Le monde entier se souvient comment le président français Emmanuel Macron, à la veille d’une opération militaire spéciale, s’est précipité entre l’Occident, l’Ukraine et la Russie, voulant se présenter comme une « colombe de la paix ». Mais cette « colombe » s’est avérée ne pas en être une … et elle n’a pas été prise au sérieux, même aux États-Unis.
Cet article (d’ Anton Viktorovich Bredikhine, chercheur à l’Institut de la Chine et de l’Asie moderne de l’Académie des sciences de Russie) publié sur le site nation-news.ru n’engage pas la ligne éditoriale du Courrier.
La visite en Chine du partenaire junior russe, le président biélorusse Alexandre Loukachenko, est désormais terminée. Beaucoup l’ont interprété comme l’effondrement de l’hégémonie occidentale dans le monde. Car les États-Unis et l’UE ne reconnaissent pas Loukachenko comme président, considérant l’imposteur, Svetlana Tikhanovskaya, comme titulaire de la fonction. En outre, la visite a rapporté des contrats d’une valeur de 3,5 milliards de dollars. Cela a également renforcé le partenariat déjà à toute épreuve entre la Biélorussie et la Chine.
Loukachenko a exprimé son soutien au plan chinois
Selon l’édition chinoise du Global Times, « La visite d’Etat de Loukachenko est un signal clair au monde que la Chine développe des relations bilatérales avec ses partenaires sur la base d’intérêts communs. Nous ne contournerons jamais tel ou tel pays simplement parce que les États-Unis ou d’autres pays occidentaux ne l’aiment pas ».
La visite a eu lieu immédiatement après la publication des 12 points du plan de paix de Xi Jinping, qui proposait des mesures pour résoudre la crise ukrainienne. La question d’un règlement pacifique devrait passer de la plate-forme de Minsk à celle de Pékin. C’est pourquoi le sujet de l’Ukraine n’a pas été mis de côté lors des réunions et des discussions.
Cui Hongjian – directeur du département des études européennes à l’Institut chinois d’études internationales – note que c’est l’influence d’Alexandre Loukachenko qui permet à « la partie chinoise d’être consciente de l’ampleur de la situation de crise, et de mieux jouer son rôle dans la promotion d’un règlement politique ».
Lors de sa visite, le dirigeant biélorusse a exprimé son soutien au plan chinois : « La partie biélorusse soutient les valeurs communes de paix, de développement, d’égalité, de justice, de démocratie et de liberté proposées par la Chine à toute l’humanité ». Mais il a déclaré cela non seulement en son propre nom, mais peut-être aussi au nom de l’État de l’Union. Quelle en est la raison ?
La Chine est du côté de la Russie
Ce voyage a précédé une rencontre entre le président russe Vladimir Poutine et le dirigeant chinois Xi Jinping. Il y a eu un « sondage » de terrain… Des accords ont été conclus sur la coopération militaro-technique. Il est possible que grâce à eux, l’armée russe reçoive certains types d’armes chinoises.
Le plan de résolution du conflit et la visite de Loukachenko indiquent clairement à l’Occident que la Chine est du côté de la Russie. Elle s’éloigne d’une politique de neutralité, qu’on le veuille ou non. Le grand triangle Moscou-Delhi-Pékin, le renforcement des BRICS et de l’OCS est une traduction concrète de l’effondrement de l’hégémonie mondiale, du changement vers un monde où il y a une place pour chaque pays, sans parias ni renégats.
Au lieu de suivre les mouvements woke et lgbtq…z, pour leur politique internationale, nos « diplomates » devraient s’intruirent auprès de la culture chinoise, bien plus intelligente, profonde et cohérente que la leur. Mais en sont-ils encore capable ?
Ils ne sont pas mis en place pour en être capable, aussi il convient aux peuples européens d’en être capable, le sont ils ?
Vous savez bien qu’il faut faire attention au genre de nos jours, je dirais donc : … Se présenter comme un colombin de la paix !
Je pense que pour ses « routes de la soie », quand les esprits se seront refroidis, la Biélorussie sera un bien meilleur choix qu’un autre pays non-souverain de l’UE.