Le nouveau ministre Aurélien Rousseau a réalisé sa première sortie officielle. Il a visité l’hôpital de Sarlat-la-Canéda, ville de 9.000 habitants en Dordogne. Et au vu de ses premières déclarations, on se souvient immédiatement que l’intéressé a commencé sa carrière comme membre du cabinet du communiste Pierre Mansat, alors adjoint au maire de Paris. Rousseau a en effet promis de dépenser l’argent des Français pour rénover les urgences de l’hôpital (17 millions €, tout de même), et de sauver la maternité… où nait moins d’un enfant par jour. Les habitants de Sarlat ne font plus d’enfants, mais ils veulent bien conserver, aux frais de la Nation, une maternité dangereuse où la femme d’Aurélien Rousseau n’oserait jamais accoucher. Ils ont droit à leur caisse de billets de Macropoly, la dernière version du Monopoly qui fait fureur !
Quel doux métier que celui de conseiller d’Etat devenu ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, parti rencontrer un conseiller d’Etat devenu maire de la petite ville de Sarlat, en l’espèce Jean-Jacques de Peretti ! Pour un peu, on imagine le ministre visitant les gueux en carrosse, avec une cassette emplie de livres tournois et de deniers prêts à être distribués au petit peuple pour acheter sa sympathie.
Aurélien Rousseau n’a pas fait autre chose pour sa première sortie officielle : il a distribué des millions pour plaire au peuple, avec d’autant plus de facilité que ces millions sont tout droit sortis de la dernière version du Monopoly, le très populaire Macropoly qui ne fonctionnent qu’avec des billets fraîchement fabriqués par la BCE. Mais cela, c’est un détail néo-libéral sordide qu’il est inutile de préciser. Mieux vaut faire vivre l’illusion qu’il existe une “cagnotte” cachée avec laquelle tous les Français peuvent vivre au-dessus de leurs moyens sans faire d’efforts ni sans réviser leurs choix de vie. C’est l’Etat qui paye, disait François Hollande.
Donc, à Sarlat, Rousseau a promis 17 millions pour rénover les urgences de l’hôpital. Il a aussi regretté que des chambres soient fermées à la maternité ! Mais oui, bien entendu ! quel scandale ! Depuis 2014, moins de 300 enfants naissent chaque année à Sarlat. Soit moins d’un bébé par jour. Autrement dit, la charge de travail (et “l’entraînement” aux accouchements difficiles) des sage-femmes à l’hôpital de Sarlat est loin des maternités des grandes villes, qui comptent parfois plus de vingt naissances par jour. C’est d’ailleurs à cause de ce manque de rodage du personnel que ces maternités sont réputées dangereuses.
Mais qu’importe ! ce n’est pas parce qu’on fait moins d’enfants qu’il faut diminuer les moyens de la maternité. On apprend donc que les Sarladais attendent des “recrutements conséquents” pour leur maternité qui tourne pourtant au ralenti. Pourquoi s’en étonner ? les finances publiques de la Nation sont tellement florissantes ! et qu’importe si la mortalité infantile en France reste élevée. L’essentiel est d’avoir “son” service public.
Mon cher Éric,
En l’occurrence, il semble que vous n’ayez pas examiné tous les aspects. Que l’on veille à ce que les soignants restent performants en les envoyant par rotation s’entraîner à Périgueux, ce serait sans doute très bien. Mais obliger les parturientes, parfois isolées, à 1 h 30 de route dans un secteur au relief accidenté et où les hivers sont généralement rudes, c’est risquer leur vie et celle des bébés. On aime à voir le Courrier brocarder certaines idéologies ; ne sacrifions pas aux démons simplificateurs d’une autre forme de conformisme idéologique, ce serait contre-productif. La défense de la liberté exige celle d’un certain recours au cas par cas, alors que l’uniformisation de traitement propre à l’étatisme (qui promeut une égalité toute relative et très biaisée, je vous l’accorde) est, elle, brimante et déshumanisée.
Bien cordialement
Elen
Le Courrier défend depuis toujours la fin du monopole de l’assurance maladie, la privatisation massive des hôpitaux et la diminution drastique des dépenses publiques, parce qu’il lutte contre votre conformisme idéologique, qui consiste à endetter vos enfants pour vivre au-dessus de vos moyens… en appelant cela “solidarité”. Je n’ai aucun problème à ce que les habitants de Sarlat disposent d’une maternité, mais c’est un luxe que les ouvriers du Nord de la France qui s’entassent dans des villes surpeuplées n’ont certainement pas à payer… C’est notre ligne depuis toujours.
J’entends bien, et je suis aussi libertarienne que vous. Mais en attendant que des solutions moins centralisées puissent prendre le relais, il y a d’autres postes d’économies à explorer que de priver la population d’accès aux services vitaux.
Maternité dangereuse ? Dire cela, c’est rentrer de plain-pied dans le “narratif” officiel.
Euh… sauf pour les mamans qui y perdent leur enfant
Cette action oratoire d’Aurelien Rousseau est bassement populiste. Il s’agit de séduire le peuple avec des belles paroles, peu importe l’action réelle qui s’ensuivra ou pas.
bon KORIDWEN c est bien de défendre les femmes de la region de SARLAT en hiver avec 1h 30 de routes (tres peu enneigeées si vous connaissiez le coin !)
Mais une naissance par jour ..ca coute un pognon de fou pour avoir lits et personnel 24 sur 24
Et en cas de pepin …c est PERIGUEUX
OUI merci ERIC , si Rousseau et son clan on besoin d une maternité ….ce ne sera pas SARLAT , mais le SAMU de PERIGEUX qui viendra chercher MME
PERIGUEUX c est .. des medecins gyneco , anesthesistes , rea et urgences assurées avec echo radio voir plus
Un vieux toubib de la region ..qui voit la realité du terrain , en pratique , sans parler de ce pognon de fou demago
ALLEZ SUR LE TERRAIN , voyez le dessacre pour avoir une CS ophtalmo , cardio ou autres ..il va falloir faire 50 100 kms .. et plus
Mieux vaut tomber malade gravement dans un secteur proche d un hôpital et samu
Un gilet jaune de la France périphérique et un bobo de neuilly n ont plus les mêmes chances de survie .. caricatural mais vrai !!
LA FRANCE PLONGE DANS UNE MEDECINE DE TIERS MONDE APRES AVOIR ETE LA PREMIERE AU MONDE ..je l ai connu , j’y ai participé avec un grand bonheur de servir mes concitoyens ..
MARCON ..digne fossoyeur et successeur ..
un vie
Quand j’étais encore IGAS j’avais fait un rapport sur cette question de l’accouchement en milieu rural. Il y a beaucoup de solutions entre le maintien d’une maternité hospitalière peu fréquentée et la centralisation des accouchements au CHU. On peut d’abord organiser un réseau périnatalité avec les médecins sages femmes etc libéraux et hospitaliers. Flat Orienter le suivi des grossesses selon les risques. Il est très coûteux et très dangereux d’accoucher toutes les femmes au CHU: infections Nono imitâmes, hypermedicalisation etc. Il y a la possibilité d’accoucher à Perigueux et faire le post ouches à Sarlat; on peut avoir une sorte de camion avec réa couveuse sage femme qui vient à Sarlat pour les accouchements . Les hollandais ont ça pour l’accouchement à domicile. On peut faire une maison de naissance sur place avec transport à Perigueux si problème etc. L’accouchement simple mérite de se passer dans l’ambiance la moins médicalisée possible. On peut se peut se passer de l’anesthésiste si la femme accepte d’accoucher sans péridurale. On peut utiliser la maternité (l’équipement)comme lieu de consultations prénatales postnatales et accouchements simples avec sages femmes libérales et échographie etc en teleconsultqtions avec une maternité pour grossesses à risques. Etc. Tout ceci peut s’organiser en partant de la base et en travaillant en réseau. Mais déverser des millions ne sert à rien!!