L’info de la semaine : Face à l’inflation alimentaire, le triomphe des marques de distributeur (MDD). Les ventes des grandes marques ont connu une baisse significative de 7,3% sur l’année écoulée, tandis que les ventes des marques de distributeurs (MDD) ont augmenté de 4,2%. Cette tendance s’est notamment accentuée au cours de l’été. Pour faire face à l’inflation, les clients optent en effet de plus en plus pour des produits siglés MDD, les préférant aux grandes marques nationales ou internationales. En juillet 2023, l’écart de vente entre ces deux catégories de produits a atteint un niveau record de 11,5% entre ventes en volume des MDD et chiffre d’affaires des marques nationales.
Cette tendance n’est pas près de s’inverser puisque ce sont les distributeurs eux-mêmes qui mettent désormais de plus en plus en avant leurs propres labels, moins chers, en tête de gondole, notamment dans le cadre, assez flou, des « paniers anti-inflation » téléguidés depuis Bercy par Bruno Lumière©, qui sont majoritairement composés de produits maison proposés par certains distributeurs. De plus, les conflits tarifaires entre distributeurs et fournisseurs ont également eu un impact sur les ventes, les firmes spécialisées dans les biens de consommation courante (P&G, Unilever, etc.) et les industriels de l’agroalimentaire étant régulièrement accusés de gonfler – « rattraper », rétorquent-ils – leurs marges. Cette évolution des préférences d’achat se traduit symétriquement par une baisse des ventes de produits bio, dont la réputation de cherté, sans que la qualité soit toujours au rendez-vous, est méritée. En juillet, les ventes de produits bio, qui ont chuté de 11,4% en un an, ont ainsi représenté moins de 4% des ventes de produits de grande consommation en GMS (grandes et moyennes surfaces). Des modèles économiques pérennes restent à réinventer pour nourrir les Français, dont nous vous parlons régulièrement dans le mensuel sur abonnement de Samarie & Cie.
Le chiffre de la semaine
+107,4%, la hausse des faillites des entreprises de plus de 250 salariés entre juillet 2019 et juillet 2023
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Vous allez perdre votre travail, on vous donnera une allocation de subsistance, on surveillera tous vos mouvements, votre production de carboone (plus de sport, de voyages, de sexe, plus de chauffage, plus d’électricité, alimentation limitée à des insectes, des excrements et des plantes), on vous culpabilisera de ne pas en faire assez pour le climet et vous demanderez alors à vos seigneurs de vous liquider ainsi que vos familles pour accroître leur patrimoine.
et entre temps on vous aura exproprié de votre maison individuelle pour vous masser dans un appartement d’un bâtiment haute qualité environnementale lui-même situé dans une “smart city” avec caméras de surveillance, capteurs de température et lecteurs de code barres intra-cutanés. Minority Report, mais en vrai.
Très bon article.
Une approche sectorielle des TPE en difficulté serait un petit plus pour les lecteurs …
Le retour de bâton pour les grands groupes était prévisible d’autant que l’argument du “rattrapage des marges” (masquant difficilement une cupidité crue) ne tient plus. Cela étant dit, l’arbitrage prix-qualité des MDD est discutable (par ex, les pdts Carrefour, c’est un peu de la m…. dans certaines catégories).
Après Macron l’enfumeur (Onfray), Macron l’enjoliveur. Et ça marche à tel point que j’ai arrêté de parler politique autour de moi eu égard aux réactions de demi-mongoliens que découvre.