Adepte des technologies dites intelligentes, Biden a autorisé le Département de la sécurité intérieure (DHS) à tester des technologies militaires et de surveillance dystopiques, comme par exemple des chiens robots sans tête. Un petit groupe de membres latinos de la Chambre des représentants des États-Unis a récemment exprimé son "extrême préoccupation" à propos d'un projet visant à envoyer ces chiens robots le long de la frontière entre les États-Unis et le Mexique.
Les chiens robots de Biden
Le président Biden a largement interrompu la construction du mur frontalier de son prédécesseur (Donald Trump), que les démocrates ont qualifié d’inhumain. Mais il n’a jamais empêché le Département de la sécurité intérieure (DHS) d’utiliser la frontière comme terrain d’essai pour des technologies militaires et de surveillance dystopiques, y compris, plus récemment, des chiens robots sans tête.
Toujours avare de technologie farfelue, Biden a trouvé un nouveau moyen pour patrouiller à la frontière sud-ouest. En février 2022, le DHS a présenté des chiens robots fabriqués par une société nommée Ghost Robotics et qui ressemblent, étrangement, au chien mécanique “intelligent” version Black Mirror, intitulé “Metalhead”.
Via un communiqué du 1er février 2022, Le Département de la sécurité intérieure (DHS) s’est montré très intéressé par cette nouvelle technologie, qui, selon eux, “peut aider à améliorer les capacités du personnel du CBP ». Il indique que le projet est toujours en phase de recherche et de développement et qu’il n’y avait actuellement aucun calendrier de déploiement.
Ces chiens peuvent transmettre des vidéos en temps réel et d’autres données à des opérateurs humains, tout en grimpant sur du sable, des rochers et des collines. Le projet est en cours de développement depuis plus de deux ans.
Les technologies dites intelligentes, dont Biden a vanté l’intérêt dès son premier jour au pouvoir, ont tendance à se répandre aux frontières mais également à l’intérieur du pays. En 2020, des drones frontaliers et d’autres outils de surveillance aérienne ont été utilisés par le DHS pour surveiller les manifestants antiracistes dans plus de 15 villes américaines.
Des législateurs s’inquiètent de ce projet de chien robot
Un petit groupe de membres latinos de la Chambre des représentants des États-Unis a récemment exprimé son “extrême préoccupation” à propos d’un projet visant à envoyer des chiens robots le long de la frontière entre les États-Unis et le Mexique.
Les représentants américains Veronica Escobar (D-Texas), Adriano Espaillat (D-NY) et Nanette Diaz Barragán (D-CA) souhaiteraient rencontrer les douanes et la protection des frontières américaines à propos de ces robots. Ils ont communiqué une lettre indiquant que le terme “chiens robots” est un “surnom fallacieux qui tente de minimiser l’utilisation de cette technologie”.
Pour eux ce nouveau projet est dans la lignée de « la longue histoire de surveillance et de violation de la vie privée au sein des communautés frontalières.”
« Les robots utilisés en combinaison avec les drones, la technologie de reconnaissance faciale et les lecteurs de plaques d’immatriculation, posent des risques pour les libertés civiles »
L’Union américaine pour les libertés civiles (ACLU) a fait, elle aussi, part de ses inquiétudes au sujet de ces technologies, notant un “vaste potentiel d’abus, car les citoyens respectueux des lois dans les zones frontalières peuvent ne pas savoir qu’ils sont surveillés”.
Ce nouvel exemple indique, une nouvelle fois, l’accroissement, incessant, de l’utilisation de technologies de surveillance et de contrôle par des gouvernements se revendiquant démocratiques, mais en réalité de plus en plus autoritaires.
Souvenez-vous, de la ville de Singapour qui avait décidé de mettre en place des robots pour prêter main forte à la police.
En 35 ans, la France a empilé 36 lois antiterroristes. Au nom de la menace terroriste, les législateurs ont aussi étendu les prérogatives de l’état de surveillance au détriment de l’État de droit. La surveillance des citoyens ordinaires se banalise jusqu’à entrer dans les mœurs.
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