Outre le « baiser de Sarkozy » à Darmanin, ce qu’on retiendra de la dernière montée en surface du bâtiment sarkozien, c’est avant tout sa critique facile de la gestion macronienne de la « crise ukrainienne ». Bonne occasion de rappeler que, dans le Sarkozy, tout est faux.
En regardant, au prétexte de la sanctionnite européenne anti-russe, se constituer les blocs d’une nouvelle guerre froide, beaucoup d’entre nous ont l’impression d’entrer dans le monde prédit par Orwell dans 1984.
Mais nos élites, elles, vivent depuis longtemps dans ce monde. Dès les années Chirac, il était évident que, pour avoir droit à son tour de piste, un leader potentiel doit d’abord fayoter auprès de sa direction de bloc – qui, dans le cas de la France, se trouve être Washington et l’OTAN : Fondation franco-américaine, etc.. Sarkozy s’est acquitté de ce devoir du débutant, notamment en réintégrant la France dans les structures militaires de l’OTAN.
Mais il était, d’ores et déjà, tout aussi évident que, pour durer au pouvoir, il faut ensuite montrer patte blanche à l’étage supérieur : à l’oligarchie transnationale (représentée sur terre avant tout par Henry Kissinger), et à son projet de paix perpétuelle par la guerre perpétuelle.
Macron, ce Sarko qui a réussi
Là aussi, Sarkozy a mouillé la chemise, en nommant le pro-russe Fillon à Matignon et en semant les germes de la crise actuelle quand il a saboté l’adhésion de l’Ukraine et de la Géorgie à l’OTAN. Mais il était un peu tôt pour agir aussi ouvertement, et ses coups d’éclat de grande gueule, à la Attali, sur « le Nouvel Ordre Mondial » lui ont probablement donné, en haut lieu, l’image – largement méritée – d’un serviteur trop pressé, brouillon et peu fiable.
Bien plus stable dans l’exécution, Macron – qui est, avec Poutine, celui des leaders européens qui a le mieux intégré le projet kissingerien – conservera donc probablement la confiance des darons.
Pendant ce temps, Sarko peut toujours se payer un coup de com’, sur le dos des pigeons qui, devant les conséquences chaotiques du cocufiage de l’Ukraine, avalent le bobard d’un Macron « incompétent » et « atlantiste » – alors même que les observateurs sérieux savent bien qu’il est le plus Kremlin-compatible des chefs d’Etat de l’OTAN. « Conserver ouverte la voie du dialogue avec la Russie » [comprendre : avec Poutine], c’est exactement ce que Macron fait.
Je ne pardonnerai jamais à Sarkozy 1/ d’avoir méprisé le suffrage universel exprimé par le référendum de 2005, 2/ je ne lui pardonnerai jamais la réintégration de la France dans le commandement intégré de l’OTAN, 3/ d’avoir écouté hillary Clinton et BHL (corrompu par le Qatar)en attaquant la Lybie. Ce sont 3 chefs d’accusation qui méritent la suspension de sa retraite de président et son ostracisattion en Lybie sans gilet pare balle. 4/ le plus grave pour moi et que je ne me pardonnerai jamais d’avoir voté pour lui????.
Je partage entièrement votre sentiment car, moi aussi, j’ai voté pour lui après avoir regardé le débat d’entre deux tours et assisté au naufrage de Ségolène, qui ne connaissait même pas la part de l’électricité nucléaire en France.
Sans la prestation nullissime de Ségolène, j’aurais voté blanc et c’est ce que j’aurais du faire.
Ne pas oublier les quelques centaines de tonnes d’or de la banque de France vendues! A qui? Dans quelles conditions?
Oui.
Alors même qu’il n’ était encore pas Président….
tout a fait d’accord
Je me souviens encore du : “On ira ensemble vers ce nouvel ordre mondial, et personne, je dis bien personne ne pourra s’y opposer !”
Comme quoi la crise des subprimes est un hasard opportun, tout comme la crise du covid, la guerre en Ukraine, les caprices de la météo etc etc…
En effet Macron lui a bien su manoeuvrer , un tantinet ouvert au dialogue avec Poutine , tout en sachant tres bien qu’il faudra armer l’Ukraine. Le petit coup de Com de Sarkozy – appelant a la négociation sur la base du statu-quo territorial actuel – lui sent très fort la louche de Caviar .