C’est la peine dont vient d’écoper le leader putatif d’un groupuscule d’activistes bretons pour avoir, en mai dernier, perturbé une « lecture drag-queen » dans une école de Saint-Senoux. En l’absence de violences et même d’effraction, c’est de toute évidence un crime de pensée qui est puni.
L’activiste de 24 ans dit en effet avoir voulu « protéger les enfants » de l’idéologie « décadente » qui était « déversée » sur eux.
En ce qui concerne l’Etat, nous sommes donc bien face à une fatwa, qui sanctionne une opinion sacrilège : la question n’est de toute évidence pas de savoir qui laisse (ou non) les travestis vivre tranquillement leurs inclinaisons sociologiquement minoritaires. Ce qui est reproché à cet hérétique, c’est de porter un jugement négatif sur l’évolution des mœurs – en l’occurrence : sur la visibilité récemment acquise par ce genre de comportements, qui, quoiqu’ayant toujours existé, restait jadis plus discret.
Ce qu’il appelle « décadence », c’est ce que le mainstream occidental terminal (incarné chez nous par le macrono-lepénisme) appelle : le progrès. Nous assistons donc effectivement au conflit de deux eschatologies – d’ailleurs toutes deux dérivées du catholicisme (quoiqu’à des époques différentes).
D’un point de vue libertarien, à vrai dire, ces deux opinions se valent.
Que chacun intoxique ses propres gosses
La vraie question – la question politique – est donc, en l’occurrence, celle des enfants. Et le problème que repose cet incident, c’est celui de l’emprise du Léviathan étatique sur les mineurs, à travers l’Education nationale : institution totalitaire, qu’une révolution libertarienne aura le devoir de liquider.
Pour ma part, dans la mesure où des parents, convaincus que le transsexualisme est une hygiène de vie hautement recommandable, souhaitent exposer leurs propres enfants au message sensibilisateur des « lectures drag-queen », je n’y vois aucun inconvénient – et ne trouverais rien à redire à ce que l’institution disposant pour ce faire de leur mandat se retourne contre un éventuel perturbateur.
L’ennui, c’est que, compte tenu du caractère totalitaire de l’État français, rien ne garantit que les parents des enfants que l’activiste embastillé dit avoir voulu protéger ont été en mesure de donner un consentement éclairé à de telles pratiques. Ce qui légitime potentiellement l’attitude (elle aussi, reconnaissons-le, lourde de menaces liberticides !) des activistes : à État terroriste, délinquance terroriste.
La solution politique (comprendre : pacifique), c’est donc la liberté de faire sécession.
” souhaitent exposer leurs propres enfants au message sensibilisateur des « lectures drag-queen », ” et qu’ils aient avec eux des pratiques pédophiles aussi ?
Je ne connaissais pas le problème et en fouillant un peu, ce n’était pas à l’école mais en médiathèque, un samedi. Par conséquent, on peut imaginer que les bambins (3-6 ans) n’y étaient pas par hasard et que les parents savaient ce qu’ils faisaient. Donc ce billet tombe à l’eau…