Jean Castex organise aujourd'hui une conférence sociale virtuelle où les "partenaires sociaux" sont supposés énumérer leurs futurs thèmes de négociation. Alors que la France a perdu plus de 8 points de PIB l'an dernier, qu'elle n'en regagnera que 5 cette année dans le meilleur des cas, alors que la masse salariale a subi une baisse historique, la "démocratie sociale" fait comme si de rien n'était et reprendre ses petites négociations entre chiens et chats pour distribuer de l'argent qui n'existe plus. Et surtout, pour ne pas appeler les salariés au sursaut nécessaire pour relever le pays.
La crise n’est pas encore finie, mais la mascarade de la conférence sociale où l’Etat, les syndicats de salariés et les syndicats de patrons, se donnent l’illusion de partager l’avenir du pays, reprend déjà. Pendant plusieurs heures, chacun va sortir en visioconférence son gloubi-boulga habituel, qui n’intéresse que quelques journalistes et quelques permanents syndicaux, pour expliquer que la démocratie sociale fonctionne très bien dans ce pays. Sauf que…
Une conférence sociale ? mais entre qui et qui ?
Sauf que les participants de ces grands raouts mondains ne sont évidemment représentatifs que d’eux-mêmes, et pas un petit patron, pas un salarié n’a été effectivement consulté sur le contenu des discussions, ni sur les positions de chaque organisation présente. La démocratie sociale est un entre-soi dont la fonction principale est de légitimer des décisions prises à Bercy, à Matignon ou à l’Elysée.
Si la démocratie sociale s’occupait réellement des préoccupations des salariés et des employeurs français, on y parlerait de sujets intéressants : du chômage, du temps de travail et surtout de télétravail, de la récompense des efforts. Mais le chômage ne sera pas abordé dans cette séance, et les conditions de travail ne semblent intéresser personne. En matière de récompense des efforts, on s’attend simplement à ce que Jean Castex force les employeurs de quinze branches professionnelles à payer une prime défiscalisée aux salariés payés au SMIC.
Bien entendu, ces quinze branches professionnelles ne sont pas non plus consultées par le Premier Ministre qui n’aura, face à lui, que des représentants patronaux « généraux », et non sectoriels.
L’illusion maduriste continue
Les 15 branches professionnelles visées par cette obligation de payer une prime aux salariés restés au contact du public seront donc les dindes de la farce. Personne, sur les bancs du gouvernement, ne semble se poser la question sérieuse de la capacité économique des entreprises concernées à assumer une dépense non choisie. Tout se passe comme si l’argent n’était pas un problème par les temps qui courent : ils n’auront qu’à payer !
Face à lui, le gouvernement aligne des organisations syndicales qui vivent dans le mensonge du magot caché, qu’il suffit de confisquer pour sortir de la crise. Quand on sait que, parmi les 15 branches concernées, on trouve notamment les agriculteurs et les aides à domicile, secteurs où les employeurs sont régulièrement au moins aussi mal lotis que leurs salariés, on comprend quelle sera, une fois de plus, la conséquence de l’illusion maduriste : les employeurs déjà dans la gêne seront définitivement dissuadés de recruter, et les syndicats auront oeuvré un peu plus pour le chômage.
Mais qu’importe ! l’enjeu des syndicats n’est pas de défendre l’emploi, mais de faire plaisir à leurs militants en accréditant l’existence d’éléphants roses dans le ciel, d’une éternelle facilité à vivre sans effort, d’une expansion permanente de la « protection », et du « ce n’est jamais notre faute si ça ne marche pas, mais bien celle des patrons ».
Ne surtout pas dire que le retour à la normale sera rugueux
Face à cette multitude de mensonges, Jean Castex montre qu’il n’est pas un homme d’Etat, puisqu’il ne dit pas les choses qui fâchent mais qui sont nécessaires à savoir. S’il n’est pas sûr que les diverses aides, dont le chômage partiel, s’interrompent au 31 mars comme c’est pour le moment imaginable, on peut en revanche penser que l’issue est proche et programmable dès maintenant. La fin du soutien aux entreprises par la dette va faire la vérité des prix : les entreprises maintenues artificiellement en vie (les zombies) par les aides risquent de vivre une vague de défauts massifs et de licenciements à tout va.
C’est particulièrement vrai dans la restauration et le tourisme.
Parallèlement, on sait que la masse salariale a entamé un mouvement de baisse tendancielle, et l’on sait aussi que la France devrait avoir une croissance compliquée cette année.
Le moment est donc choisi pour mettre les points sur les « i ». Au lieu de maintenir l’illusion que la sortie de cette crise historique se fera sans douleur, il serait salutaire que le gouvernement annonce que le relèvement du pays va demander à chacun de coûteux efforts.
Mais y a-t-il encore, en France, un homme d’Etat capable d’assumer son devoir ?
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Il n’y aura pas de retour à la normal, au sens d’un retour à l’avant crise COVID. La situation va se stabiliser dans une nouvelle normalité. Cette nouvelle normalité correspondra à une dette entre 120 et 140% (il faudra plusieurs années pour revenir à 3% de déficit soyons réalistes), à une part de l’Etat encore plus grand dans le PIB, à plus d’impôt/prélèvement/taxe/obligations, à plus de chômage, à une richesse par habitant plus faible et une baisse continue de l’industrie te de l’agriculture. cela continuera jusqu’à la prochaine crise probablement vers 2030 car elles sont cycliques environ tous les 10 ans. Qui sait si la prochaine crise signera la fin de l’union européenne et de l’Euro ?
inadmissible : comment voulez vous redresser la France ,avec des gens irresponsable de leur action , incapable de gouverner , aussi bien ceux en place que les syndicats ouvrier inutile d’ailleurs et le patronat qui jubile , tout est a mettre eu rebut !!!!!!