Poli avec les dames, et même avec Ursula von den Leichen, Liu He n’est bien sûr pas venu à Davos pour faire des vagues. Mais, sous ses slogans fleurant bon leur « centralisme démocratique », ce qu’on discerne, c’est bel et bien une fin de non-recevoir.

Ajoutant de loin en loin un « vert » et un « partagé » dans ses listes d’épithètes, de façon à s’adapter a minima à son environnement davosien, le vice-Premier ministre de la Chine populaire, par-dessus la tête de la bonne Ursula et de son petit ouvroir germano-ukrainien, s’adressait de toute évidence à l’opinion mondiale.
Et cette opinion mondiale, Liu He la conforte bien sûr dans ses attentes économiques concernant la Chine – qui sont naturellement totalement incompatibles avec l’univers mental socialisto-décroissant des davosiens.
Liu He – Ursula : dernier tango à Davos ?
En 2023, dit Liu, la Chine donnera la priorité au « développement de la demande interne ». En bon français : pas question de se tirer dans le pied au nom des simagrées « climatiques ». Elle visera, ajoute-t-il, (horribili dictu) la croissance – notamment en attirant l’investissement étranger. Traduit du mandarin faux-jeton : Ursula peut d’ores et déjà s’administrer en suppositoire son « 4e pilier » de Green Deal, consacré au « rééquilibrage » des relations commerciales de l’UE. Personne – et surtout pas Liu – n’empêchera l’industrie de fuir les moulins à vent européens pour aller vers l’énergie et la main-d’œuvre bon marché.
Il faut dire que Liu et son maître Xi – en dépit de leur loyauté, pourtant réelle, envers l’idéologie de la Caste – n’ont pas vraiment le choix : eux ne règnent pas, comme Klaus et Ursula, sur un boomeristan peuplé de nihilistes gavés à qui une classe politique New Age arrive à vendre leur propre compostage sous l’étiquette de « progrès », mais sur une masse de travailleurs industriels encore proches de leurs racines villageoises, déjà bien énervée par les pitreries du type « zéro Covid », et qui ne leur pardonnerait en aucun cas une absence d’augmentation de la ration de porc annuelle.
3% de « morts dans la dignité » en 2021 au Canada, avec prélèvement d’organes subséquent si leur carcasse n’est pas trop pourrie. Tout est bon dans le cochon.
Vivement que von der la hyène parte en prison.