L'Eglise catholique est en crise, en particulier en Occident, et sous les coups de boutoir du progressisme occidental. Parmi tous les sujets de débat, l'un d'entre eux, la querelle sur la liturgie, nous permet d'entrer plus avant dans la réflexion sur les moyens de dénouer la crise.
Le progressisme occidental divise l’Eglise.
L’Eglise catholique est très divisée sous les coups de boutoir du progressisme à la sauce « Great Reset », en particulier en Amérique du Nord et en Europe. Dans le monde occidental, son clergé est traversé d’une grave crise morale (les conséquences de la « pédophilie », dont on n’ose pas rappeler qu’elle était vantée par une certaine gauche dans les années 1970, une donnée importante, à replacer dans le contexte d’un pansexualisme obsessionnel, pour comprendre que des prêtres aient été entraînés dans cette folie). Plus profondément encore il y a, en Occident, cette « crise de la foi chez les clercs » désignée par le Cardinal Daniélou dès 1969, que le pontificat de saint Jean-Paul II a permis de surmonter en partie, mais qui est revenue suite à la démission de Benoît XVI – un événement profondément perturbant, en profondeur, pour l’Eglise.
A bien des endroits, l’Eglise n’est plus ce refuge des libertés qu’elle a été depuis l’Antiquité (ici, ici et ici); au contraire, avec le pape François, elle cède devant les acteurs du « meilleur des mondes ». Au contraire, on voit des clercs succomber aux modes des puissants du moment. La liste qui suit ne fait que relever au hasard des exemples récents:
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Les moyens pour dénouer la crise parmi les crises dans l’histoire de l’Eglise, fondation divine, sont connus : Prière, pénitence, jeûne ; et sacrements par-dessus le marché. La crise actuelle est sérieuse car elle touche « la foi » elle-même par son non enseignement clair. En effet la dictature du relativisme, si pointée du doigt par le courageux géant Benoît XVI, est une attaque terrible contre la foi vécue en Vérité. Les moeurs dans l’Eglise sont ce qu’ils sont de siècles en siècles mais en ce moment c’est « la foi » qui est touchée en nous-même. Le remède est dans notre conversion. C’est bien pour cela que Benoît XVI a écrit trois livres autour de Jésus de Nazareth, il a pris le temps sur ce sujet central. Le remède n’est pas préférentiellement dans des réformes de structures mais dans notre conversion au quotidien. Ce qui est intéressant pour nous, c’est de voir demain la joie que le serviteur ‘crucifié’ Edouard Husson aura lors de son parcours terrestre avec le Maître Lui-même. En effet certains de ces tweets tombent à côté de la plaque, ce qui lui laisse donc une marge de progression pour le juste combat des athlètes de ce Dieu qui s’est placé dans les bras de Joseph et posé sur ces Pierre. La messe en l’église Saint Roch à Paris ou Saint André de l’Europe, par exemple, le samedi ou le dimanche, fait partie des bons remèdes pour développer le dynamisme de vie. Là dite ‘querelle sur la liturgie’ est liée à un manque de ‘foi’ chez nous tous, ce qui avorte sa résolution vers la paix liturgique. Imaginons le Christ paraître demain lors d’une liturgie et dire ‘cessez le latin’ et dire après-demain ‘cessez le Christ-autel’ mal orienté, combien de nous serons assez humbles pour abandonner leur os à ronger ? Vous mettez en plus ‘les fins dernières’ en musique de fond à chaque homélie, et ‘cela repart comme en 14’ ! Après « l’humanisme/deshumanisme » des divers philosophes, il y a l’adhésion au prototype de l’humain par la filiation adoptive hétéronome. C’est la moindre des choses à réaliser quand on sait qu’Il a payé sur la Croix et renoué le samedi dans le tombeau.
C’est beau de croire en la religion comme vous le faites
Pour ma part ça ne colle pas, trop l’esprit cartésien
Bizarre, moi c’est l’inverse, j’ai l’esprit cartésien, et je me demande comment on ne peut pas croire….
Je vous remercie de manifester votre admiration liée à l’Oeuvre de Dieu en nous tous. Je ne crois pas en la religion, mot très moderne, récent. ‘Maître à qui irions-nous ?’. La foi théologale est un don accepté, cela n’a qu’un lien ténu avec le concept de religion/idéologie.
Je ne sais pas ce qu’est ‘l’esprit cartésien’. Il y a l’usage de la raison, c’est être raisonnable. Il y a le rationalisme qui est une perversité de l’usage de la raison. L’être humain peut vivre avec deux ailes actives : la foi et la raison. Prenons un exemple : Le linceul de Turin. Avec la Nasa, avec la technique de la technostructure, je peux étudier l’objet concret qui est devant moi et source d’expérimentation. Ce n’est pas un pigment de peinture, c’est du sang humain, l’image imprimée correspond à ce qui peut résulter de la trace d’une flagellation, les microfibrilles du tissu sont légèrement roussie sur une partie infime de leur surface, etc …
Avec la raison je dois conclure que cet objet n’est pas fait de main d’homme, il est achéropoiète, l’homme du 21ème siècle qui lance une fusée vers la lune est incapable de refabriquer un tel objet, d’en faire une copie ‘jumelle’. Je continue dans ma connaissance du réel en persévérant dans un faisceau tendu vers la Vérité. Je bloque sans me bloquer. Il m’apparaît raisonnable de faire un micro saut et de lire en même temps une histoire qui est décrite par les évangiles. Nous sommes bien d’accord, ce n’est pas le saut pleinement humain de la créature qui entre en confiance dans son Créateur-libérateur. Le volcan qui crache est achéropoiète aussi si vous le voulez bien. Mais j’ai une explication logique et ‘satisfaisante’, elle me rassure. J’entre en confiance avec une narration émanant d’un discours de vulcanologue ou de géophysicien ou même d’un dieu situé dans la Terre qui éructe de la lave. Je fais confiance, comme je le fais en appuyant sur l’interrupteur et que la lumière soit. Ah mince cela ne s’allume pas. Et bien la foi acceptée est une sorte d’humble confiance en une réalité relationnelle qui est promesse de passé, d’avenir et de présent. Entrer en amitié avec Jésus-Dieu, ça colle, le puzzle tient debout, c’est cohérent avec le coeur de l’homme et ses désirs. Un petit enfant dans les bras tendres de son père sent que ça colle, que c’est correct, il repose en paix. Je glose sans rien démontrer, bien sûr. Une brise légère est là, elle relie. Notre gros problème est de vivre en 2022 sous la terrible dictature du relativisme. On ne sait même plus si un homme a un pénis. Or c’est vital de sortir de cette folie nihiliste. En effet ‘la modernité’ aboutit à sa finalité inavouée : la postmodernité. L’humanisme agnostique arrive à son terme rationaliste : le deshumanisme. Je m’arrête là, continuez. Bien à vous dans le faisceau … Regardez, depuis l’Incarnation, le temps est orienté, il n’est plus cyclique ; les esclaves sont rachetés, libérés, de manière surnaturelle, dans ce faisceau lié à l’Incarnation de Dieu. La raison des sciences dites expérimentales ou la raison théologique s’est développée considérablement dans ce faisceau de vie en vérité. Voyez le monde et étudiez le comme un linceul de Turin sous vos yeux ; votre travail, votre labeur, vos croix mènent et reflètent Quelqu’un de sensé à qui donner votre assentiment raisonnable pour entamer une relation personnelle avec l’aide et le secours des sacrements de Son Eglise dont Il est la tête non décapitée, mais accouchée lors de l’enfantement. Le soleil passe, la Parole eucharistiée ne passe pas. Rejoindre le prototype de l’humain rené dans la Vie en Vérité par ce Corps. Frappez à la porte, le Voisin entrera en relation solide comme un roc avec votre cheminement dans cette vallée de larmes où nous souffrons bien évidemment. Nous ne sommes pas faits pour cela mais pour une croissance dans le pur Amour filial/paternel. Votre enfant, l’oeuf fécondé dans les trompes est lancé pour vivre au Ciel. Vous avez engendré le Ciel en cocréant des fils avec Dieu le Père. On ne peut pas avorter vraiment un enfant, on ne peut pas le détruire, il est « doté » d’une âme immortelle et d’un corps qui se développe pour lui-même, comme vous le faites en ce moment et cela depuis votre vie in utero. Pourquoi ‘avoir’ un enfant ? Tout simplement pour engendrer le Ciel. Même les anges joyeux vous applaudissent dans cette aventure surnaturelle. Haut les coeurs ! L’esprit cartésien est trop court pour jouer au tennis amoureux avec Lui qui a déchiré le voile du Temple.
C’est marrant, cette habitude d’égaler cartésien à incroyant. C’est une conception faible, très étroite, de la rationalité.
Je serais curieux de connaitre la proportion d’évêques et de cardinaux qui croient à la Présence réelle. Et puis non, je préfère ne pas savoir, ne pas voir confirmée mon intuition qu’il y en a fort peu.
La célébration ‘ad orientem’ ne reviendra pas pour la même raison que Macron ne réintégrera pas les suspendus : les idéologues discutent, font semblant d’être ouverts, mais ils ne reconnaissent jamais aucun tort, ne reculent jamais. Ils sont la bêtise à front de taureau incarnée.
La célébration ‘ad orientem’ ne passera pas. Les papes et les antipapes passent, d’autres viennent. Il faut devenir plus souple. La liturgie est travaillée et travaille comme le bois, même le dimanche. La Vie passe tout fixisme, toute cristallisation. Les choses se décantent surnaturellement. Confiance ! Le Maître est dans la barque, même si Pierre s’enfonce. Au pied de la Croix il y avait un petit reste, idem pour la suite, idem à la Pentecôte, idem pour la suite qui suit la Tête enfantée. Le reste du Corps suit dans les douleurs de l’enfantement du Ciel.
La messe à l’envers, comme l’appelle Claudel dans son article, est un phénomène qui, lors de son apparition dans les années 50, semble être la traduction dans le contexte catholique de quelque chose de plus général, provenant des strates profondes de la société : une sorte de désorientation spirituelle.
L’analyse portant sur le néo-cléricalisme est très intéressante.
Permettez moi de recommander ici le dernier livre de Monsieur Patrick Buisson sur les quinze piteuses que représentent les années 1960-1975. 👉 👉 👉 https://youtu.be/a4HIPOVZwmw