Nous continuons notre journal du Great Reset par l'analyse de la table ronde consacrée aux changements économiques nécessaires prônés par Klaus Schwab. Cette discussion de 30 minutes, menée sur les chapeaux de roue, permet de comprendre pourquoi le Forum de Davos se convertit à l'intervention de l'Etat dans l'économie : la mise en place d'un nouveau plan Roosevelt permettrait de légitimer, par des investissements publics et une redistribution des richesses la reprise en main autoritaire des sociétés industrialisées.
Comment transformer l’économie, à l’occasion de l’épidémie, pour construire un monde plus égalitaire et plus inclusif ? Ces expressions tirées de la vulgate sociale-démocrate peuvent surprendre dans la bouche des élites mondialisées qui s’expriment à Davos. Elles étaient pourtant au coeur de la table ronde qui s’est tenue le 25 janvier 2021.
La redistribution des richesses assied le pouvoir des élites
Cette table ronde réunissait des gens bien connus pour leur altruisme et leur attachement à la solidarité : on pense à Ann Cairns, vice-présidente de Mastercard, ou Robert Moritz, président de Price Waterhouse Coopers (PWC), l’un des quatre grands cabinets de conseil mondialisés qui déploient jour après jour la pensée de la technostructure.
Mais on retiendra surtout ici les interventions de Ray Dalio, fondateur d’un “hedge fund” appelé Bridgewater qui fait dans le business de l’investissement alternatif (avec 1.200 employés dans le monde). Ray Dalio a le mérite, dans son intervention, de dire clairement ses solutions pour sortir le monde de la crise :
- il faut que les élites se concertent pour “fabriquer” un plan de sortie venu d’en haut
- ce plan ne peut fonctionner que s’il repose sur un “leadership fort”, c’est-à-dire une capacité des élites à imposer leur vision verticalement
- ce plan doit favoriser la “connectivité”, c’est-à-dire inclure le maximum de personnes dans le monde dans l’univers Internet
De notre point de vue, cette intervention a le mérite d’expliquer sans détour la mécanique étatiste et mondialiste du Great Reset : il s’agit de sauver le pouvoir des élites en leur confiant la responsabilité de maintenir la paix sociale par une redistribution des richesses anesthésiante.
Il s’agit surtout de sauver leurs fesses devant les risques d’effondrement dus au surendettement mondial . Vous ne voudriez quand même pas que les responsables soient ceux qui paient la note? allons, un peu de sérieux tout de même …
Bonjour
J’ai suivi votre intervention dans France Soir du 18 janvier dernier, et je vous suis dans la prudence prise sur les choses pour lesquelles il n’y a pas de preuves, et où nous aurons beaucoup de mal à les avoir. Prudence aussi dans votre positionnement de proposer une refonte du système étatique du pouvoir, dont les politiques ne sont pas les dirigeants, mais où l’on confie à des hauts fonctionnaires la gestion du pays, avec les commerciaux ministres associés, qui jouent juste de leurs lobbies pour assurer la suite (la carrière est courte en politique).
Je suis avec vous pour reconstruire la démocratie avec prudence, mon rêve étant que le choc des valeurs et la refonte de celles ci ne se confronte pas dans une lutte armée. Depuis longtemps j’ai le projet de lancer un mouvement qui s’appellerait “Masqués mais pas bâillonnés” qui se voudrait un mouvement de réflexion pour ce monde de demain que vous appelez de vos vœux.
Dites moi jusqu’où nous pouvons correspondre sur le sujet avec vous notamment, mais vous connaissez beaucoup de monde qui en serait aussi j’imagine. [email protected] 0614479542
Le Great Reset est venu juste au moment où la montagne de dette mondiale ménace de s’effondrer. La clé pour tout comprendre est là.
Merci, Monsieur Verhaege, pour cette remarquable et brillante synthèse du livre “Le Grand Reset”. C’est lumineux.
Je comprends bien le parti que vous avez pris pour l’analyse du livre, de vous situer sur la ligne de crête entre les complotistes et les anti-complotistes.
Ceci dit, j’ai eu l’attention attirée plus d’une fois par les livres et interventions de Pierre Hillard, Docteur en sciences politiques, pour qui toute l’entreprise que vous avez décrite a une genèse, un soubassement à la fois politique, spirituel et même religieux. Il me semble qu’il serait intéressant de croiser la vision du Grand Reset telle que vous l’avez décrite avec celle de Pierre Hillard qui développe la sienne dans le contexte du mondialisme dont l’existence ne date pas d’hier.
Pour faire un bref saut dans le passé, on sait par exemple que le Rapport Rockfeller de 2010 a servi de base doctrinale au Grand Reset mais avant ce rapport, qu’y avait-il ? Et ainsi de suite..
Je vous donne ici une intervention de Pierre Hillard transmise en octobre 2020 qui me semble éclairante à cet égard :
https://www.youtube.com/watch?v=a4qOjtd7WPM&ab_channel=Cha%C3%AEneofficielleTVLibert%C3%A9s