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Au-delà de l’Ukraine, les autres conflits qui se préparent autour de l’empire Russe

Julien G.parJulien G.
28 janvier 2022
dans Géopolitique
Temps de lecture : 9 minutes
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Les troupes frontalières du Kirghizistan et du Tadjikistan se sont livrées à une fusillade prolongée, le 27 janvier, lors d'un affrontement qui aurait été déclenché par des troupes tadjikes bloquant une autoroute stratégique kirghize longeant la frontière. Le Kirghizstan et le Tadjikistan, pauvres en hydrocarbures, ne présentaient que peu d'intérêt pour les stratèges politiques russes jusqu'à l'arrivée des troupes américaines, suite aux événements du 11 septembre 2001. Le retrait américain d’Afghanistan oblige, aussi, la Russie a resté vigilante quant aux éventuelles menaces djihadistes dans cette région instable.

Affrontements meurtriers le long de la frontière kirghize-tadjike

Les combats du 27 janvier ont marqué la flambée de violence la plus intense entre le Tadjikistan et le Kirghizistan depuis qu’un affrontement similaire l’année dernière a fait des dizaines de morts.

Le conflit aurait commencé près de la ville kirghize de Batken après que les gardes-frontières tadjiks ont fermé une route qui mène à des villes importantes de l’ouest du Kirghizistan.

Les troubles auraient commencé lorsqu’un véhicule tadjik a été bombardé de pierres du côté kirghize de la frontière. L’incident a déclenché une réponse de la part des gardes-frontières des deux pays, les militaires tirant d’abord des coups de semonce avant de s’engager dans une fusillade l’un contre l’autre, a rapporté Spoutnik Tadjikistan.

Le Kirghizistan a accusé son rival d’Asie centrale, le Tadjikistan, d’avoir tiré sur ses troupes jeudi dans une flambée de violence qui survient après que des affrontements à leur frontière contestée ont fait des dizaines de morts l’année dernière.

“La partie tadjike utilise des mortiers et des lance-grenades”, a déclaré le comité de la sécurité nationale du Kirghizistan.

Le centre de presse tadjike a déclaré dans un communiqué que les troubles ont commencé lorsqu’une cinquantaine d’habitants d’un village kirghize ont barré le passage à un automobiliste tadjik transportant des matériaux de construction. 

L’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) dirigée par la Russie,  une alliance militaire dont sont membres le Tadjikistan et le Kirghizistan, a déclaré jeudi que son secrétaire général Stanislav Zas s’était entretenu avec des responsables militaires des deux pays dans le but de mettre fin au conflit.

“La reprise des affrontements à la frontière, à la suite desquels il y a des blessés, suscite de vives inquiétudes. La confrontation armée à la frontière tadjiko-kirghize doit être arrêtée immédiatement”, a déclaré le communiqué de l’OTSC, Zas ajoutant que le bloc est prêt à fournir “l’assistance nécessaire à la résolution du conflit”.

Le carrefour où se déroulent les combats est considéré comme profondément stratégique par les deux pays. L’incapacité à délimiter clairement la frontière a conduit à des centaines d’affrontements dans les zones entre les communautés et les troupes de l’État au fil des décennies. Les affrontements entre les communautés au sujet de la terre et de l’eau le long de la frontière longtemps contestée de la paire se produisent régulièrement, les gardes-frontières étant souvent impliqués.

Deux pays convoités par les Américains … et l’Otan

En septembre 2003, la Russie et le Kirghizstan ont signé un protocole d’accord concernant l’établissement d’une base militaire dans la ville de Kant pour une durée de 15 ans. Les Russes ne versant rien au Kirghizstan, car la charte de l’OTSC en dispense les Etats signataires. Les hautes autorités militaires et politiques russes considéraient en effet leur présence au Kirghizstan comme un contrepoids à la présence américaine.

A la différence des Etats-Unis qui payaient un loyer de 60 millions de dollars par an pour la location de leur base militaire de Manas, a vue cet accord se terminer en 2015. Cette fermeture marque une perte d’influence généralisée des Etats-Unis en Asie centrale, au profit de la Russie.

D’ailleurs, le Kirghizstan est membre de l’Organisation du Traité de Sécurité Collective (OTSC) qui est une alliance militaire dont le leader est la Russie. L’OTSC est une organisation à vocation politico-militaire qui regroupe l’Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizistan, la Russie et le Tadjikistan.

Concrètement, le pays continue de moderniser ses forces armées avec l’aide de la Russie qui a des bases sur son territoire. Par exemple, au-delà de la base aérienne de Kant et les russes d’un centre d’essai d’armement anti-sous-marins basé à Karakol, où elle entretient en garnison 700 soldats russes. 

Jusqu’aux attaques du 11 septembre, le Tadjikistan est resté relativement ignoré de la Maison Blanche, mais quand le Président américain George W. Bush déclare la guerre au terrorisme, tout a changé. Le Tadjikistan, partenaire stratégique du Kremlin au vu de son rôle base arrière de l’Alliance du nord, un groupe armé afghan en lutte contre les Taliban, attire l’attention de la Maison Blanche. Le Président Emomalii Rahmon fut, même, invité officiellement en Europe et aux Etats-Unis. L’objectif des Américains étaient de constituer des bases autour de l’Afghanistan. Le choix s’est limité aux pays de l’Asie centrale, et à l’arrivée l’Ouzbékistan, le Kirghizstan et le Tadjikistan ont accueilli des bases américaines.

Comme au Kirghizstan, le gouvernement russe a exprimé son mécontentement de voir le Tadjikistan, pays largement dépendant de la Russie, héberger un petit contingent de l’Otan.

L’éventualité d’une collaboration du Kirghizstan, du Tadjikistan et de l’Ouzbékistan avec les Américains et les pays de l’Otan, au-delà d’une coopération d’ordre purement militaire, a motivé le retour des Russes dans la région.

La Russie doit, également, surveiller un éventuel conflit sur le front afghan

Vingt années se sont écoulées depuis les débuts de la coalition occidentale en Afghanistan. Les objectifs de la Maison Blanche, définis à la veille de l’attaque de l’automne 2001, ne sont plus : les Talibans ne sont pas détruits et Joe Biden a acté retrait des forces américaines. Pour l’heure, les Etats-Unis n’apparaissent plus en position de force, notamment, au Tadjikistan.

En parallèle la Russie a continué à  moderniser la base dont elle dispose au Tadjikistan, car ce qui préoccupe actuellement les autorités russes c’est la propagation de l’islamisme radical à travers l’Asie centrale. En provenance d’Afghanistan, ce phénomène pourrait, à terme, atteindre la Russie. En effet, selon Moscou, les républiques centrasiatiques seraient trop fragiles pour endiguer une vague islamiste

Les Russes craignent que le retrait américain d’Afghanistan n’engendre une menace islamiste sur son flanc méridional. La sortie des Etats-Unis d’Afghanistan est un casse-tête pour Moscou, qui craint que la spirale des combats pousse les réfugiés dans son arrière-cour d’Asie centrale, engendre une menace djihadiste, voir déclenche une guerre civile dans un ex-Etat soviétique. D’où le fait que Poutine, via l’OTSC, observe avec attention les récents affrontements entre le Tadjikistan et le Kirghizistan.

Cependant, Moscou, toujours hanté par sa propre guerre afghane de 1979-89, a peu de chances de s’engager militairement en Afghanistan, avait notamment indiqué Sergueï Lavrov, le plus haut diplomate russe et ministre des affaires étrangères.

En juillet 2021, dans un appel à l’OTSC, un responsable tadjik avait déclaré que son pays ne pouvait pas gérer l’instabilité à sa frontière sans aide extérieure.

« Compte tenu de la situation actuelle dans la région, ainsi que de l’éloignement et du terrain montagneux de certaines parties de la frontière avec l’Afghanistan, il semble difficile de relever ce défi par nous-mêmes ».

« Nous surveillons de près ce qui se passe en Afghanistan où la situation a tendance à se détériorer rapidement, y compris dans le contexte de la sortie précipitée des troupes américaines et autres de l’OTAN. Et Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir, y compris en utilisant les capacités de la base militaire russe à la frontière du Tadjikistan avec l’Afghanistan, pour empêcher toute impulsion agressive envers nos alliés », avait déclaré Lavrov.

« Le risque est que les forces djihadistes exploitent les divisions sociales existantes et la demande de justice pour relancer la guerre civile », avait déclaré Vladimir Frolov, un ancien diplomate russe de haut rang.

Le scénario que Moscou veut éviter est le redéploiement de l’OTAN de l’Afghanistan vers l’Asie centrale.

« Ce processus (de sortie) […] ne peut et ne doit pas se transformer en un redéploiement des infrastructures militaires des États-Unis et de l’OTAN dans les pays voisins de l’Afghanistan, en particulier en Asie centrale », avait déclaré Zamir Kabulov, représentant spécial de la Russie pour l’Afghanistan.

Marqué par les guerres tchétchènes, le Kremlin ne souhaite en aucun cas voir un nouveau vivier islamiste se développer sur son territoire après le départ des Américains d’Afghanistan. C’est pourquoi il se dit prêt à contribuer à la sécurisation des frontières entre l’Asie centrale postsoviétique et l’Afghanistan.

La jeunesse de ces deux pays, la crise du coronavirus et la crise économique sont autant de défis et de paramètres pouvant faire basculer la région dans l’instabilité et l’insécurité, ferment de nouveaux foyers djihadistes.

Dans le même temps, la Russie devra garder un œil attentif sur la Chine,qui sera son principal rival en termes de domination politique sur l’Asie centrale et les régions limitrophes.

En effet, l’influence de la Chine dans ces deux pays fragiles, dont la dette à son égard dépasse plusieurs milliards de dollars, se structure d’années en années, notamment par la formation des élites de demain. Les enjeux sont multiples : accès aux marchés de l’Asie centrale, lutte contre le terrorisme mais aussi coopération multilatérale à travers l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), dont chacun de ces pays est membre. La Chine est devenue le principal investisseur, prêteur et mécène de ces pays, comme le rappelle le « Livre jaune sur l’Asie centrale », émanant de chercheurs de l’Académie chinoise des sciences sociales, spécialistes de cette région du monde.

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Commentaires 3

  1. ANNY AUGE says:
    il y a 1 an

    Poutine et les Russes ne sont pas des enfants de choeur mais …se souvenir qu il n a pas obéi aux ordres venus de…Usa etc…: son propre vaccin, sa propre stratégie…ça ne se fait pas dans ce monde…

    Répondre
  2. Pierre Mary de Montamat says:
    il y a 1 an

    Vous commettez une grosse erreur de perspective en ne comprenant pas du tout le jeu actuel en oeuvre aux Etats-Unis. Voire mon commentaire sur camouflet de la Chine.

    Je ne conteste pas du tout les éléments importants que vous fournissez. C’est la perspective générale qui ne tient pas. Notamment sur le rôle fondamental du 11 septembre dans la politique américaine.

    Répondre
  3. ermo says:
    il y a 1 an

    Si vous pouviez faire relire vos lignes par quelqu’un qui écrit en français, cela rendrait la lecture plus fluide. Merci 🙂

    Répondre

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