Les pénuries alimentaires seront très probablement de retour en Europe en 2022. Mais elles devraient intervenir progressivement, et commencer par des produits dont on connaît déjà la liste. Ces déséquilibres, qu'on croyait oubliés, devraient être plus ou moins graves selon les événements climatiques. Ils seront probablement suivis par des pénuries plus graves les années suivantes.

En 2022, plusieurs pénuries alimentaires devraient intervenir. C’est un phénomène qu’on croyait impossible dans notre société d’abondance si bien régulée par la Commission Européenne, par les bienfaits du multilatéralisme et par la régulation des marchés.
Et pourtant, les pénuries arrivent.
Mais elles devraient être limitées en 2022, et sans doute s’accroître en 2023, notamment en touchant d’autres produits. L’intensité des phénomènes climatiques peut également plus ou moins aggraver les difficultés.
Comment la tomate va devenir de l’or en barre
Vous n’avez probablement pas suivi la publication, le 9 décembre, du rapport de la Commission Européenne sur l’agriculture en Europe dans les 10 prochaines années. Il donne des indications assez intéressantes, pourtant, sur certaines cultures.
Par exemple, la Commission Européenne annonce une baisse de la production de tomates européennes, notamment du fait d’une grande concurrence internationale.

Sur le graphique ci-dessus, il faut regarder les bâtonnets de droite (ceux de gauche représentent la production de pommes en Europe d’ici à 2031). On le voit, les surfaces de production dédiées à la tomates devraient baisser d’environ 50% en vingt ans (de 2010 à 2031), et la production de tomates fraîches devrait reculer.
La Commission Européenne parie sur la tomate marocaine, qui sera moins chère à produire.
Mais… avec les confinements divers et variés ?
Dans l’hypothèse où la circulation des marchandises reculerait ou serait contrariée (et les derniers mois ont montré combien l’approvisionnement pouvait devenir aléatoire), le prix de la tomate s’envolerait.
Ajoutons que, dans tous les cas, planter des tomates dans son jardin va devenir une valeur sûre : ce sera la meilleure façon de retrouver le goût des bonnes tomates d’antan, et d’éviter les saveurs insipides des tomates produits sous serre au Maroc.
Le prix de la moutarde nous monte au nez
Cette fois, ce n’est pas la concurrence internationale qui va faire monter, les prix, mais le climat. La production de moutarde se porte mal, et les prix devraient atteindre des sommets.
Selon les producteurs, cette montée en flèche est une conséquence directe du gel tardif et de la prolifération des insectes, qui découragent les producteurs français de cultiver en France. La graine française ne représente plus que 10% de la production nationale de moutarde, alors qu’elle en représentait encore 25% il y a cinq ans.
Entretemps, c’est la moutarde canadienne qui a pris le relais. Mais, fatalité ! la sécheresse record au Canada a réduit la production de façon drastique, aux environs de 30%.
Les prix de la graine de moutarde s’envolent désormais, à 1.700 $ la tonne.
Résultat : 75% des capacités de production sont à l’arrêt.
La folie d’Erdogan menace le Nutella
Cette fois, ce n’est ni la concurrence internationale ni le climat qui sont à l’origine du phénomène, mais simplement la politique monétaire d’Erdogan, qui vise à augmenter les exportations en laissant le cours de la livre turque s’effondrer.
Si cette stratégie a le mérite de faire baisser le prix des biens turcs à l’exportation, elle a l’inconvénient de surenchérir d’autant les importations. C’est l’inconvénient des politiques monétaires laxistes en économie ouverte.
D’où le triplement du prix des fertilisants utilisés par les producteurs turcs de noisettes, qui assurent 70% de la production mondiale pour des revenus misérables. L’augmentation colossale du prix de cet intrant a fortement diminué la production…
Le prix du Nutella pourrait donc augmenter sensiblement dans les mois à venir.
La production agricole mondiale part en quenouille
On retiendra de ces éléments hétéroclites que le prix des produits agricoles est fortement lié aux aléas de la chaîne d’approvisionnement. Une sécheresse au Canada a un impact direct sur la moutarde française. Une dévaluation de la livre turque a un impact direct sur le prix des produits européens à base de noisettes. Une accélération des échanges commerciaux avec le Maroc percute les producteurs européens de tomates.
Progressivement, cette division internationale du travail agricole devient un inconvénient qui provoque de fortes hausses des prix. Tout laisse à penser que le phénomène devrait s’aggraver dans les années à venir.
Shamez avec nous pour les faire reculer !

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1 commentaire
Est-ce vraiment nécessaire d’utiliser les mêmes vieilles ficelles du gouvernement covidiste par la peur pour vendre des articles payants sur d’hypothétiques pénuries ?
La résistance ne pourra se développer que par le courage, le partage et la solidarité dans l’action et non par la peur qui ne peut que déboucher sur l’hystérie généralisée et la guerre civile.
Quand toute la société est malade, il n’y a pas de solutions individuelles, mais collectives.