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Le deuxième échec cinglant de Naval Group à un an d’intervalle pose la question de l’adaptation des dirigeants français à la compétition mondiale

Edouard HussonparEdouard Husson
2 décembre 2022
dans Uncategorized
Temps de lecture : 4 minutes
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Le deuxième échec de Naval Group à conserver un marché majeur, en moins d'un an, signifie non seulement que les leçons du premier échec - les sous-marins australiens - n'ont pas été tirés; mais, surtout, que le monde dirigeant français est, à l'immage d'Emmanuel Macron, de plus en plus perdu dans la compétition mondiale.

Le groupe espagnol Navantia vient d’obtenir un contrat pour la construction de cinq navires de combat pour la marine saoudienne. 

Selon La Tribune: 

« C’est une défaite commerciale majeure pour la France et Naval Group. En quatre ans, le chantier naval espagnol Navantia a réussi à sortir d’Arabie Saoudite le groupe naval français, qui était pourtant bien installé (trop ?) depuis les contrats Sawari 1 et 2. En quatre ans, Navantia va effacer 40 ans de présence française dans la marine saoudienne. Et le pire, c’est que personne ne semble avoir rien vu venir en France, selon nos informations : ni l’industriel, qui a nommé à Ryad un nouveau délégué local ne maîtrisant pas l’anglais, ni l’ambassade française, ni les services de renseignements. C’est une rengaine déjà entendue mais c’est surtout un échec sur toute la ligne des Français« .

 

Une sérieuse question d’adaptation de nos dirigeants – économiques mais aussi politiques et militaires à la compétition mondiale

On aurait pu penser qu’après l’affront de la perte du contrat des sous-marins australiens, la France aurait à coeur de laver l’affront; et le constructeur naval tiendrait à prouver qu’il avait été évincé malgré ses qualités. 

A l’époque, le Courrier des Stratèges avait posé la question de la préparation de nos fleurons industriels aux nouvelles pratiques de la compétition mondiale. Nous nous étions posé la question, aussi, de l’absence de task force appropriée, auprès du Ministre de la Défense ou, même, du Premier ministre, pour préparer stratégiquement l’obtention des contrats et leur mise en oeuvre. 

Cela veut dire que rien n’a changé; mais d’abord et surtout que rien n’a été fait pour tirer les leçons de l’échec. 

Les informations données par La Tribune sont trop vagues pour prêter à un développement sérieux. En revanche, il est frappant de voir que l’auteur de l’article lui-même ne comprend pas ce qui est en jeu, quand il écrit: 

« L’arrivée ce jeudi de Marie-Laure Bourgeois à la tête des équipes commerciales (France et export) doit redynamiser toute la politique commerciale de Naval Group au regard de sa longue expérience à l’international chez Thales ». 

Une personne seule ne peut pas faire des miracles. La France n’a pas besoin d’individualités brillantes. Surtout quand un simple coup d’oeil sur la page LinkedIn de Madame Bourgeois fait apparaître à la rubrique « Centres d’Intérêts » une seule et unique réponse: « Emmanuel Macron » – le concentré du dirigeant français surestiment ses capacités indivividuelles et incapable de travailler en équipe. 

Je veux bien croire La Tribune, jusqu’à vérification, sur le fait que le représentant de Naval Group à Ryiad ne parlait pas anglais. Cependant dépendre d’une telle nomination signifie que la Franc e ne dispose pas d’un maillage tel que les informations manquées par l’un sont rattrapées par d’autres. 

Pour le coup, La Tribune a raison d’écrire: « Cet accord est le fruit de l’enracinement espagnol en Arabie Saoudite. Après le contrat signé en 2018, Navantia a infiltré intelligemment l’écosystème institutionnel saoudien, notamment l’ancien directeur général du groupe espagnol Esteban Garcia Vilasánchez, qui dirige Sami Sea, la direction navale de la SAMI. C’est également le cas de l’ancien directeur commercial de Navantia, Gonzalo Mateo-Guerrero, qui dirige maintenant les opérations du groupe SAMI. Navantia a également créé une société commune avec la Sami pour développer le système de combat Hazem, dérivé du Catiz espagnol). Ce qui n’est pas le cas de Naval Group » 

Cependant, pour mettre la France au niveau, il faudra aller beaucoup plus loin, disposer d’un gouvernement qui soutienne et coordonne les efforts de ses industriels. Comme le font les Etats-Unis, l’Allemagne ou, visiblement, l’Espagne. 

 

Étiquettes : Arabie SaouditeMacronNaval GroupNavantiaRyiad
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Paradoxe : les sanctions occidentales pourraient sauver la Russie de la récession, par Natalya Milchakova

Edouard Husson

Edouard Husson

Edouard Husson est directeur de la rédaction. Ancien élève de l'Ecole Normale Supérieure, agrégé et docteur en histoire, professeur des universités, ancien vice-chancelier des universités de Paris. Spécialiste de l'Allemagne.

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Commentaires 10

  1. Ph Regisalix says:
    il y a 2 mois

    Pour avoir « vu de près » les affaires Sawari, il y a, à mon avis, 3 conditions majeures pour réussir dans le pays objet de l’article: une position géopolitique intéressante de la France, prestige/références, et enfin latitude pour engager des FCE. (pour frais commerciaux exceptionnels…). Je laisse le lecteur les mettre dans l’ordre d’importance de son choix. Difficile de savoir laquelle des trois bat le plus de l’aile. J’aurais tendance à dire les trois mon Général (ou plutôt Amiral, en l’occurrence)

    Répondre
  2. petitjean says:
    il y a 2 mois

    je vous trouve bien sévère !
    -concernant la perte du marché des sous-marins australiens, vous ne pouvez ignorer que ce sont les américains qui l’ont fait échoué . L’Australie ne peut rien refuser aux USA
    -quant au marché qui échoue avec l’Arabie Saoudite, je considère que c’est plutôt une punition contre la France. Bref, c’est purement politique. L’Arabie Saoudite se rapproche de plus en plus de la Russie et de la Chine , ce qui peut expliquer cela

    nota : je ne peux pas croire que le représentant de Naval Group à Ryiad ne parle pas anglais !!

    Répondre
    • thierry bruno says:
      il y a 2 mois

      Le rapprochement avec la Chine et la Russie joue aussi normalement contre l’Espagne qui, comme tous les laquais de l’UE, est alignée sur Washington. Je crois plutôt que ce sont les fameux FCE dont parle Ph Regisalix qui peuvent expliquer la réussite espagnol et l’échec français. Frais commerciaux exceptionnels sont une périphrase pour éviter de parler de « dessous de table » ou « pots de vin », autrement dit la corruption. Non pas que Naval Group serait blanc comme neige mais juste qu’il n’a pas aligné les mêmes « cadeaux » que son rival espagnol. Vive l’Europe, n’est-ce pas !

      Répondre
      • Nox says:
        il y a 2 mois

        Je fais remarquer que l’usage des FCE est très encadré par le droit français depuis quelques années. Sortir des clous peut coûter très cher. Je comprends les commerciaux et dirigeants qui ne veulent pas risquer de passer cinq ans en prison pour faire gagner un contrat à leur entreprise !!!
        Je ne suis pas sûr qu’Espagnols et Américains appliquent des règles aussi rigoureuses.
        Cela dit, je ne soutiens pas la corruption et j’estime que c’est tout à l’honneur de la France d’être intransigeant dans ce domaine. C’est juste un peu frustrant, voire décourageant, de devoir se battre avec une main attachée dans le dos.

        Répondre
    • Fidelio says:
      il y a 2 mois

      Je plussoie. Notre cher président, qui n’a de la fonction que le nom puisqu’il n’en a pas la carrure, a réussi en ses 5 années de présence odieuse à se faire maudire de la planète entière. Comment se lancer en affaires avec un pays dirigé par un seul homme, qui plus est capricieux, inconstant, arrogant, et probablement atteint d’une sérieuse pathologie mentale ? L’affaire des navires non livrés à la Russie par décision de Hollande en dit long sur l’emprise de l’État français sur l’industrie !

      Répondre
    • Christian says:
      il y a 2 mois

      il serait interressant d’avoir son CV.

      Répondre
  3. breizh says:
    il y a 2 mois

    ces dirigeants sortent tous du même moule…

    Répondre
  4. Boule says:
    il y a 2 mois

    C’est un signe majeur du déclassement industriel de la France qui n’a jamais tenu ses délais ni livré à temps mais dont la technologie avancée des armes et la qualité étaient reconnues. L’arrogance des élites françaises à tous les niveaux n’est plus acceptable.

    Répondre
    • Nox says:
      il y a 2 mois

      Je partage votre avis sur le déclassement industriel de la France, mais Naval Group justement est un contre exemple. Naval Group possède une expertise mondialement reconnue et contrairement à ses camarades des domaines aérien (Dassault aviation) et terrestre (Nexter) est une entreprise florissante.

      Répondre
  5. Nox says:
    il y a 2 mois

    Pour avoir servi pas mal d’années dans la marine, j’ai pu observer que nos voisins de DCN, puis DCNS, puis Naval Group, souffraient de deux handicaps à l’export, le niveau de leurs commerciaux et l’absence de soutien de l’État…
    Le premier problème se corrige lentement au fil des ans, mais le second…
    C’est dommage car cette société possède une expertise reconnue. Les dépassements de coût et retard de livraison sont de faux-problèmes, tout le monde en a, même les Espagnols et les Américains.
    Il reste quand-même que si la France est le 3ème exportateur mondial d’armement, c’est en grande partie grâce à Naval Group.

    Répondre

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