribonde de renversement accusatoire bien décrite par Orwell dans 1984 et son Ministère de la Vérité, a généré un comportement survivaliste visible du haut jusqu’en bas de l’échelle sociale : « Surtout pas de vagues ! »
Une « vague » connaissance d’il y a 10 ans en Normandie m’avait fait cette révélation, qui m’a laissé sur le cul sur le moment… Il travaillait comme directeur marketing international chez Oracle, le fabricant de Sun system et des algorithmes qui architecturent nos computers sans que nous le suspections. Tout à sa joie de dominer les pékins que nous étions par un projet technologique de surveillance dont le logiciel de son enseigne était le cœur du système chez Microsoft, il m’annonça tout de go et sans complexe, alors que je lui mentionnais ma peur viscérale du danger que représentait la surveillance de masse que permettait aujourd’hui la technologie informatique « Mais si on a rien à se reprocher, cela n’est pas grave d’être surveillé ! »
Mais qui sait si le sommet du système n’aura jamais rien à vous reprocher, alors qu’on tente par ce système de surveillance électronique de masse 5G de mettre en place un Crédit Social à la chinoise, où la crotte de nez sur le trottoir pourrait bien devenir un délit à points, sur le modèle du permis à points précédent ?
Voilà, la surveillance de masse accouche de « Surtout pas de vague ! »
La peur a envahit tous les esprits.
Je suis donc désolé de vous contredire historiquement et formellement : les grandes avancées de l’humanité ont toutes été réalisées par des tsunamis populaires qui resteront à jamais immémoriaux ! La complaisance civile du dialogue et des compromis n’est pas la solution des périodes révolutionnaires, l’historien que vous êtes le sait très bien mais ne veut pas être le boutefeu de saison, et malgré votre brillante intelligence supérieure, vous avez peur. De Gaulle était un boutefeu, il a mis le glaive dans la plaie. C’est ce qui fait les Grands Hommes. Ils n’ont pas peur d’affronter leur destin, même si celui-ci les conduit vers la mort. On leur reproche d’ailleurs toujours ce courage d’être jusqu’au-boutiste.
De Gaulle a été condamné à mort par contumace pour l’Appel du 18 Juin…
On essaie actuellement d’enfermer Zemmour en judiciarisant sa pensée…
Comme le rappelle la chanson, « les Révolutions finissent mal, en général… »
Assez d’accord avec vous sur la probable nécessité d’un choc assez violent pour sortir de cette mascarade “Covid” !
Pourtant, j’aurais dit l’inverse il y a pas deux ans.
Quant à “regarder le discours d’Emmanuel Macron devant l’AMF”, aucun intérêt car la “parole” de Macron ne vaut rien : il peut dire qu’il va choisir l’option “blanche” et, dans le même discours, celle “noire”, tout en tournant ses phrases pour pouvoir prétendre quelque temps après avoir laisser la possibilité de choisir l’option “rouge”.
Souvent les politiciens expriment ce qu’ils cherchent à obtenir de manière plus ou moins claire, ou inversement cachée, mais pour Macron, tout ce qu’il dit n’est qu’une manœuvre pour embobiner ses interlocuteurs, jamais une idée de fond : Il fait des phrases, il n’exprime pas d’idées.
@ FIFI58
C’est essentiellement le dysfonctionnement institutionnel permanent de la Vè République, avec la plupart des occupants (hommes/femmes) jamais élus, ou non réélus, incompétents mais nommés à vie, qui est le générateur de la désintégration sociétale.
In fine, la Science triomphera de l’obscurantisme intellectuel. La vraie question est quand ?
Pour rebondir sur le sujet Macron, je ne le vois que comme un second rôle retenu dans le casting international actuel, avec les dialogues écrits par McKinsey.
Il est inaudible.
J’adhère totalement à votre état des lieux.
Quant à l’évolution de la crispation populaire, je ne suis pas vraiment optimiste car sursaut il y aura, avec son cortège d’abominations alimentées par le cocktail explosif de peur et de colère.
Pardon. Commentaire en réponse @
François SERVENIÈRE.
Cher Monsieur, je vous remercie pour ce long commentaire. Je comprends très bien votre point de vue. Mais vous me pardonnerez de ne pas le partager. C’est justement parce que que j’ai travaillé sur les périodes les plus terribles de l’histoire que je me méfie des intellectuels et des forces politiques pour lesquels la violence serait à la fois inéluctable et souhaitable. Je suis, toutes choses égales par ailleurs, comme ces militaires qui ont vu la guerre de trop près pour penser qu’on la déclenche de gaîté de cœur. Ce qui n’empêche pas qu’on la fasse quand nécessaire. Bien à vous. EH
Merci pour votre réponse. Vous connaissez trop bien l’histoire pour savoir que la guerre est le fruit de l’indécision, des mauvais choix et de la procrastination des élites… et puis de l’endettement. J’en ai un souvenir par procuration. Mon grand-père, Croix de Guerre avec Palmes (ses décorations sont dans mon bureau) était pharmacien puis devenu chirurgien de fait à Verdun entre 1914 et 1918. Il n’a jamais parlé de cette période mais m’a offert le Noël de mes 9 ans le Message de Noël aux enfants de France de Charles de Gaulle. La mémoire et le courage phénoménal de mon grand-père me hantent (les deux étaient d’ailleurs de cette trempe). Il est décédé en 1975 à l’âge 88 ans. Il a passé sa dernière année, après le décès de ma grand-mère, chez mes parents dans la chambre à côté de la mienne. J’avais 13-14 ans. Je me souviens seulement de ses hurlements cauchemardesques nocturnes, qui m’ont marqué à vie… J’ai mis 20 ans à comprendre le pourquoi de ces cris d’effroi. Il revivait la guerre et ses atrocités, les fantômes remontaient à la surface, enfouis par la raison et la résilience durant un demi-siècle. Et quand on a été à la place qui était la sienne dans un hôpital derrière le front, il a dû voir une quantité d’horreurs au-delà de ce que peut supporter un être humain. J’ai fait mon armée en 1984 après mes études, j’étais un jeune de mon époque post soixante-huitarde, quelque peu pacifiste et baigné par les idéaux des sixties… Puis j’ai eu des enfants, 4, qui m’ont donné la force et le courage de défendre à mon tour notre pays, pour eux, pour leur avenir. Je n’ai jamais milité pour la guerre, mais pour le courage qui l’évite, encore moins pour la paix, car « la politique est la continuité de la guerre par d’autres moyens ». Je sais comme vous que les pacifistes nous emmènent toujours tout droit vers les plus grandes tragédies. On attaque toujours les groupes et les personnes qui baissent la garde. Il faut montrer sa force pour ne pas paraître faible… La France va mal pour cette raison essentielle, elle est au plus bas. Je sais très bien que la guerre ne résout pas tous les maux, mais quand on la décide tôt, on évite les plus grandes tragédies. Se débarrasser d’Hitler entre 1935 et 1939 était possible… On connaît la suite. Quand on tarde à couper les branches pourries, cela finit toujours très mal. C’est peut-être la raison pour laquelle je déteste les circonvolutions indécises mais argumentées du manque de courage, les paroles mielleuses et inutiles, ils n’apportent que des désagréments.
Si vis pacem, para bellum.
Apparemment vous ne savez pas ce qui s’est réellement passé au Pont d’Arcole qui n’a rien à voir avec la célèbre peinture.
Bien pire, on nous (vous ?) a inculqué des l’école primaire une image totalement fausse du “grand” Pasteur et de son vaccin contre la rage que n’avaient pas Meister et Jupille, comme en a témoigné pour le premier le maire du village de Meissengott, propriétaire du chien non enragé qui l’a d’abord mordu, lui et quelques habitants.
La confiance de la majorité des mougeons dans ces mortifères injections est due à la fausse idée, au culte dangereux qu’ils ont des vaccins qui n ‘ont pourtant pas anéanti les épidémies. Et c’est aussi le cas pour le mythique BCG, etc.
Tapez donc Michel Georget
La cible que vous semblez viser est installée un autre champ de tir, rectifiez votre mire !
N’importe quoi. Cinoche. Yapa plus macroneux que David festival de Cannes Lisnard. En 2016-17 le gars faisait le siège SMS du courageux leader de larem en le parant de toutes les vertus de la Terre.
Ma foi, vu ce qu’il reste comme compétences aux maires…
Bonsoir.
J’en ai soupé des débiles , responsables de MJC socialos et autres cornaqueries cuculturelles , qui paradent à la réunion de fin d’année en se prenant pour des comiques. Donc trois minutes de celui ci suffisent pour ce dire: ” Quel con ! “
“Osera-t-on dire que le pays est au moins aussi malade du jacobinisme – dont Emmanuel Macron est la caricature – que de notre incapacité à adapter notre pays aux engagements européens que nous avons pris?”
Mais est-ce que les engagements européens pris par E. Macron et ses prédécesseurs sont bien conformes à nos intérêts ?
macron le fossoyeur se prend une nouvelle baffe avec les Maires mais cela ne l’empêche pas de poursuivre son oeuvre de destruction et d’extermination des FRANCAIS avec ses piqûres de la MORT..
Pour que la FRANCE revive il faut se débarrasser de cette ordure et de toute sa clique ….