Si Jésus changeait l’eau en vin, le gouvernement Macron change le vin en gel : outre ses subventions à la mise en jachère de parcelles de vigne, le ministère de l’Agriculture compte, face à l’effondrement des prix, payer les viticulteurs pour les inciter à transformer leur vin (entre autres) en gel hydro-alcoolique.
Jadis latine, donc friande de vin, la culture française est aujourd’hui covidiste. Grand consommatrice d’anxiolytiques (et autres sédatifs moins légaux), elle aime – comme tout le reste des cultures de l’Occident historique – vivre dans les vapeurs sucrées du gel désinfectant, évocatrices d’une cérémonie d’auto-embaumement rendue nécessaire par sa stérilité acquise : moins on a d’enfants, plus on trouve insupportable l’idée d’avoir à mourir, laissant le monde à ceux des autres.
La French touch, néanmoins, demeure, à l’état de folklore de différenciation : lors des prochaines pandémies imaginaires, les covidistes français pourront faire la différence en se servant, pour leurs rites de conjuration du Mal, de gels hydro-alcooliques fabriqués à partir de vin du Bordelais.
Régulièrement enfermés, décimés par l’AVC climatique et peu à peu remplacés par une population de rechange en partie musulmane, les jeunes français, curieusement, consomment moins de vin.
Prochain numéro : comment assortir son gel à sa seringue plaquée or
C’est ce que nous rappelle le Financial Times, indiquant au passage que la Chine communiste – pourtant sur le point de faire advenir, en complicité avec quelques autres autocraties pigmentées, le Royaume des cieux sur terre via les BRICS – n’est plus capable d’éponger nos surplus de pinard. C’est à cela qu’on reconnaît la sagesse du camarade Xi, qui, plutôt que de risquer d’être frappé de sanctions par l’Occident maléfique, a pris ses ennemis de vitesse en sabotant sa propre économie : une fois détruite, elle est invulnérable.
Et si on vendait moins cher – par exemple, en réduisant les taxes, ou en évitant les frais de mise en bouteille ? Hors de question ! La France LVMH, elle aussi communiste, ne sacrifiera pas ses principes sur l’autel de la rationalité économique ! La baraque la plus chic du camp davosien se doit de produire cher, et subventionnera, au besoin, cette cherté – quitte à appauvrir ses sans-dents, toujours plus incapables de se payer ce luxe qu’offrent leurs terroirs.
Bonne occasion de se souvenir que toutes les subventions du monde sont toujours, en fin de compte, des subventions au suicide.